Etude détaillée












Etude détaillée - Nicolas Marchand/Historique

http://linceuldeturin.free.fr/historiq.htm
Données historiques
Historique de 1357 à nos jours
Actuellement, les historiens s’accordent sur la date de 1357 comme étant celle de la première apparition avérée du Linceul, dans la collégiale de Lirey, près de Troyes. Depuis, il n’y a aucune interruption dans l’histoire du Suaire : on sait exactement tout sur les lieux de ses séjours et leurs durées.
·         de 1357 à 1418, il est à Lirey, en Champagne.
·         de 1418 à 1452, il est à Saint Hippolyte-sur-Doubs.
·         en 1452, il devient propriété de la Maison de Savoie. Le Duc de Savoie fait édifier la Sainte-Chapelle à Chambéry pour le recevoir.
·         de 1454 à 1578, il est exposé dans de nombreuses villes ; successivement : Saint Hippolyte-sur-Doubs, Liège, Germolles, Vercelli, Chambéry, Bourg-en-Bresse, Chambéry, Turin, Milan, Vercelli, Chambéry.
·         depuis 1578, il est propriété du Vatican. Il est conservé à Turin en Italie, à l’abris de la foule.


Incendies successifs
Des marques , comparables à des brûlures, sont déjà visibles à l’arrivée du Linceul à Chambéry. Elles sont certainement dues à un incendie dont la date, antérieure à 1452, est inconnue.
Durant son séjour à Chambéry, les ostensions se succèdent et le Linceul subit de nombreuses détériorations. En 1532, un incendie éclate dans le Sainte Chapelle, une goutte d’argent fondu provenant du reliquaire brûle un coin du drap plié et cause huit trouées symétriques. L’eau utilisée pour éteindre l’incendie laisse des larges auréoles symétriques sur toute l’étendue du linceul. La réparation est confiée aux Clarisses de Chambéry : elles ajoutent seize pièces de tissu blanc ainsi que la pièce d’étoffe de l’envers pour renforcer la relique. Les triangles de tissus ainsi que l’étoffe rouge de l’envers ont été retirées lors de la dernière restauration du Linceul, en 2002.

1. trace de pliure
2. Brulure, premier incendie
3. Brulure, deuxième incendie
4. Auréoles laissées par l'eau utilisée pour combattre l'incendie de Chambéry

Historique avant 1357
Les partisans de l’hypothèse d’une formation divine de l’image, ou simplement de l’appartenance du Linceul  au Christ, scientifiques ou historiens, proposent dans leurs recherches des éclairages à prendre en compte quant à l’existence du Saint Suaire avant l’année 1357.

1. Les Evangiles
On retrouve chez les quatre Evangiles des références au « linceul dans lequel Jésus fut enseveli », cependant les termes utilisés diffèrent selon les Evangiles :
Mathieu, Marc, Luc utilisent le substantif grec sindôn qui signifie directement linceul. On retrouve également chez Luc (Lc 24,12) le terme de othonia qui au pluriel peut être traduit par “les linges”.
Matthieu (Mt 27, 59-60)  « Joseph [d’Arimathie] prit donc le corps, le roula dans un linceul propre. »
Marc (Mc 14, 51-52) « Un jeune homme le suivait, n’ayant pour tout vêtement qu’un drap, et on le saisit ; mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. »
Luc (Lc 23, 53) « Il [Joseph d’Arimathie] le descendit, le roula dans un linceul… »
L’Evangile de Jean est sans doute le plus détaillé concernant la Passion du Christ. Pour son ensevelissement, le corps de Jésus est  dénudé par les soldats puis « enroulé dans un linceul ». Selon la tradition juive, comme le précise Jean, le corps du Christ est embaumé dans un “linge”. Il utilise dans un sens analogue les termes de othonia (Jn 19, 40 ; 20, 5-7) etsindôn.
Malgré ces témoignages, rien ne nous permet d’affirmer que ledit sindon n’est autre que le Linceul de Turin -les détails étant peu nombreux- surtout s’il on prend en compte la datation au C-14. Toutefois, il parait irréfutable que le Christ fut enveloppé d’un linceul, comme ce fut le cas de nombreux juifs de l’époque. En effet, les archéologues ont montré que les ensevelissements de corps nus enveloppés dans un linceul étaient une coutume courante aux premiers siècles dans les milieux juifs ; les corps étaient préalablement lavés et embaumés (Leclercq, 1914). Dans les Evangiles, on retrouve le récit de l’embaumement par Nicodème mais il n’est pas question de lavage du corps.
Jean (Jn 20, 39-41) « Nicodème […] vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d’aloès […]. Ils prirent le corps de Jésus, le lièrent de linges, avec les aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs. »
Des traces de myrrhe et d’aloès ont été retrouvées sur le Linceul de Turin et certains pensent qu’une toilette rapide du corps a été effectuée.

3. L'étude du Codex Pray
Cet ouvrage inestimable, qui contient les premiers textes écrits en hongrois, est très exactement daté -1192 à 1195- par analyse musicologique de son Exultet et par les faits historiques qu’il relate. Il contient notamment une illustration troublante, composée de quatre dessins particulièrement détaillés.
L’un des dessins représente l'embaumenent et la mise dans le linceul. On voit distinctement le Christ allongé sur un linceul qui présente des caractéristiques communes avec le Saint Suaire :
·     il fait environ deux fois la taille d’un homme
·   le corps du Christ présente un détail anatomique impressionnant, il sera étudié ultérieurement, nous allons seulement le citer : l’homme allongé sur un linceul présente deux mains reposant sur le pubis, pouce replié. On remarque que tous les personnages présents, dont l’embaumeur Nicodème, présentent cette particularité qui est retrouvée sur l’Homme du Suaire. Cette dernière remarque montre que l’auteur des dessins ne saisit pas le mécanisme pathologique à l’origine de rétractation du pouce.
·    il présente des chevrons comparables à ceux du Saint Suaire
·  on observe des marques en L, comme celles occasionnées par le premier incendie de date inconnue.
Ce témoignage troublant par sa précision est actuellement la source historique majeure allant dans le sens de l’existence du Linceul avant 1357.



Etude détaillée - Nicolas Marchand/L'image

http://linceuldeturin.free.fr/physiq.htm
Etude des propriétés physiques de l'image 
Dès la fin du XIXème siècle, le Saint Suaire fait l’objet d’études scientifiques visant à comprendre le mode de formation d’une telle image. La sindonologie est un domaine de la science qui a pour objet l’étude du Linceul de Turin. Elle regroupe 25 disciplines scientifiques parmi lesquelles biologistes, physiciens, médecins...

L'image possède les propriétés d'un négatif photographique
Le 28 mai 1898, l’avocat Secundo Pia, par ailleurs photographe amateur, réussit à obtenir l’autorisation de photographier le Linceul de Turin. Il prit deux clichés avec des temps de pose de 14 et 20 minutes. Lors de la révélation du négatif, l’image corporelle habituelle, de couleur sépia et peu visible, devint l’image nette d’un mort. Le Suaire, dont l’interprétation graphique est malaisée, se comporte en fait comme un négatif photographique. Par conséquent, si, sur le négatif de la photographie du Suaire, la silhouette humaine prend toute sa vigueur, il n’en va pas de même pour les taches et les traces de brûlures qui, elles, deviennent négatives et donc plus difficiles à discerner.

Il faudra attendre 1931 pour que le Vatican permette au photographe Giuseppé Enrié de prendre de nouveaux clichés, ceux que l’on connaît actuellement.

