Datation de 1988




Divers - Définition simple

http://minuit.forum-actif.net/t2194-datation-au-carbone-14
Pour comprendre la Datation au Carbone 14


Nous lisons souvent que tel objet ancien a été daté grâce à la "datation au carbone 14". Ce petit article tente d'expliquer simplement le processus... 

Nous nous souvenons de nos cours de chimie, lorsque nous apprenions le poids d'un atome de carbone C=12. 
Pourtant, sur terre, par 1000 milliards d'atomes de carbone, il en existe 1 radioactif, c'est le fameux carbone 14. 
Il est formé d'une manière naturelle par bombardement cosmique et se retrouve dans les organismes vivants, absorbé par l'alimentation ou par photo-synthèse chez les plantes. 
Un atome sur 2 de carbone 14 est désintégré en moyenne en 5730 ans. C'est la "période" du carbone 14. 
Formation et désintégration sont à peu de choses près en équilibre et la proportion de carbone 14 reste constante sur terre. 

Mais à la mort d'un organisme vivant, son corps physique n'a plus d'apport de nouveau carbone 14 et donc seule la désintégration modifie la proportion de carbone 14. 
S'il y en a deux fois moins qu'à la mort, la mort date d'il y a 5730 ans, s'il y en a 4 fois moins, la mort date de 2 fois 5730 ans soit 11460 ans et ainsi de suite. 
Il reste donc à compter le carbone 14 résiduel pour fixer approximativement la date de la mort d'un organisme vivant. 
Cette mesure se fait en années "BP" (Before Présent = depuis la date actuelle). 
La technique consiste à ioniser les atomes de carbone, puis à les faire circuler afin de repérer leur présence par spectrométrie. 

Si le principe est relativement simple, en revanche, sa mise en application peut rapidement se compliquer et peut quelquefois être sujette à caution.


Divers - Spectrométrie


La technique de Spectrométrie de Masse par Accélérateur pour la datation radiocarbone

La technique de Spectrométrie de Masse par Accélérateur pour la datation radiocarbone consiste à compter séparément les atomes de carbone 12 et les atomes de carbone 14 restant dans un échantillon que l'on veut dater. La spectrométrie de masse conventionnelle permet depuis longtemps de discriminer les isotopes d'un même atome en fonction de leur masse et de les compter dans des temps relativement courts. Cependant, la proportion de carbone 14 à mesurer est si faible qu'aucun détecteur ne s'est avéré suffisamment sensible. Dans les années quatre-vingt, le couplage d'un accélérateur de particules à un spectromètre de masse a permis de résoudre ce problème de détection. La très grande énergie conférée par l'accélérateur aux ions extraits de l'échantillon permet d'utiliser les détecteurs de particules ultra sensible de la physique nucléaire. On élimine également, de cette façon, les atomes de même masse que le carbone 14 qui par leur plus forte abondance gênent classiquement les mesures.
Les échantillons à dater sont généralement transformés en graphite puis disposés dans la source de l'appareil où ils sont bombardés par des ions (atomes électriquement chargés) césium afin de produire un faisceau d'ions négatifs constitués de 12C-, 13C-,14C-, 12CH2-, 13CH-, etc…Un premier aimant effectue alors une sélection des ions de masse 14. Ce faisceau, porté à très haute énergie grâce à la tension de plusieurs millions de volts régnant dans l'accélérateur, entre en collision avec des molécules gazeuses présentes au centre de la machine ; les ions complexes comme 13CH- ou 12CH2- sont cassés puis épluchés de quelques électrons. Après avoir subi une nouvelle accélération dans la 2 nde partie de l'accélérateur, le faisceau constitué majoritairement d'ions 12C3+, 13C3+ et 14C3+ est guidé vers un dispositif électromagnétique permettant une séparation fine des trois isotopes. Les ions 12C et 13C sont comptés par des instruments appelés cage de Faraday alors que les ions 14C pénètrent dans un détecteur plus élaboré qui en mesurant leur énergie et leur perte de vitesse réalise un véritable comptage des ions 14 C.
L'analyse d'un échantillon peut durer de quelques secondes à quelques minutes, cependant, selon la précision souhaitée pour la mesure on effectuera plusieurs cycles pour aboutir à un temps total de comptage d'environ une heure.
Grâce à leur grande sensibilité, les SMA ont conduit à réduire notablement les temps d'analyse par rapport aux méthodes de mesure de radioactivité, mais, c'est surtout la diminution considérable de la quantité d'échantillon nécessaire qui a été perçu par les utilisateurs comme un véritable progrès : 1 mg de carbone seulement au lieu de 1 g avec les méthodes conventionnelles.