Tridimensionnalité de l'image
Au début du XXème siècle, Gabriel Quidor, sculpteur français, eut l’intuition que les parties les plus sombres de l’image ne correspondaient pas à des ombres telles qu’on s’attendrait à les trouver par exposition à une source lumineuse. Il a émis l’idée que l’intensité lumineuse de chaque point du Suaire pouvait être reliée à la distance séparant  le corps du Suaire qui le recouvrait. En procédant à l’analyse de l’intensité de chaque point de la face du Suaire, avec les moyens rudimentaires de cette époque, il a calculé cette distance puis, en reportant, pour chaque point, cette distance par rapport à un plan fixe, il a obtenu en 1923 une représentation en 3 dimensions - une sorte de bas-relief - de la face de l’homme du Suaire.
En 1976, deux ingénieurs de la NASA rendent célèbre l’ordinateur VP 8 en réussissant à obtenir une représentation, dans les trois plans de l’espace, du corps qui avait laissé son empreinte sur le Linceul. C’est à partir de cette reconstitution informatique que la représentation en trois dimensions du corps du Linceul a été réalisée par les cadets de l’Ecole de l’Air américaine.
Il existe une relation entre intensité des couleurs de l'image et distance du corps par rapport au Linceul. C'est pourquoi on parle d'information tridimensionnelle contenue dans l'image.
Une image non achéropoïète
Les caractéristiques de l’image, citées ci-avant, laissent aujourd’hui encore les scientifiques perplexes sur son mode de formation. Au XXème siècle, les scientifiques appliquent à plusieurs régions du visage le procédé mathématique dit “transformée de Fourier” visant à déceler une direction privilégiée dans l’image, provoquée par exemple par l’utilisation d’un pinceau. Les résultats sont négatifs : l’image est dite isotrope. Les seules directions privilégiées obtenues correspondant aux chevrons du tissu. Ce résultat va dans le même sens que l’analyse de l’image qui révèle l’absence de pigment ; du moins la quasi absence car en 1978  une équipe scientifique dirigée par un criminologue a mis en évidence la présence à l’état de traces de pigments oxyde de fer -rouge- et sulfure de mercure -vermillon- ainsi que de protéines issues d’un liant médiéval. Toutefois la présence infinitésimale de pigments de couleurs peut fort bien s’expliquer par le fait que de nombreux artistes au Moyen-Âge ont tenté de reproduire le Linceul. Ils mettaient en contact leur réalisation avec le Linceul pour lui donner une valeur “magique”.
L’image entière possède les mêmes caractéristiques physiques :
·   elle est plane, c’est une projection optique non déformée
·   elle se présente comme un négatif photographique, elle résulterait ainsi d’un rayonnement parallèle 
·   elle possède une information tridimensionnelle
·  elle ne peut pas avoir été réalisée à l’aide d’un pinceau ou autre outil.
De plus, d’autres analyses ont montré que l’image est indélébile. Elle correspond à un roussissement des fibres sur une épaisseur de 4 microns ; l’image est donc superficielle alors que les tâches rosées, elles, ont pénétré les fibres de lin.
Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent sur le fait que l’image n’est pas réalisée de main d’homme ou non acheropoïète.

Hypothèses tentant d'expliquer le mode de formation de l'image
Dès 1902, Paul Vignon propose une explication sur l'apparition de l'empreinte : c'est l'hypothèse de la vaporographie. Les vapeurs émanant du corps auraient fait brunir l'aloès répandu sur le corps du mort lors de son embaumement. Actuellement, les scientifiques penchent plutôt vers l’hypothèse d’un rayonnement intense ou d’une source de chaleur ayant provoqué le roussissement des fibres. Eric De Bazelaire, par exemple, propose une formation de l’image à partir d’un flash de rayonnement Infra Rouge. Mais des suppositions proposées par les scientifiques, aucune ne  parait probante et surtout aucune ne permet de restituer une image identique.




Etude détaillée - Nicolas Marchand/Analyse chimique

Palynologie
Dans les années 70, Max Frei réalise deux études palynologiques successives (Frei, 1978). A partir de prélèvements sur le Suaire à l’aide de ruban adhésif, il conclut dans un premier temps que le Linceul a très probablement séjourné au Proche Orient. Cependant, des réserves sont aujourd’hui émises quant à la validité d’une telle étude. En effet, les ostensions répétées ont certainement pollué le Linceul. Il est à ce sujet étonnant de remarquer que seulement 17 des 58 pollens répertoriés par Max Frei sont originaires de France et d’Italie.

Analyses chimiques effectuées sur les taches rosées
Elles sont visibles au recto du linceul, mais par le phénomène de capillarité, la substance semble s’être introduite à travers les fibres de lin ; voilà pourquoi certaines d’entre elles apparaissent également au verso. L’analyse chimique des taches rosées effectuée par deux biologistes du STURP a mis en évidence :
  •  une concentration élevée en fer,
  • la présence d’hémoglobine,
  • la présence de porphyrine, constituant de l’hémoglobine à l’origine d’une fluorescence rouge sous UV,
  • l’existence, à la périphérie des taches, d’albumine, d’immunoglobulines et de bilirubine.
Il est donc certain que ces taches roses sont constituées  par du sang.  Des analyses plus poussées ont même révélé l’appartenance au groupe sanguin AB+.
A la périphérie, on observe des auréoles correspondant aux traces laissées par le sérum sanguin.

Modalités d'impression des empreintes sur le tissu
Le mécanisme de la formation des images rosées sur le Suaire est très complexe, mal compris et encore objet de discussions. On peut toutefois penser que le principe décrit par Pierre Barbet est valable, même s’il ne peut répondre de la formation de toutes les traces de sang. Selon lui, les caillots sanguins récemment formés sur la peau avaient suffisamment d’humidité pour donner un décalque de leur forme sur le tissu et les caillots plus anciens ont été réhumidifiés par l’atmosphère humide à l’intérieur du linceul : en effet, le corps met plusieurs heures à se refroidir et continue à dégager un peu de vapeur d’eau, celle-ci étant suffisante pour imprégner le caillot au point qu’il laisse sa marque sur le tissu. Barbet précise enfin que l’on ne distingue pas sur le linceul de coulées de sang à proprement parler : il n’y a que « les caillots décalqués qui évoquent dans le passé ce sang qui a coulé sur la peau ».  Cependant, aucune réponse n’est à ce jour trouvée concernant l’altération, voire l’arrachage des décalques lors du retrait du corps du linceul. Ce problème nommé “Impression-Retrait-Sans-Contact” ou IRSC soulève pour les uns le mystère de la résurrection du Christ, pour les autres ce n’est qu’un argument supplémentaire pour nier l’authenticité du Linceul. Cependant, toutes les études réalisées sur les “taches rosées” semblent indiquer que le linceul a contenu un corps. Cette réalité est aujourd’hui admise par la communauté scientifique





Etude détaillée - Nicolas Marchand/Radiodatation

http://linceuldeturin.free.fr/radiodat.htm
Radiodatation
Les méthodes de datation au carbone 14 furent mises au point dans les années 1950-60. Cependant, il fallut attendre 1978 pour que la possibilité d’appliquer la méthode AMS [Accelerator Mass Spectrometry]  à la datation du Linceul soit évoquée. Le protocole proposé au cardinal Ballestrero en 1984 par le STURP [Shroud of TUrin Research Project], est finalement délaissé. En 1987, trois laboratoires Oxford, Tucson et Zurich déterminent sur le Linceul un endroit favorable pour réaliser un prélèvement. Chacun obtient un échantillon d’environ 50 mg du Suaire à dater ainsi que trois autres échantillons afin de réaliser des “datations témoins”. En  octobre de l’année 1988, le docteur Tite, responsable du laboratoire d’Oxford, affirme que le Suaire de Turin est daté entre 1260 et 1390, avec 95% de certitude, ce compte rendu est publié l’année suivante dans Nature. L’annonce provoque un scandale dans la communauté des croyants. Dès la parution des résultats, un débat concernant la rigueur de la méthode a éclaté et sévit toujours, les uns montrant du doigt les soi-disant irrégularités de protocole, les autres, comme Jacques Evin, démontrant point par point la justesse de la procédure menée. Enfin, d’autres scientifiques proposent une révision de la méthode de datation au C-14, qu’ils jugent souvent polluée par les rayonnements externes. Jean-Baptiste Rinaudo  présente une hypothèse séduisante qui expliquerait à la fois la formation de l’image et les problèmes de datation au C-14 : un bombardement de protons de haute énergie.



Etude détaillée - Nicolas Marchand/Anthropométrie

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Anthropométrie
Proportions
La taille de l’Homme du Linceul : 1,78 mètres environ, n’a rien d’étonnante même s’il s’agit de l’image d’un homme ayant vécu dans les premiers siècles. Des fouilles archéologiques menées sur un site des premiers siècles ont permis la découverte d’hommes de stature identique. Ainsi cette taille assez grande n’est pas incompatible avec celle d’un juif de l’époque du Christ.
L’étude des proportions de l’image montre pour certains un léger défaut de proportion tête/corps. Ce défaut apparent disparaît si l’on admet qu’un corps dans cette position a été enveloppé dans le Linceul.
 Le maintien du corps dans une telle posture est permis par la disposition autour du cou du mort d’un support. Selon certains archéologues l’utilisation d’une logette, sorte de cale en bois dont le but est de maintenir droite la tête du mort, est retrouvée dans la tradition juive. Cette logette aurait, selon le professeur Marion, été gravée d’un court texte à la gloire de Jésus dont certaines lettres seraient visibles sur le Linceul, encadrant la tête du mort en formant un U.