La datation de 1988 - Echantillon de datation


L'échantillon pour la datation au carbone 14
C'est en 1988 qu'un échantillon unique et prélevé à un seul endroit fût donné à 3 laboratoires pour une datation au carbone 14. Deux décénnies plus tard, on découvrit que cet échantillon n'est finalement pas représentatif du linceul entier. Tout est à refaire...
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la zone de découpe pour l'échantillon carbone 14 de 1988
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Carbone 14 - LE CARBONE 14 FACE AU LINCEUL DE TURIN

http://ceshe.chez.com/travaux/datation/gastuche.htm


LE CARBONE 14 FACE AU LINCEUL DE TURIN

Mme M-C van Oosterwyck-Gastuche



Dans le numéro 54 de "Science et Foi" nous avions fait une brève recension du livre très beau et très documenté de Marie-Claire van Oosterwyck-Gastuche Le Radiocarbone face au Linceul de Turin et promis une interview plus complète de l'auteur sur la question de la valeur du radiocarbone comme chronomètre. La voici et nous espérons qu'elle incitera sans doute les lecteurs à lire son livre pour approfondir cette question. Nous en rappelons le prix et l'éditeur: 200FF chez F.X. de Guibert, 3 rue J.F. Gerbillon, 75006, Paris. ( : 0142221307.
Voici nos questions, auxquelles l’auteur a bien voulu répondre :

1) Comment avez-vous été amenée à remettre en question les datations radioactives, d'abord en ce qui concerne la préhistoire et ensuite en ce qui concerne le Linceul de Turin?
Réponse: " C'est tout simplement en consultant les publications spécialisées telles que "Radiocarbon", "Archaeo-metry" ou les compte-rendus des congrès. On y découvre une abondance de dates chaotiques sans rapport avec les âges officiels indiqués dans les chronologies historiques ou préhistoriques.
On trouve aussi bien des dates très anciennes pour des matériaux actuels, tels ces restes de poissons de l'Antarctique vivants ou récemment tués, datés de 600 à 4000 ans B.P. ("Before Present"-avant l'époque actuelle ; la date charnière étant 1950, date des premières expériences de Libby, l’inventeur de la méthode), des bois du Moyen-Age datés de 2450 ans B.P. que des dates récentes pour des matériaux anciens, tel ce charbon du Magdalénien, d'âge officiel 17 000 ans B.P., qui n'a que 4730 ans B.P.
Les âges des objets historiques, dont la date est connue par les listes généalogiques varient de façon tout aussi fantaisiste. Certains sont trop vieux de milliers d'années, d'autres trop jeunes, d'autres encore ont des âges dans l'avenir. Les âges des tissus sont souvent trop jeunes. C'est le cas des cinq dates C14 du coton "Chimu" étudié par Burleigh, Leese et Tite en 1986 dans l'intercomparaison en test aveugle préliminaire à la datation du Linceul, qui étaient toutes trop jeunes par rapport à son âge historique (1200 de notre ère) la plus jeune datant du début du XXème siècle. Cet échantillon dont la distribution en C14 rappelle celle du Linceul a été écarté comme "aberrant" comme le sont d'ailleurs les échantillons dont les âges s'écartent des chronologies officielles. On ne trouve, par conséquent, dans les publications, que des âges préalablement triés.
Aussi, en entendant la déclaration péremptoire du Professeur Tite en 1988 à propos de l'infaillibilité de l'âge médiéval du Linceul de Turin, j'estimai qu'il induisait le monde entier en erreur. Je me demandai pourquoi personne ne lui faisait remarquer qu'il existait des dates aberrantes et que celle du Linceul en était très vraisemblablement une, mais je ne songeais pas à intervenir.
C'est le livre du Dr. Clercq et de D. Tassot Le Linceul de Turin face au C14 (Editions de l'OEIL, 1988) qui, en reprenant ma publication de 1984 "Sur le manque de fiabilité de la datation C14" parue dans "Les nouvelles du CESHE" sous mon pseudonyme d'alors - Michaël Winter - m'obligea à entrer en lice. Je fus invitée à parler à la table ronde radiocarbone avec les professeurs Tite et Evin, au premier symposium sur le Linceul de Turin à Paris en 1989. Tout est parti de là. "