Traits du visage
Le visage de l’Homme du Linceul montre, selon certains anthropologues, des traits caractéristiques des populations sémites, comme la proximité des yeux par rapport au nez. Pour Paul Vignon, puis Ian Wilson, l’Homme présenterait de nombreux points de convergence avec les représentations byzantines classiques du Christ, appelées Christ Pantocrator. Ainsi, l’iconographie byzantine montre en moyenne 80% des quinze traits caractéristiques retenus par Wilson.

Les 15 points de convergences : 1- raie transversale sur le front ; 2- espace délimité sur trois côtés sur le front ; 3- forme en V sur l’arrête du nez ; 4- forme en V à l’intérieur de 2 ; 5- sourcil droit plus haut que le gauche ; 6- pommette gauche très accentuée ; 7- base de la pommette droite accentuée ; 8- narine gauche plus large ; 9- ligne accentuée entre le nez et la lèvre supérieure ; 10- ligne très marquée sous la lèvre inférieure ; 11- espace dégarni  de poils entre lèvre inférieure et barbe ; 12- barbe bifide ; 13- ligne transversale sur la gorge ; 14- yeux accentués, rappelant ceux d’une chouette ; 15- deux mèches de cheveux retombant du sommet au front.





Etude détaillée - Nicolas Marchand/Autopsie

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Autopsie de l'Inconnu du Linceul 
Les coulées sanguines
Deux types de tache sanguine
Lorsqu’on dépose une goutte de liquide sur un tissu, il diffuse par capillarité dans toutes les directions en donnant une image dont le bord est étoilé ; ceci est vrai pour une goutte de sang frais. Or les taches rosées présentent un bord net, non étoilé ; elles ne peuvent donc pas avoir été formées par du sang liquide ayant imprégné le tissu mais résultent plutôt de la reproduction -de type décalquage- de caillots sanguins incomplètement secs. Les traces rosées ne correspondent donc pas à un écoulement de sang frais. Deux taches seulement sont constitués de sang frais non coagulé : au niveau du thorax, et sous le pied droit, la trace issue de la plaie de la voûte plantaire en direction du  talon; à ces niveaux, les taches sanguines présentent des bords non nets et semblent avoir pénétré la fibre.

Sang non coagulé, au niveau du thorax. La tache est partiellement manquante, puisque l'incendie de Chambéry est à l'origine d'une trouée à cet endroit.


Plaie post-mortem au niveau du pied



Une blessure post-mortem reste béante et laisse ainsi libre cours à l’hémorragie. En effet, une plaie sur un organisme vivant entraîne un phénomène réflexe de contracture des muscles qui l’entourent aboutissant à une tentative de fermeture ; au contraire une plaie faite sur un cadavre reste béante : les muscles ne se contractent plus et le sang, toujours liquide dans les vaisseaux même après la mort, continue de couler. C’est ce qui est observé sur ces deux blessures : elles sont les seules à avoir saigné de manière abondante après la mort.

Une couleur rouge surprenante
On a pu démontrer que la couleur rouge, étonnante pour du sang ancien, s’expliquait par la présence en concentration anormalement élevée de bilirubine. Une concentration élevée en bilirubine dans le sang est fortement liée à des signes de souffrance ; par exemple, l’excès de bilirubine est un indicateur de souffrance fœtale et périnatale. Dans le cas de l’Homme du Linceul, on pourrait penser que l’excès de bilirubine s’explique par des souffrances atroces et épuisantes avant la mort.

Durée de séjour dans le Linceul

1. Données médico-légales
La connaissance des processus de coagulation et d’hémostase secondaire -associée  à l’étude des décalques sanguins- permet aux experts légistes d’évaluer assez finement la durée de séjour du corps dans le linceul. A partir de 40 heures de séjour du corps dans le linceul, on aurait observé sur ce dernier des taches diffuses -et également des traces de décomposition, de putréfaction des chairs- qui n’ont pas été relevées sur le tissu. Ainsi, les experts affirment que le corps a été déposé dans le linceul moins de 2 heures 30 minutes après la mort et qu’il y est resté entre 36 et 40 heures.

2. Lecture des Evangiles
On retrouve de nombreuses indications temporelles concernant le récit de la Passion, et ceci dans les quatre Evangiles.
L’Evangile selon Matthieu présente des repères chronologiques intéressants, retrouvés également chez Marc :
Mt 27, 45-50 « A partir de la sixième heure, l’obscurité se fit sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. […] Jésus poussant un grand cri, rendit l’âme. »
[sixième heure et neuvième heure : Les traducteurs français de l’Ecole Biblique de Jérusalem situent cette période entre midi et trois heures de l’après midi.]
Mt 27, 57-60 « Le soir venu, un homme riche d’Arimathie […] prit donc le corps, le roula dans un linceul propre… »
On voit ici que le temps séparant la mort et la mise dans le linceul, minimum trois heures plus tard, dépasse largement les 2 heures 30 et ne s’accorde donc pas avec les données des légistes concernant l’hémostase et la formation des décalques sanguins.
L’Evangile de Jean donne encore des précisions quant à la durée de séjour dans le Linceul. Il est précisé que le tombeau est retrouvé vide « le premier jour de la semaine » (Jn 20, 1), soit le dimanche . Les historiens considèrent que la mort sur la croix est survenue un vendredi vers 15 heures. La durée maximale de séjour du Christ dans le Linceul est 48 heures. On ne peut raisonner qu’en durée maximale de séjour puisque, évidemment, aucune indication temporelle n’est donnée sur l’instant précis auquel le Christ a “disparu” du tombeau. Ces données ne sont pas en désaccord avec les réalités médicolégales. Malgré tout, elles ne constituent pas une preuve évidente
Plaies du visage et du cuir chevelu
Tuméfactions au visage
1. Observations
Une observation attentive de l’image du visage de l’Homme du Linceul montre de nombreuses tuméfactions:

·Excoriation et tuméfaction de la base du nez laissant supposer une fracture du cartilage dorsal, tout près de l’os nasal
·Tuméfaction des arcades sourcilières
·Tuméfaction de la joue gauche
·Déchirure de la paupière droite
· Enflure de la pommette droite, sous l’œil
·  Blessure dans la région sous-orbitaire droite, en forme de triangle (dont la base fait deux centimètres) orienté vers le nez
·Les excoriations sont plus nombreuses du côté droit du visage.
· Avec beaucoup d’attention, on remarque aussi qu’il manque l’extrémité droite de la moustache et une partie de la barbe, du côté droit également. On peut penser qu’elles ont été arrachées.
L’ensemble de ces marques oblige à conclure que l’homme du Suaire a reçu plusieurs coups violents portés au visage. Les lésions du côté droit auraient été produites, selon Giovanni Judica - Cordiglia, par un bâton d’un diamètre  de 4 à 5 cm. Des coups vigoureux auraient été donnés par un agresseur situé à droite de l’homme battu.

2. Lecture des Evangiles
Les récits des Evangiles relatent les nombreux outrages dont le Christ a été victime. Des indications temporelles sont portées : chez Matthieu et Marc, les outrages ont lieu après la séance du Sanhédrin, au Prétoire.
Marc précise que Jésus est battu à coups de roseau : on pourrait y voir la confirmation de l’hypothèse de Giovanni Judica – Cordiglia :
Mc 15, 19 « Et ils lui frappaient la tête avec un roseau. ».
Luc situe les premiers outrages durant l’attente de la nuit, avant la séance du Sanhédrin. Le Christ, visage voilé, est roué de coups sans préciser si ceux-ci sont portés au visage :
Lc 22, 63-65 « Les hommes qui le gardaient le bafouaient et le battaient ; ils lui voilaient le visage l’interrogeaient  […] : Qui est-ce qui t’a frappé ? »
Pour Jean enfin, les premiers coups au visage sont portés juste après l’arrestation de Jésus, par un garde.
Contrairement à ce que présente la tradition populaire du “Chemin de Croix”, il n’est pas précisé dans les Evangiles si le Christ est frappé à nouveau avant sa crucifixion

Coulées sanguines au niveau de la tête

1. Observations
On observe sur toute la hauteur du crâne des coulées de sang –ou plus exactement les caillots qu’elles ont laissés et qui se sont décalquée sur le linceul- qui semblent se perdre dans la masse des cheveux. Cependant, vers le bas du front, on distingue nettement deux à trois coulées qui suivent des trajets irréguliers, comme si le sang avait suivi les rides du front. Elles paraissent toutes provenir de “piqûres” s’apparentant à des perforations du cuir chevelu. On sait qu’une plaie au cuir chevelu saigne abondamment en raison des nombreux vaisseaux superficiels qu’il contient.

Sur la face antérieure de la tête, on distingue un gros caillot (dans la partie colorée en vert sur la figure) prenant naissance à la limite des cheveux et descendant vers l’arcade sourcilière gauche où il s’arrête avant de suivre l’arcade. Il s’agirait d’un écoulement de sang veineux, lent, provenant de l’effraction d’une veine frontale. A droite, un autre caillot (dans la partie colorée en bleu sur la figure), prenant lui aussi naissance à la limite des cheveux et descendant sur les cheveux en deux coulées distinctes, fines, tendues. Il s’agirait de sang provenant d’une effraction de l’artère frontale superficielle droite avec son écoulement fin, pulsatile, envoyant un petit jet de sang à quelque distance.
Sur l’image postérieure, on observe des coulées identiques, sinueuses et provenant de perforations, mais en plus grand nombre.

2. Lecture des Evangiles
De telles observations font évidemment penser au couronnement d’épine, épisode de la Passion que l’on retrouve décrit brièvement chez Jean mais l’évènement fait l’objet de plusieurs versets chez Marc et Matthieu. Toutefois il est à noter que Luc ne parle pas de ce couronnement.
Mt 27, 29 « puis, ayant tressé une couronne avec des épines, ils [les soldats du gouverneur] lui placèrent sur la tête… »
Il est étonnant de remarquer que la peinture byzantine et ses Christ pantocrator ainsi que les primitifs italiens comme Giotto, Lorenzetti ignoraient toute couronne ; il faut attendre le XVème siècle pour qu’une couronne ou un bandeau d’épine soit posé sur la tête du Christ.

3. Casque ou couronne d'épines?
Deux hypothèses principales, qui rejoignent les Evangiles, voudraient expliquer les saignements abondants observés. La première propose que la tête du Christ ait été enserrée d’un casque (métallique) d’épines.
Pour étayer cette hypothèse Pierre Barbet se fonde sur les affirmations de Saint Vincent de Lérins mais aussi sur les nombreuses peintures du Christ couronné (Barbet, 1965) :
Saint Vincent de Lérins ( ?- ~450) écrit dans Sermo in Parasceve « Ils imposèrent sur sa tête une couronne d’épines ; elle était, en effet, en forme de pileus… »
Le pileus était chez les Romains une coiffe en feutre semi-ovale répandue, utilisée surtout par les esclaves pour le travail. Pierre Barbet émet l’idée qu’une telle coiffe aurait pu être utilisée comme calotte pour fixer autour de la tête des branches tressées d’un épineux de type jujubier qui présente des épines acérées. Les branches épineuses sont ainsi enserrées autour de la tête par le pileus, lui-même maintenu par une couronne de jonc. Ceci expliquerait les perforations nombreuses du cuir chevelu. Pierre Barbet trouve également dans l’étude du trajet des coulées sanguines un argument de plus à sa thèse. Il remarque, sur l’image postérieure, que tous les caillots sanguins semblent s’être arrêtés au niveau d’une ligne concave en haut. Cette ligne marque selon Barbet le passage du bandeau de jonc serré sur la nuque. Enfin, le chirurgien explique les très nombreuses coulées sanguines au niveau postérieur par l’appui de la tête du Christ contre la croix ce qui provoque une exacerbation des plaies.
Blessures en éventail
Observations
Sur l’ensemble du dos, des épaules à la région lombaire, on trouve des marques d’environ 3 cm de longueur dont la forme générale évoque celle d’un haltère. Groupées généralement par deux, les marques sont formées de deux petites plaies parallèles de 10 à 12 mm de diamètre, séparées de 1,3 cm environ. Elles sont  disposées en éventail au niveau de chaque flanc de l’Homme du Linceul. Le même type de marque est aussi retrouvé sur la poitrine et les membres inférieurs : jambe droite et gauche, face postérieure. Leur direction varie selon leur situation : elles sont obliques dirigées vers le haut sur le thorax, horizontales sur les reins et obliques dirigées en bas sur les membres inférieurs. Leur nombre total est évalué entre 100 pour Barbet et 180 pour Giulio Ricci.
Text Box: Agrandissement d’une plaie en éventail au niveau du dos.
Text Box: Schéma indiquant l’ensemble des blessures en éventail.
L'Inconnu du Linceul a-t-il subi la flagellation ?
De telles excoriations font penser à des coups portés à l’aide d’un fouet qui serait muni, aux extrémités de ses lanières, de balles faites en matière suffisamment rigide pour pénétrer les chairs et occasionner des blessures en forme d’haltère.
Les directions relevées semblent indiquer que les marques se répartissent en deux séries. Une première série en éventail sur le côté gauche, dirigé comme il a été constaté avant c’est-à-dire vers le haut sur le tronc, horizontalement au niveau des hanches et obliquement vers le bas sur les jambes. L’ensemble de ces marques aurait pour origine le fouet d’un premier bourreau à la gauche du supplicié. Une seconde série en éventail sur le côté droit, presque symétriquement opposée à la première par rapport à  une ligne imaginaire passant par la colonne vertébrale. Elle serait l’œuvre d’un second bourreau, situé à la droite de la victime.
Les bourreaux, remarque Pierre Barbet, ne doivent pas être de même taille, car « l’oblicité des coups n’est pas la même des deux côtés ». Chacun d’eux a donné 50 coups de fouet au minimum, répartis des épaules aux membres inférieurs.
La plupart des marques est située sur la face postérieure du corps, le visage ne porte aucune trace de flagellation. Il n’y a pas de trace non plus sur les avant-bras, preuve qu’ils étaient certainement écartés du corps.  Il est fort probable que le condamné était attaché face à une colonne et que les deux bras étaient attachés en hauteur, mais à deux points distincts séparés du corps, un peu dans la position de la crucifixion. Enfin, Pierre Barbet fait remarquer que l’on observe les plaies en haltère jusqu’à la région fessière, preuve que l’Homme du Linceul a été fouetté entièrement nu.

Historique de la flagellation
La flagellation était chez les romains une pratique courante avant la crucifixion. Le nombre de coups de fouet était strictement limité à 40 par la loi hébraïque mais pour les  romains, il n’existait pas de limite, hormis le fait que le condamné devait encore être capable de porter sa croix jusqu’au lieu du supplice. On utilisait alors le flagrum, fouet à manche court portant plusieurs lanières épaisses et larges, généralement deux parfois trois. Chaque lanière était munie à son extrémité de balles de plomb ou d’os de mouton. Le supplice était sans nul doute difficilement supportable : les lanières coupaient la peau alors que les balles ou les osselets imprimaient de profondes plaies contuses. Il en résultait une hémorragie et un affaiblissement considérable de la résistance vitale du condamné. Un tel instrument de torture pourrait avoir occasionné les plaies observées sur l’Homme du Linceul.