2) Vous dites dans votre livre que c'est presque toujours la date connue qui décide de la datation radiocarbone. Pouvez-vous préciser?
Réponse: " Pas presque toujours, mais toujours. Ce que j'affirme peut sembler surprenant, aussi vais-je le justifier par un bref historique de la méthode. Lorsque W.F.Libby, physicochimiste de l'université de Berkeley, l'inventeur du chronomètre radiocarbone, mit sa méthode au point, il rechercha ses étalons dans la préhistoire - une science dont il ignorait les fondements. Il fut surpris de constater que celle-ci manquait d'étalons. Il disait, évoquant ses souvenirs: "Le premier choc que nous reçûmes, le Dr. Arnold et moi-même, fut d'apprendre par nos conseillers que l'histoire remontait à 5000 ans à peine. Nous avions cru au départ que nous pourrions obtenir des échantillons s'échelonnant sur quelque 30 000 ans, y placer nos points et terminer ainsi notre travail. On consulte des livres et on y découvre qu'Untel, ou telle société, a défini un site archéologique vieux de 20 000 ans. Nous apprîmes assez abruptement que ces âges n'étaient pas connus: en fait, la dernière date historiquement connue remonte à l'époque de la première dynastie égyptienne."
C'est pourquoi il va opérer systématiquement le tri des dates. Ne figureront dans les publications sur le radiocarbone que celles qui correspondent aux chronologies officielles, non seulement les dates historiques fondées sur les généalogies, mais aussi les dates préhistoriques dérivant des principes utopiques que l'on connaît.
Il énonce de plus les principes qui fondent son chronomètre mais qui s'avéreront erronés. Ce sont les suivants:
a) Le principe d'uniformité qui postule que la production du rayonnement cosmique responsable de la formation du radiocarbone dans la haute atmosphère est restée constante au cours des 40 000 dernières années, durée qui correspond à la période de validité de la méthode. Or on sait maintenant que le rayonnement cosmique a varié.
b) Le principe de simultanéité qui postule que le radiocarbone ainsi formé se répartit immédiatement et uniformément dans l'atmosphère, les eaux, les formations géologiques et finalement dans les végétaux et les animaux vivant à cette époque. Ainsi, au temps initial marqué pour Libby à son chronomètre - 1950 - tous les organismes vivants contiennent la quantité de C14 présente dans l'atmosphère, c'est-à-dire 100%. La mort du vivant enclenche une désintégration et la mise en route de l'horloge radioactive
La découverte de Libby connue sous le nom de révolution radiocarbone allait permettre de dater pour la première fois des événements de la préhistoire et de la paléoclimatologie s'étendant sur quelque 40 000 ans. Libby exprima les dates de son calendrier en âges B.P. qu'il subdivisa en outre en âges B.C. (Before Christ) avant notre ère et A.D. (Anno Domini), après le Christ.
Ses premiers résultats semblèrent excellents: en effet, les âges C14 déterminés sur des objets d'anciennes civilisations pharaoniques, les manuscrits de la mer Morte ou les anneaux de croissance d'arbres très anciens confirmaient les âges archéologiques connus par ailleurs. Libby et ses élèves déterminèrent également les chronométries préhistoriques et paléoclimatiques qui confirmaient celles qui avaient été déterminées par les préhistoriens du siècle dernier à partir des critères subjectifs que l'on sait selon lesquels on serait passé lentement du singe à l'homme par un processus d'autogénération par le travail. Le monde scientifique exulta et lui décerna le prix Nobel sans voir que ses données avaient été préalablement triées.
Les choses se gâtèrent assez vite. La deuxième révolution radiocarbone, ignorée des média, eut lieu vers 1975. Contrairement aux affirmations de son auteur, la méthode, loin de s'appliquer à tous les matériaux carbonés, ne délivrait des âges fiables que dans des cas exceptionnels. On mit en évidence des "mauvais matériaux" qui donnaient des âges surprenants et ne s'intégraient en aucune façon dans les chronologies officielles historiques ou préhistoriques. La liste en était longue: niveaux tourbeux, paléosols, ossements, cendrées, lits carbonatés, coquilles diverses. Bien plus tard, l'âge radiocarbone des peintures pariétales des grottes ornées fut suspecté à son tour car il était influencé par des solutions pauvres en radiocarbone et par des attaques microbiennes. Or ces éléments avaient tous servi à élaborer des chronologies officielles de la paléoclimatologie et de la préhistoire. Qui plus est, même les matériaux les plus fiables tels que le bois, le charbon de bois, les grains de pollen et le collagène délivraient eux aussi de mauvais âges. Avec les nouveaux appareils permettant de doser de petites prises, il était fréquent de mesurer des âges C14 différents pour les os d'un même squelette, les graines d'un même gisement et les retailles d'un même tissu. Or tel était le cas des retailles du Linceul dont les âges étaient également hétérogènes.
A mesure que le temps passait, on découvrait non seulement que les matériaux manquaient de fiabilité, mais aussi que les principes fondant la méthode de Libby étaient erronés: La production du C14 dans la haute atmosphère n'avait pas été constante au cours du temps. Celui-ci ne s'était pas répandu de façon uniforme dans l'air, les eaux ou les organismes. Le transport du radiocarbone dans les solutions se révéla une importante cause d'erreur que Libby avait tout simplement ignorée. Du reste, les processus de distribution du radiocarbone se révélaient infiniment plus complexes que ne l'avait cru Libby. L'influence de la température et des radiations avait été mise en évidence dans de nombreux travaux, de même que la spécificité de sa distribution dans chaque espèce vivante. Il est impossible de tout citer ici, il faut lire le livre.
Instruits de ces difficultés, les spécialistes se refusèrent aux révisions nécessaires qui eussent provoqué l'effondrement de leurs acquis et terni la renommée du chronomètre. C'est pourquoi ils préservèrent les chronologies officielles et procédèrent au tri des résultats. Il faut souligner que les seuls âges fiables ont été obtenus dans des milieux secs, bien protégés des agressions diverses et des attaques microbiennes.
La troisième révolution radiocarbone, qui eut lieu après le congrès de Trondheim en 1985 ne fut pas non plus médiatisée. Le chroniqueur de la revue Antiquity, Ch. Chippindale, qui l'annonçait, faisait remarquer que trois révolutions en quarante ans c'était beaucoup pour une méthode présentée comme absolue par Libby et qu'elle aboutissait à dénier toute fiabilité aux âges C14.
On comprend maintenant que les dates C14 ne sont pas à l'origine des chronologies préhistoriques, mais que c'est l'inverse: ces chronologies déterminent les âges officiels et président au tri des dates incohérentes. On comprend aussi pourquoi, étant donné l'incohérence des résultats obtenus en "test aveugle" lors de l'intercomparaison préliminaire à la datation du Linceul de Turin (Burleigh, Leese et Tite, 1986), le Professeur Tite avait exigé qu'on fasse connaître d'avance les âges des témoins aux spécialistes A.M.S. et qu'on les autorise à voir le Linceul afin qu'ils puissent le reconnaître plus tard à son tissage caractéristique... " 



3En ce qui concerne le Linceul de Turin dont l'authenticité est prouvée par les travaux du STURP et la Tradition constante de l'Eglise, comment pensez-vous qu'on doive interpréter la datation radiocarbone?
Réponse: Elle a été fabriquée par les ennemis de l'Eglise. Les A.M.S. n'ont pas mesuré de date médiévale, celle-ci a été fabriquée de façon très astucieuse. C'est à cela qu'a servi le calcul statistique extrêmement complexe - et incompréhensible pour la plupart. Seuls les statisticiens ont pu en suivre les arcanes. Ils ont tous déclaré l'âge médiéval dépourvu de fondement scientifique. On consultera avec fruit l'étude magistrale du Dr. Jouvenroux sur le sujet qui se trouve dans mon livre.
4) Compte tenu de ce qui vient d'être dit, pensez-vous qu'on puisse encore valablement considérer la radioactivité comme un chronomètre?
Réponse: Non. En fait le chronomètre de Libby est fondé sur des présuppositions idéologiques étrangères à la méthode scientifique proprement dite. La méthode radiocarbone a, en effet, toutes les caractéristiques diagnostiquées par Jean-François Revel dans son livre "La connaissance inutile" (Grasset, 1988) pour les idéologies à consonance scientifique: "Mélange indissoluble de faits partiels, sélectionnés pour les besoins de la cause (les tris orientés) et jugements de valeur passionnels" (les appréciations péjoratives des carbonistes sur le Linceul, le Christ, l'Eglise et les scientifiques défendant l'authenticité de la Relique). Revel disait encore de cette idéologie qu'elle "était utilisée comme arme de combat destinée à la domination d'une classe", et que "la vérité scientifique et la vérité tout court étaient le cadet de leurs soucis." On ne peut mieux dire. Elle a servi à dénigrer l'Eglise.