 Que disent les Evangiles ?
L’Homme du Linceul a clairement enduré la flagellation et les récits des Evangiles sont tout aussi clairs quant aux supplices éprouvés par le Christ. Cependant, il existe une nette opposition entre les récits de Matthieu et Marc et ceux de Luc et Jean. Ce désaccord réside non pas dans le déroulement de la flagellation, qui n’est pas décrit, mais dans le but même de ce supplice.
Chez Matthieu, Marc la flagellation aurait été ordonnée par Pilate lui-même comme prélude à la crucifixion.
Pour Luc et Jean, la flagellation apparaît comme « un châtiment préventif, antérieur à la sentence et ayant pour but de l’éviter » selon les notes de l’Ecole Biblique de Jérusalem. On relève à cet effet différents termes montrant la différence des points de vue :
Mt (27, 26)  « […] quant à Jésus, après l’avoir fait flageller, il le livra pour être crucifié »
Lc (23) « Pilate, qui voulait relâcher Jésus […] dit [sous l’insistance de la foule] : je le relâcherai donc, après l’avoir châtié. […] Il livra Jésus à leur bon plaisir [de la foule]. »
Pour le premier, les autorités romaines sont à l’origine de la condamnation ; pour les seconds, Pilate n’a fait que subir les injonctions de la foule. Sans vouloir donner raison aux uns ou aux autres, on peut se demander pourquoi, dans l’hypothèse où Pilate a subi la foule, tant de coups de fouet ont été assénés alors que le but était d’éviter tout supplice au Christ.
Plaie sur l'épaule droite
Observations
Une ombre rectangulaire couvre la région de l’omoplate droite. Cette blessure se poursuit en avant, sur l’épaule droite et la clavicule. Une ombre, cependant moins visible, serait retrouvée au niveau de l’épaule gauche.
Lecture des Evangiles
Ces meurtrissures pourraient être interprétées comme étant le résultat du frottement d’un objet lourd sur la peau. Cela fait écho à l’épisode du portement de croix, décrit dans les l’Evangile de Jean (Jn 19, 17). Pourtant, les synoptiques décrivent la présence d’un autre personnage, Simon de Cyrène, chargé de porter la croix du Christ ; chez Marc, Luc et Mathieu il n’est dit nulle part que Jésus porte sa croix lui-même.
Lc 23, 26-27 « ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène […] et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus. »
Les textes se contredisent-ils ou est-ce simplement une nuance historique ? En effet, les condamnés ne portaient pas l’ensemble de la croix mais seulement le patibulum, la partie horizontale. Si tel a été le cas, la blessure de l’homme du Linceul ne concorde pas avec le porté classique de la croix : sur la face postérieure de l’épaule et sur le haut du dos, car la plaie est dirigée nettement vers l’avant de l’épaule. C’est pourquoi André Marion émet l’hypothèse que la croix aurait été complète. En suivant cette hypothèse, Simon aurait soulagé le Christ en portant l’extrémité du stipes crucis.
Plaie du flanc droit
Observations, analyses
Il s’agit de l’une des deux plaies ouvertes observées sur le Linceul, comme en témoigne les saignements post-mortem s’en écoulant. L’image de la plaie a été partiellement détruite par l’incendie de Chambéry : il manque une partie de la coulée sanguine. Cette lacune permet toutefois une étude détaillée.
Sous le pectoral droit, il apparaît une tache rosée très colorée. Il s’agit d’une blessure de forme ovalaire, oblique en dedans, qui mesure 4,5 sur 1,5 cm. On observe en lisière de la lacune une large marque de sang de 6 cm de hauteur. En bas, la coulée sanguine semble se mélanger à des coulées plus claires dont les analyses réalisées par le STURP ont mis en évidence une composition s’apparentant au sérum. 

Etude des Evangiles

Seul l’Evangile selon Saint Jean rapporte  le coup de lance donné par un légionnaire à Jésus et on peut s’étonner de ce fait. Il est en revanche précisé que ce coup fut porté après la mort du Christ, il s’agit bien d’une blessure post-mortem. L’Evangile de Saint Jean, le plus précis des quatre concernant le Passion, nous apporte d’autres détails intéressants : le coup a été porté « au côté » à l’aide de la lance d’un soldat (fig. 32), de la plaie sortit « du sang et de l’eau » (Jn 19, 34) .

Un problème : les modalités d’impression de la plaie sur le Linceul

La position du corps dans le Linceul, bras croisés,  interdit un contact entre les flancs du cadavre et le Linceul. Il est donc probable que l’empreinte sanglante s’est formée avant la mise au tombeau lors du transport du mort vers le sépulcre.

Interprétation clinique des coulées 

Si l’hémorragie ne pose pas de question -on sait que le sang reste liquide dans les vaisseaux après la mort- l’écoulement du liquide clair interroge quant à sa provenance.

1. Un épanchement péricardique?
C’est Pierre Barbet qui, le premier, fut interloqué par les coulées claires s’étant échappées de la plaie (Barbet, 1965). Son hypothèse, “le sang et l’eau” énoncée après expérimentations et radiographies de vérification, propose qu’il s’agisse d’un épanchement péricardique. Il suppose que des souffrances importantes pourraient provoquer un épanchement abondant ; autrement dit une péricardite séreuse post-traumatique. Pourtant, suite à de nouvelles expérimentations menées sur l’animal en 1965 par Donnet, physiopathologiste marseillais, les conclusions de Pierre Barbet paraissent moins évidentes (Guillaud-Vallée, 1998). Les résultats obtenus par Donnet montrent qu’aucun cas ne présente d’écoulement distinct de sang et d’eau et, plus encore, huit cas seulement montrent un écoulement liquidien par la plaie pratiquée (fig. 31). Le physiopathologiste marseillais propose une explication aux phénomènes qu’il a observé expérimentalement.
1°/ Absence d’écoulement de quelque nature qu’il soit : l’invagination physiologique du poumon lors de sa perforation tend à stopper tout écoulement.
2°/ Absence d’écoulement sanguin : selon les lois de la pesanteur, un corps suspendu verticalement voit son retour veineux diminuer. Il cesse en période post-mortem. Les cavités cardiaques sont alors pour ainsi dire vides. Il faudrait donc comprimer l’hémicorps inférieur pour assister à un remplissage des cavités cardiaques et obtenir un écoulement sanguin conséquent lors de la perforation.
Cependant, des publications récentes vont dans le sens des hypothèses de Pierre Barbet : l’hydropéricarde traumatique pourrait même être à l’origine de la mort du supplicié, par étouffement (Stevenson, 1990).

2. Un épanchement pleural hématique qui  a sédimenté ?
Anthony Sava, chirurgien et collaborateur du STRUP, propose une autre explication à ce double épanchement. Il dit avoir observé à plusieurs reprises des épanchements pleuraux faisant suite à un traumatisme thoracique “fermé ”, qui, lorsqu’ils sédimentent peuvent présenter deux phases –aqueuse et sanglante- séparées. Il considère que la flagellation à l’aide du flagrum pourrait être à l’origine d’un épanchement de ce type (Guillaud-Vallée, 1998).

3. Un écoulement sanguin d’origine extra cardiaque ?
Cette hypothèse évoquée par Olivier Guillaud-Vallée est envisageable si l’on considère :
·        qu’un hématome superficiel s’est formé suite à un traumatisme, comme par exemple la flagellation 
ou
·        que l’estomac ou la veine cave inférieure a été lésé.

Interprétation clinique de la blessure

La blessure est localisée précisément et correspond à une perforation de forme ovalaire et oblique en dedans. Elle se situe au niveau du muscle grand dentelé ce qui explique sa forme déchiquetée. La plaie est située du côté droit du thorax, ce qui signifie que le coup porté à l’aide d’un objet perforant à l’origine de l’entaille a été asséné sur le côté droit de la poitrine. Le cœur étant situé à gauche (ou plus précisément médiolatéral gauche) il est nécessaire, pour que l’objet perforant touche le péricarde comme le suggère la thèse de Pierre Barbet (Barbet, 1965), de porter un coup en oblique de l’extérieur vers l’intérieur (fig. 33). Selon les mêmes expérimentations, la blessure se situerait au niveau du cinquième espace intercostal (fig. 34).

Conclusion

Quelle que soit l’origine du double écoulement observé sur le Linceul, il est indéniable que cette plaie ouverte du flanc droit présente les caractéristiques d’une plaie post mortem ; en d’autres termes, le coup a été porté au flanc après la mort. Cette indication est de premier intérêt concernant les circonstances de la mort du supplicié du Linceul : elle nous permet d’affirmer que la victime est décédée avant la mise au tombeau, dans une position verticale.


L’étude de chacune des plaies, évidentes ou suggérées, présentes sur l’empreinte du supplicié du Linceul, nous apporte des éléments d’étude qui, mis en relation les uns avec les autres, permettent une reconstitution des dernières heures de l’Homme du Linceul. Par exemple, il est incontestable que ce dernier a subit de nombreux outrages avant et après une fort probable crucifixion. Ces renseignements précieux vont peut être permettre de percer le mystère de son identité.




Etude détaillée - Résumé en images !!!




Source     http://www.troisiemeguerremondiale.net/categorie-12491529.html

 

A ne pas rater !!!!!!!!!