5) Si l'on admet la date de la Création donnée par les généalogies bibliques admises par les chronologistes et encore par Bossuet et Crombette de 4000 ans avant Jésus-Christ, beaucoup de datations radiocarbones sont largement erronées. Qu'en pensez-vous?
Réponse: Il faut d'abord se souvenir que la géologie moderne est fondée sur l'"actualisme" ou "théorie tranquille" de Lyell, qui nie l'existence d'un Déluge universel, alors que la Bible y consacre un chapitre de la Genèse. Pour Lyell, l'histoire résulte d'événements produits de façon lente, uniforme et progressive, "de la Bactérie à l'Homme", alors que la Bible parle de Création, de Chute et de châtiments (l'inondation universelle notamment). Ce discours que tient la science actuelle est à l'opposé du discours biblique. Le premier implique l'existence de très longues durées, de millions ou de milliards d'années, nécessaires au lent perfectionnement des espèces. Le second se réfère à l’apparition d’espèces primitivement parfaites, mais blessées par le péché, au cours d’une chronologie courte.
L'intérêt de mon livre est de montrer entre autres l'incapacité du C14 à dater les événements de la préhistoire et donc les dernières étapes du fameux "processus d'émergence" de l'homme à partir de l'animal dans le cadre des longues durées de l'actualisme. En fait, les dates extrêmes C14 qu'on peut contrôler ne remontent pas en deçà de 3000 ans avant Jésus-Christ (début des généalogies égyptiennes, des comptages d'anneaux de croissance des arbres). Si l'on interprète les événements en fonction de l'historicité du Déluge, on doit probablement prendre en compte la chute de l'anneau aqueux dont la teneur en C14 était sans doute très faible. Le prouveraient les taux infimes en C14 des carbonates des grottes et ceux des eaux de nappes. Rappelons que l'eau actuelle de Plombières est datée de 40000 ans B.P. Les stalactites actuelles sont vieilles de milliers d'années C14. De plus, les eaux de nappes ont une composition isotopique très particulière qui reflète sans doute celle de l'anneau aqueux. Il existe des études sur ce sujet. Il semble normal que les restes des hommes préhistoriques soient affectés par des solutions pauvres en C14 et artificiellement vieillies.
Pour en revenir à la date de la Création de -4000 et de celle du Déluge de -2347, mon étude qui montre essentiellement le manque de fiabilité du C14 comme chronomètre ne peut rien affirmer. Il faut en revenir aux généalogies, qui diffèrent d'une version de la Bible à l'autre, comme vous le savez, mais dans un intervalle de -3000 à -7000 ans pour la Création, pas plus. C'est pourquoi les centaines de milliers ou les millions d'années sont certainement faux. Pour expliquer les différences dans les âges, certains auteurs américains, et non des moindres, pensent que "fils de" dans les généalogies pourrait simplement se référer à un ancêtre célèbre comme "Jésus-Christ, Fils de David". "



En conclusion, Marie-Claire van Oosterwyck-Gastuche a écrit son livre de façon simple, accessible à tous. Elle prouve de façon magistrale un point d'une importance capitale dans l'affrontement du Linceul de Turin avec la méthode radiocarbone: celui-ci est le grand perdant. Le Linceul est authentique, la Tradition véridique et notre civilisation vit sur de faux principes qu'elle fait passer pour des acquis scientifiques. Ce livre est important, il mérite d'être lu et largement diffusé.
  

Carbone 14 - Miracle du Linceul/Carbone 14

http://www.lecture-et-tradition.info/2011/09/le-miracle-du-saint-suaire.html


Le miracle du Saint Suaire

Légitime objet de la vénération des adorateurs du Fils de Dieu crucifié, le suaire de Turin est plus que jamais la cible d'attaques acharnées. La revue Sciences et Avenir, dans son n° 767 de janvier 2011, repart à l'assaut. L'auteur, L. Demaxey, parle de polémiques. C'est inévitable en une affaire montée pour déconsidérer une religion et annoncée sous cette intention.
Imprimer l'injure « obscurantisme » en gros titre, c'est insulter les gens qui vénèrent une Personne que le Coran lui-même honore, et leur refuser la liberté de penser.
L'auteur vante une nouvelle analyse, effectuée par Timothy Juil (collaborateur d'Edward Hall au laboratoire de Tucson en Arizona) sur un échantillon conservé de la datation par le radiocarbone en avril 1988.
Cette affaire est tellement enfouie sous une masse d'approximations irrecevables et de contradictions que les milieux scientifiques en refusent les conclusions. Nul ne peut accepter cette datation présentant une marge de plus d'un siècle : 1230-1360 pour un tissu du XIIIe siècle, soit un intervalle d'erreur de 130 ans sur 600 BP (1).
Il faut donc partir de zéro en s'appuyant sur ce qui est certain. A la tête de l'Académie des Sciences, Pierre Perrier a souhaité que soit éclairci ce « pénible épisode de la fausse datation du linceul » dont la vérité intrinsèque est aveuglante, mais l'authenticité extrinsèque rejetée.
Tout d'abord, l'histoire du Saint Suaire s'étale sur 2000 ans.
Sa première mention se trouve dans les Evangiles. Saint Jean dit qu'au matin de Pâques, « il se rendit au tombeau suivi de Pierre. Celui-ci y pénétra et vit les bandelettes déposées, et le suaire (Soudarion) qui enveloppait la tête, non pas posé avec les bandelettes, mais roulé à part. Alors le disciple premier arrivé entra à son tour: il vit et il crut. Car jusqu'alors ils n'avaient pas compris l'Ecriture ni qu'Il devait ressusciter des morts » (Jean 20, 7).