 

Le linceul de Turin

Le linceul de Turin ( ou saint suaire) est un tissu de lin de 4,42 mètres le long sur 1,13 mètre de large qui montre l'image d'un homme présentant les traces de blessures correspondantes à un crucifiement . Tous les détails, des blessures et de la crucifixion, laissent à penser qu'il s'agit de la crucifixion deJésus de Nazareth

A l'origine un linceul,ou drap mortuaire, est une pièce de tissu s'apparentant à un drap dans laquelle on enveloppe un mort . Il était autrefois traditionnellement fabriqué en toile de lin et pas en laine . la religion juive interdit formellement le mélange de certaines fibres pour un linceul mortuaire , le mélange de lin ( végétal) avec de la laine ( animal) est interdite

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Le mort était mis dans un  linceul qui était cerclé avec des bandes 

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Cette ligne blanche sous le menton est une marque laisser par une bande
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Ne pas confondre un linceul et un suaire , un suaire comme le veut l’usage hébraïque est un linge avec lequel on recouvrait le visage d'un mort . L'hypothèse du  suaire d'Oviedo  par exemple, fut qu'il eu été utilisé pour couvrir le visage de Jésus lors de son transport de la croix au sépulcre puis ensuite enlevé et remplacé par le linceul  ( source et lien  ).

  Vue générale

Linceul de Turin  ( cliques pour agrandir )
http://i144.photobucket.com/albums/r164/BBLACKWOLF/Frankie%20Blackwolf/LinceuldeTurinousaintsuairetissudelinimage.jpg

Linceul de Turin  en couleur inversé ( photosphop )
http://i144.photobucket.com/albums/r164/BBLACKWOLF/Frankie%20Blackwolf/LinceuldeTurinousaintsuairetissudelinimageennegatifphotosphop.jpg


Vue générale avec détails 

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( C14  pour carbone 14, partie découpée pour expertise en 1988 )

Analyses des blessures 

( Une grande partie des images présentées de cet article viennent  de la vidéo du site linceul-turin.com  ( voir plus bas )
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Le Saint Suaire représente l'image d'un homme dont le corps est couvert de blessures. La médecine actuelle peut donc nous donner un premier avis basé simplement sur l'observation :

Rapport datant de 1978 réalisé par le docteur Robert Bucklin, coroner expert en médecine légale du tribunal de Los Angeles (rapport approuvé par le docteur Joseph Cambescia, pathologiste de Pensylvanie) Les médecins légistes sont spécialisés dans les procès avec mort violente. Le « jargon médical » a été extrait :
les photos sont tirées d’étude plus ressente )

« Quelle que soit la provenance des empreintes, elles nous fournissent des informations suffisantes pour nous permettre de les considérer comme conformes aux références anatomiques. On peut, sans problème, diagnostiquer les tortures subies par le crucifié. La pathologie et la physiologie demeurent incontestables et impliquent des connaissances médicales absolument ignorées il y a encore cent cinquante ans. […] Les empreintes parlent d’un homme de type caucasien mesurant un mètre quatre-vingt et pesant quatre-vingt kilos environ. Voici la description des lésions : on note des traces de sang provenant de nombreuses piqûres, sur le sommet et à l’arrière du cuir chevelu ainsi que sur le front.
Linceul de Turin saint suaire blessures (11)
L’homme a été frappé au visage, on remarque une tuméfaction sur l’une de ses joues, et une ecchymose à l’oeil. Le nez apparaît écorché comme après une chute, et le cartilage nasal semble détaché de l’os.
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On voit une blessure au poignet gauche, et la main gauche couvre le poignet droit. Il s’agit de lésions typiques d’une crucifixion.
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Linceul de Turin saint suaire blessures (5)
La représentation artistique classique et légendaire d’une crucifixion, nous montrant les clous enfoncés dans la paume de la main, s’avère donc fausse. L’ossature trop fragile de la main ne saurait retenir le corps d’un homme crucifié, car les clous, disloquant les os, déchireraient muscles et ligaments, et la victime tomberait de la croix. […]
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Des filets de sang descendent le long des deux bras. Ici et là, de chaque côté du corps, des gouttes de sang correspondant au centre de gravité. Ces deux positions angulaires sont les seules attitudes possibles pour un crucifié. […] Devant et sur le dos, des lésions indiquent des marques de flagellation. Selon les historiens, les Romains utilisaient un fouet appelé flagrum. Ce fouet à plusieurs lanières, munies à leur extrémité de bouts de métal ou d'osselets en forme d’haltère, lacérait la chair. Ces indications correspondent bien aux lésions constatées. Deux hommes (un de chaque côté) flagellaient la victime, et, d’après l'angle des lanières, l’un devait être plus grand que l’autre. 
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Sur les épaules,on remarque des tuméfactions et des écorchures causées par un objet lourd et rugueux porté par le supplicié quelques heures à peine avant sa mort.
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Sur le flanc droit, une sorte de lame longue et étroite a transpercé, d’un mouvement ascendant, le diaphragme pour atteindre la cage thoracique et y perforer les poumons et le coeur. Ce coup de lance fut infligé post mortem, puisque de cette blessure coula du sang rouge et un sérum clair 1.Lorsque le corps fut étendu sur le dos dans le linceul, le sang s’échappa lentement du côté droit transpercé pour, ensuite, glisser aux creux des reins.
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Les jambes ne furent apparemment pas brisées. Sur un genou, et sur le bout du nez, on distingue des écorchures semblables à celle d’une chute. Finalement, un gros clou ayant transpercé les deux pieds,
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des taches de sang provenant de ses blessures, ont maculé le linge à cet endroit. De toute évidence, il s’agit bien d’un homme flagellé, crucifié et mort d’un arrêt cardio-pulmonaire (asphyxie). » ( sourcerapport ) ( source de l'image n&b et autre photos )

J.J. Walter (Le Visage du Christ, Paris 1984) relève les signatures de la crucifixion: la tétanie des muscles, l'enclouage dans les poignets (observations de Barbet) à l'espace dit de Destot­ on relève la trace de ce clou en plaie sur le Suaire. Les coulées de sang sur les bras montrent deux angles qui correspondent à l'alternance d'appui sur les pieds et suspension sur les bras. Sur le pied droit, on voit la plaie, trace d'un clou entre les 2e et 3e métatarsiens.

La plaie au côté ­ Blessure ovale de 48 mm sur 15, entre la 5e et la 6e côtes, d'où le sang a coulé abondamment. Un liquide clair a coulé avec le sang laissant, sans se mêler à lui, des traces roses très pâles.
La blessure a été faite après la mort, elle se serait refermée sinon. Donné et Metras ont déterminé, d'après les épanchements, que les poumons devaient être rétractés et que la blessure au côté, dans ces conditions, a dû être faite moins d'une heure après le décès. ( source )

Les experts balistes affirment que le corps a été déposé dans le linceul, à peu près , 2 heures après la mort, le cadavre n’est pas resté plus de 48 heures dans ce tissu car il n'y a pas de trace de putréfaction mais le plus incroyable ,il n'y a aucune trace d’arrachement des tissus ( un pansement par exemple colle a une plaie lorsque l'ont l'enlever on enlève aussi des petites plaques de peau avec, or sur le linceul, rien ), comme si le corps du supplicié s’était miraculeusement échappé du linceul .

Analyses du sang

L’examen des coulées et taches sanguines montre que le sang était coagulé sur le corps avant la mise en linceul : il n’a pas imbibé les fibres du linceul et n’a pas diffusé le long des fibres, comme sur un buvard en formant une tache arrondie centrée sur le point de contact.( source )

Linceul de Turin saint suaire analyse sang

Une commission d'experts analyse les taches rouges sur le Suaire, et y décèle de l'oxyde de fer, de la porphyrine, de la bilirubine et de l'albumine

Les analyses de Adler et Heller ont mis en évidence la présence d'une protéine, la bilirubine qui est de couleur jaune-orange. Normalement, cette protéine est présente en faible quantité dans le sang humain SAUF en cas de grand traumatisme. Le jaune-orange de la bilirubine a donc éclairci le sang séché.
La bilirubine est un produit de dégradation de l'hémoglobine.Elle est normalement présente en très faible quantité dans le sang, mais son taux augmente considérablement dans certaines conditionscomme de violents traumatismes répétés avant la mort.
     
Elle est normalement présente en très faible quantité dans le sang, mais son taux augmente considérablement dans certaines conditions comme de violents traumatismes répétés avant la mort.

Conclusion le sang d'un homme ayant subi de profonds traumatismes physiques, type d'émoglobine  et bilirubin en excès 

Selon les contrôles immunologiques de 1981 ,  le sang est d’origine humaine,  groupe AB   
 ( Note , le groupe sanguin AB est un des plus rare au monde a peine 3% de la populasion mondiale ,voir lien  )

Enfin, les études d’ADN ont montré que le sang était d’un individu de sexe masculin , on y reconnait lechromosome Y caractéristique a une origine ethnique juive orientale.

( Du sang du groupe  AB a  aussi eté  analyser sur le suaire d'Oviedo (en Espagne) et  la tunique d'Argenteuil : source 1  , source 2   )

  Études médico-légales : Conclusions

Aux cours du temps plus de 50 experts ont étudié l'image du linceul, la très grande majorité est d'accord
Une image exacte et infalsifiable , l'image n'est pas peinte, ni imprimée, ni il existe des restes de pigments, ni colorants, ni aucun matériel organique ajouté. Les taches de sang sont composées d'hemoglobine.

Ce Linceul est l’énigme archéologique et scientifique la plus étudiée au monde . La combinaison des informations de natures physiques, chimiques, biologiques et médicales n’a pas permis d’expliquer comment l’image s’est formée et quel phénomène l’a engendrée.Le Linceul reste un mystère absolu pour les scientifiques qui sont incapables de donner la moindre explication rationnelle de son origine

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Analyses des blessures reconstitution

Linceul de Turin saint suaire blessures (4)  Linceul de Turin saint suaire blessures (1)
Linceul de Turin saint suaire blessures (2)  Linceul de Turin saint suaire blessures (3)
On remarquera la disparition des pouces, recroquevillés derrière chacune des mains, cela est dû aux clous enfoncer aux poignets, ils écrasent le nerf dans l'espace dit " de destrot " lors de la crucifixion, ce qui fait que involontairement les pouces se rétractent à l’intérieur de la main


Le sculpteur espagnol Juan Manuel Miñarro a réalisé une statue du Christ en grandeur nature à partir des découvertes scientifiques du Linceul de Turin ( voir lien  )

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Visage reconstitution

Exemples de peintures modernes réalistes à partir du linceul de Turin

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Analyses tridimensionnelle

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Le VP8 est un logiciel de la NASA, grâce auquel on peut lire des photographies prises par des sondes sur Vénus ou sur Mars, par exemple et ensuite reproduire en relief le paysage . Ce procédé ne peut être utilisé sur une peinture, un tableau, une photo ou un dessin qui sont des images en 2 dimensions et qui ne comporte pas d'information tridimensionnelle

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Mais cette technologie fut appliqué au linceul ( suaire ) et donna un résultat totalement inattendu . Le linceul de Turin possède des caractéristiques tridimensionnelles( plus d'infos ici )

Photos et infos sur les dernière découverte 3D sur thierrycastex.blogspot
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Analyses de poussière et de pollen

On a retrouvé à l’emplacement du nez, des genoux et des pieds, des poussières d’aragonite, du carbonate de calcium provenant du travertin, une pierre utilisée  à Jérusalem.

Sur les 58 espèces de pollens retrouvés sur le Linceul, 44 proviennent du bassin méditerranéen voire de Palestine notamment, et 28 d’entre-elles ont été identifiées comme provenant d’espèces florissant au printemps entre Jérusalem et Jéricho.

La présence de ces pollens, découverte par le Dr Max Frei (décédé avant de pouvoir publier l’ensemble de ses travaux) sera confirmée en juillet 1988 par les Dr Alan Adler, le Dr Walter McCrone (ce dernier étant un farouche opposant à l’authenticité du Linceul) et plus récemment par le Dr Avinoam Danin, palynologue de l’université de Jérusalem.

Sur la  la tunique d'Argenteuil (autre relique qui serait le vêtement porté par Jésus avant de monter sur la croix), les auteurs ont  retrouvé à sa surface des pollens de deux espèces particulières de tamarin et de pistachier qui ne se rencontrent qu’en Palestine, espèces que l’on a aussi retrouvées sur le linceul de Turin et sur le suaire d'Oviedo

Analyses du tissu de lin

Le tissage : réalisé par un métier à tisser archaïque typique du Moyen Orient de l'époque de Jésus (argument intéressant en faveur de l'ancienneté et de l'origine orientale du Linceul).

Le mode de tissage : celui de la région du sud Liban. Sergé de lin à chevrons utilisé généralement pour la soie; un mode de tissage très coûteux car il demande plusieurs mois de travail (argument intéressant en faveur de l'ancienneté et de l'origine orientale du Linceul).


Le blanchiment : le blanchiment du lin a été effectué après le tissage, technique abandonnée après le IVè siècle
source  )

L’étrange tissage à la main de ce Linceul remonte donc au Ier siècle au Moyen-Orient. Des draps funéraires ressemblant beaucoup au Linceul de Turin et remontant à la même date (Ier ap. J.-C.),furent retrouvés à Massada, ancienne forteresse juive, ce qui confirme l’authenticité du Linceul de Turin en tant que linge funéraire juif.( source )

Sur le tissus , au niveau des yeux, il y a des marques de pièce de monnaie ( traditionnellement mises sur les yeux des morts), visibles uniquement en grossissant l'image. Ceci a été un moment remis en cause car un des leptons (datés de 29 et 31 après J.-C.) présentait une faute d'orthographe. Ce débat a passionné les numismates jusqu'à ce qu'on retrouve une pièce avec la même faute d'orthographe, frappées, sous Ponce Pilate, la lettre C au lieu de la lettre K en initiale de KAICAPOC ( plus d'infos )

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Analyses carbone 14

En 1988, les opérations de prélèvement d'échantillons commencèrent sous la direction de Giovanni Riggi . Quatre heures furent nécessaires pour décider de l'emplacement du prélèvement de l'échantillon. Le choix se porta sur une zone en bordure du suaire de Turin
Un échantillon est prélevé, il fut scindé en cinq parties ; quatre de ces parties sont données à trois laboratoires différents pour l'opération de datation au carbone 14

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Le compte-rendu de l'étude tombe en octobre 1988, le suaire est du Moyen Âge, d’après les laboratoires et leurs analyses, il serait daté entre 1238 et 1430 ! ! ! 192 ans de différence entre les différentes études pour un carbone 14, dit fiables à 95% ! !

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Mais en 2000 les Américains firent une découverte capitale qui allait tout remettre en question: le linceul ( saint suaire) de Turin aurait été rapiécé au Moyen Âge avec du coton. Le lin et le coton n’ayant pas la même couleur et texture, on se rendit compte que les parties analysées par les scientifiques étaient en fait les morceaux de coton utilisé pour réparer le suaire. Ces morceaux de coton auraient été teint ce qui rend l’expérience de datation faite complètement fausse.

Raymond Rogers chimiste et membre du STURP convaincu par la datation au carbone 14 ,  déclare " je peux démonter en 5 minutes, l'absurdité de la théorie de la réparation médiévale " après analyse des restes des échantillons, il trouve de nombreuses fibres de coton dans les échantillons qui devraient être normalement constitue de lin pur, il trouve aussi de la teinture médiévale pour imiter la couleur du linceul il en vient donc à la conclusion que " l'échantillon radiocarbone ne fait pas partie du tissu original et n'est pas valide pour la datation du linceul "

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Découverte capitale. L'échantillon daté en 1988 n'est pas représentatif du linceul entier. Les récentes découvertes convergent vers l'hypothèse que ce qui a été daté est une réparation médiévale

Supposition de l'histoire du linseul

Pour les Juifs, tout ce qui entrait en contact avec les morts était considéré comme impur.Aussi les premiers chrétiens durent-ils cacher les linges funéraires de Jésus, pour les conserver.En l’an 70,Jérusalem fut détruite par les Romains et les chrétiens dispersés. Après l’édit de Milan, Constantin en 313, qui mit fin aux persécutions, on commença à recueillir les “reliques” (= ce qui restait) du temps de Jésus. Peut-être le Suaire a-t-il été un certain temps à Édesse en Syrie.
En 340, St Cyrille de Jérusalem mentionne « les témoins de la résurrection, dont le linceul ».
En 570, un pèlerin de Plaisance signale qu’à Jérusalem il y le Suaire de Jésus.
En 650, Arculphe, pèlerin à Jérusalem raconte « avoir vu et baisé le Suaire, une pièce de toile d’environ huit pieds de long ».
Vers 944 le Suaire aurait été transporté à Constantinople.
En 1147, au cours de la deuxième croisade, prêchée par St Bernard, le roi Louis VII de France vénère le Suaire à Constantinople.
En 1204, Robert de Clary, chroniqueur de la IVe croisade, écrit que « tous les vendredis on montrait le Linceul… mais qu’à la prise de la ville le Linceul disparut ». C’est peut-être Othon de la Roche qui apporte le Linceul en France et qui le cache à Besançon, vers 1208.

L'histoire officiel du linseul

En 1355, Geoffroy de Charny confie le Saint Suaire aux Chanoines de Lirey, près de Troyes.