Ce linge précieux est d'abord conservé à Jérusalem comme l'attestent les Pères, notamment saint Jérôme en 400. Ayant échappé aux Perses au VIIe siècle, il sera mis en sécurité au palais impérial de Byzance. Saint Jean Damascène le mentionne au VIIIe siècle dans son De Imaginibus, Constantin Porphyrogénète en décrit au Xe siècle les empreintes relevées par Justinien, et le roi de France Louis VII le vénère à Constantinople en 1147.
En 1204, donc avant sa datation au carbone 14, cette relique est sauvée par un Charpigny, au siège de Constantinople dont l'empereur Isaac II Ange s'était allié à Saladin contre les Croisés. En 1205, l'empereur byzantin réclame à Innocent III la restitution de « cet objet sacré entre tous, le Saint Suaire ». Le n° 130 d'Archeologia (mai 1979) observe que les Croisés désiraient « ramener en Occident les saintes reliques dont le Saint Suaire était la plus connue et la plus vénérée ».
Il est transféré de Morée en Champagne par Agnès de Charpigny, épouse en 1316 de Dreux II de Mont-St-Jean, sire de Charny, dont le frère Geoffroy édifie pour sa conservation la collégiale de Lirey. 
Ainsi, les siècles ont vénéré sous le nom de suaire un linge sacré incomparable localisé successivement de Jérusalem à Constantinople puis à Lirey, avant d'être transféré à Chambéry puis Turin.
Actuellement, une certitude concerne le suaire en tant que tissu. Parmi tous les textiles connus le type chevron à base de sergé 3/1 est extrêmement rare. Le verdict du spécialiste mondial en textiles, Gabriel Vial est celui-ci : tissé en Orient selon une méthode archaïque dont la trame est irrégulière, le suaire est unique. Contrairement aux autres linceuls, façonnés à la pièce, il provient d'une étoffe tissée en grande longueur coupée à la demande pour Joseph d'Arimathie (Mat 27, 59. Marc 15, 46; Luc 23, 53).
Venons-en à l'épisode de la datation au carbone 14, Le document de référence est le compte-rendu paru le 16 février 1989 dans la revue Nature, n° 6200, pp. 611 s., sous la signature de Paul Damon, sous le titre Radiocarbon dating the Turin Shroud. Ce compte-rendu présente les éléments de travail, les résultats des mesures dans les trois laboratoires concernés, Oxford, Zürich, Tucson et les diagrammes correspondants.
Pour être objectif, il faut rappeler les événements.
Cc n'est pas UN objet qui a eté soumis à datation, mais TROIS + UN surnuméraire, ce qui ne pouvait que favoriser des confusions. D'obscures tractations ont fait désigner le docteur Michael Tite du British Museum, adversaire déclaré de l'authenticité, pour diriger les manipulations et placer les objets sous tubes scellés, dans la sacristie de Turin.
Dès le 12 février 1988, par une lettre connue, Tite prie le docteur Jacques Evin, à Lyon-Villeurbanne, de lui procurer « un lin médiéval identique au suaire quant au tissage et à la couleur ».
Parmi les objets à analyser, le n° 2, "tissu du XIIe siècle" sera sans incidence dans l'affaire.
Le n° 3 est annoncé comme « lin associé à la momie de Cléopâtre (princesse de 11 ans), du milieu du IIe siècle, provenant de Thèbes ». Il a été daté en 1987. Dimension, selon Nature : « bande de 7 x 1 cm », poids 53,7 mg.