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En 1388, l’évêque de Troyes, Pierre d’Arcy, interdit l’ostension.
En, 1453, Marguerite de Charny cède le Suaire à Anne de Lusignan, femme du duc Louis de
Savoie. Transfert à Chambery.
En 1506, le pape Jules II approuve la messe et l’office du Saint Suaire.
En 1515, François 1er fait voeu d’aller vénérer le Suaire s’il est vainqueur des Suisses. Le 14
septembre, victoire de Marignan. En 1516, de Lyon à Chambéry, pèlerinage à pied de François 1er
avec 2000 de ses soldats.
En 1532 : INCENDIE à CHAMBERY. Le reliquaire d’argent chauffe au rouge : une goutte d’argent fondu traverse les
épaisseurs du drap plié. Les clarisses poseront des pièces de tissus pour réparer les trous : elles sont bien visibles.
En 1578 : transfert du suaire à Turin pour faciliter le pèlerinage de St Charles Borromée. Désormais les ostensions auront lieu tous les 30 ans environ.
En 1694, Sébastien Valfré renforce les raccommodages.
En 1898 : PREMIÈRE PHOTOGRAPHIE : le Visage aux yeux fermés de Jésus apparait en pleine clarté comme une révélation !
En 1939 : A la veille de la guerre, le Suaire est mis en sûreté à Montevergine, à l’est de Naples.
En 1946 : fin de la guerre : retour à Turin.
En 1969 : Formation d’une commission d’étude.
En 1973 : première ostension télévisée.
En 1978 : Ostension publique du 27 août au 8 octobre : plus de 3 millions de pèlerins du monde entier pendant ces 43 jours d’exposition.À partir de 1978 des études sont faites par des savants du monde entier (carbone 14, etc.) : avec chez certains la volonté d’en nier l’authenticité. Les vrais spécialistes ont prouvé le contraire ! ( source  )

L'histoire ( non officiel) du linseul en image

Dans un ancien manuscrit , le Codex de Pray écrit en langue hongroise, conservé à la bibliothèque de Budapest. Il a pu être daté historiquement avec certitude entre 1192 et 1195 date anterieur a la datation au carbone 14 ) . Il contient une miniature montrant sans ambiguïté le suaire de Turin. Elle représente l’ensevelissement du Christ dans un linceul et celui-ci est représenté nu, exactement dans la position retrouvée sur l’image du suaire. Certains détails ne trompent pas, comme les mains croisées sur le pubis, les doigts longs et les pouces invisibles. Mais la certitude absolue provient de la représentation exacte de petits ronds sur le tissu, qui correspondent exactement, dans leur disposition en équerre et leur place, à des trous de brûlures encore visibles sur le suaire.( source  )

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Étrange ressemblance dans l'iconographie des premiers siècles avec le visage du Christ du linceul
Pour plus d'infos sur linceul turin .com

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Le Christ Pantocrator est une représentation privilégiée de l'art byzantin qui montre le Christ en buste, tenant le livre des Saintes Écritures dans la main gauche et levant la main droite dans un geste d'enseignement codifié qui invite à la vie éternelle . Il se trouve au Monastère Sainte-Catherine au Sinaï en Egypte et date du VIème siècle
La ressemblance avec le visage du linceul est hallucinante !
Christ Messie Jesus fils de Dieu

De longs doigts  fin comme sur le linceul !
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Ce que dit les évangiles sur la crucifixion de Jésus

27:26 a 33 ( Mattieu ) Alors il leur relâcha Barabbas; quant à Jésus, après l'avoir fait flageller, il le livra pour être crucifié.
 Alors les soldats du gouverneur prirent avec eux Jésus dans le Prétoire et ameutèrent sur lui toute la cohorte. L'ayant dévêtu, ils lui mirent une chlamyde écarlate,  puis, ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite. Et, s'agenouillant devant lui, ils se moquèrent de lui en disant: Salut, roi des Juifs !  et, crachant sur lui, ils prenaient le roseau et en frappaient sa tête.
  Puis, quand ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent la chlamyde, lui remirent ses vêtements et l'emmenèrent pour le crucifier. 

19:17 ( Jean )  Et il sortit, portant sa croix, et vint au lieu dit du Crane - ce qui se dit en hébreu Golgotha -  où il le crucifièrent et avec lui deux autres : un de chaque coté et, au milieu, Jésus.

15:24 ( Marc )  Puis ils le crucifient et se partagent ses vêtements en tirant au sort ce qui reviendrait à chacun.  

27:45 ,46 et 50  ( Mattieu ) A partir de la sixième heure, l’obscurité se fit sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure.(...) Or Jésus, poussant de nouveau un grand cri,( et ) rendit l’âme

19:32 a 37  ( Jean )  Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec lui.  Venus à Jésus, quand ils virent qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes mais l'un des soldats, de sa lance, lui perça le coté et il sortit aussitot du sang et de l'eau ( 1 voir le serum, coup de lance dans analyses des bléssures )  Celui qui a vu rend témoignage - son témoignage est véritable, et celui-là sait qu'il dit vrai - pour que vous aussi vous croyiez Car cela est arrivé afin que l'Ecriture fùt accomplie : Pas un os ne lui sera brisé.  Et une autre Ecriture dit encore : Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé .

27:57 a 59  ( Mattieu ) Le soir venu, il vint un homme riche d'Arimathie, du nom de Joseph, qui s'était fait, lui aussi, disciple de Jésus.  Il alla trouver Pilate et réclama le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu'on le lui remît Joseph prit donc le corps, le roula dans un linceul propre

15:45 .46 ( Marc ) Informé par le centurion, il octroya le corps à Joseph . Celui-ci, ayant acheté un linceuldescendit Jésus, l'enveloppa dans le linceul et le déposa dans une tombe qui avait été taillée dans le roc ; puis il roula une pierre à l'entrée du tombeau

23:53 ( Luc ) Il le descendit, le roula dans un linceul et le mit dans une tombe taillée dans le roc, où personne encore n'avait été placé.
23:54 C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer.

20:1 a 7  ( Jean )  Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau (..) L'autre disciple, plus rapide que Pierre, le devança à la course et arriva le premier au tombeau.  Se penchant,il aperçoit les linges ( le linceul ), gisant à terre; pourtant il n'entra pas.  Alors arrive aussi Simon-Pierre, qui le suivait; il entra dans le tombeau; et il voit les linges ( le linceul  et les bandes ), gisant à terre,  ainsi que le suaire qui avait recouvert sa tête; non pas avec les linges, mais roulé à part dans un endroit.

16:9 ( Marc ) Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut d'abord à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons


On remarquera que tout correspond avec l'homme du linceul , couronne d'épines, flagellation, port de la croix, crucifixion ,coup de lance, avec une plaie où coule du sang et du sérum ( eau )
Ressuscité le troisième jour mais il est resté moins de 48 heures dans le linceul

Explication : Jésus est mort sur la croix un vendredi à la neuvième heure ( trois heures de l’après-midi ), deux ou trois heures plus tard , le soir Josèphe vient cherche son corps, le met dans le tombeau envelopper dans le linceul, puis vient le samedi, jour de repos, le sabbat chez les Juifs, enfin Marie et les autres se rendent au tombeau le dimanche matin ( à cette époque les gens se lever en même temps que le lever du jour vers 6 heures du matin, la première heure) et Marie découvre le linceul sans Jésus à l'intérieur

Du vendredi soir où Jésus est mort au dimanche qui est le jour de sa résurrection , on compte à peu près 36 heures De 18 heures le vendredi soir à 18 heures le samedi on compte 24 heures, et au dimanche matin à 6 heures on rajoute 12 heures ce qui fait  24 + 12 = 36 heures
Confirmé par les experts balistiques, le corps n'est pas resté plus de 48 heures dans le linceul


Vidéos

Le linceul de Turin ou Saint suaire. Les dernières découvertes.

Le linceul de Turin ou saint suaire - Conférence de mars 2012  sur les dernières découvertes scientifiques En moins d'une heure le résumé des principales découvertes historiques, médicales, scientifiques et en moins de 15 minutes les recherches qui invalident la datation au carbone 14 de 1988

Conférence préparée et présentée par le webmaster de www.linceul-turin.com ( une deuxième vidéo se trouve sur le site). Premier site francophone d'information sur le linceul de Turin ou saint suaire.

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Le suaire de Turin - est-ce le linceul de Jésus
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Preuve tangible de la résurrection du Christ,interview audio de Arnaud Upinsk ( source )
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