Le n° 4 (surnuméraire), a été prélevé subrepticement par Evin à Saint-Maximin sur la chape de saint Louis d'Anjou (XIIIe). Le docteur Tite ne l'ayant reçu, des mains de Georges Vial, qu'au dernier moment, à cause d'une grève des postes, il le transmit aux laboratoires, non en tubes scellés comme les autres, mais sous enveloppes papier. Le laboratoire d'Oxford le confirme. La pièce essentielle, le n° l, est finalement préparée à Turin le 21 avril 1988, jour où, dans la sacristie de la cathédrale, le docteur Tite place sous tubes scellés, d'une part les retailles de la découpe effectuée sur le suaire par le professeur Giovanni Riggi, d'autre part les échantillons provenant des objets 2 et 3. Ces pièces et les enveloppes 4 sont aux mains des laboratoires le 23 avril 1988.
On note que, dès le départ, aucun objet n'est susceptible de dater du Ier siècle, à part le suaire.
Les premières mesures obtenues sont communiquées au docteur Tite en mai 1988. Malédiction ! Elles attribuent au suaire une date de confection (vers 1370) postérieure à son ostension historique à Lirey (1350). Ce chiffre est soupçonnable ! Le docteur Tite demande donc de revoir les mesures, ce qui prend du temps ; de sorte que l'ouvrage de son ami David Sax, Le Suaire démasqué, est imprimé avant la publication des résultats.
Mais l'effet le plus fâcheux des rectifications faites est que, pour les scientifiques, désormais, le test statistique de Pearson ou du χ2 dénonce sans contestation une anomalie dans les mesures invalidant les datations. Leur dispersion insolite éclate dans les diagrammes de Nature. L'écart entre les mesures d'Oxford et celles des autres laboratoires est tel qu'on se demande s'ils ont travaillé sur le même tissu.
Les enquêtes pleuvent alors concernant les échantillons, spécialement leurs poids et dimensions.
Selon Nature, les échantillons du Suaire proviennent « d'une bande de 7 x 1 cm » divisée en trois morceaux identiques. Malheureusement, au témoignage de Franco Testore qui tenait la balance à Turin, le prélèvement opéré par Riggi sur ledit suaire avait abouti à une bande de 81 x 16 mm, mal divisée, de sorte qu'un échantillon était en deux morceaux. C'est Teddy Han qui le reçoit à Tucson (Arizona) le 23 avril 1988, et Paul Damon et Douglas Donahue en font une photo. De son côté, en avril 1990, Timothy Juil confirmera à ses collègues d'Oxford et Zürich la réception à Tucson de cet échantillon double.
D'où ce constat stupéfiant:
– 23 avril 1988, à Tucson, Paul Daman prend la photo montrant les DEUX morceaux du Suaire, de 40 et 14 mg, devant le tube N° 1 et son sceau.
– 16 février 1989, Paul Damon & al. publient dans Nature que l'échantillon "suaire" est UN des trois morceaux pris dans une bande de 53,7mg. Ainsi, la bande de 81 x 16 mm et 144,8 mg prélevée à Turin a pris les mêmes dimension et poids, 7 x 1 cm et 53,7 mg, que ceux de l'échantillon n° 3.
C'est de ces magiques échantillons à géométrie et poids variables dont dispose Timothy Jull.
Suivra, pour éclaircir ce mystère, une série d'explications aussi contradictoires que rocambolesques des divers acteurs expliquant leurs erreurs involontaires.
Finalement, l'échantillon 3 se trouve daté de peu avant l'an 33. Cela signifie que l'une des datations de ce tissu soit en 1987 ("milieu du IIe siècle"), soit en 1988, est fausse. Par ailleurs, il serait douteux qu'une princesse ait été ensevelie dans un linge vieux d'un siècle. En revanche, peu avant 33, c'est la date du linceul du Christ.
Pourtant, les acteurs du drame excluent toute confusion éventuelle entre deux ou plusieurs échantillons.
Comment, dès lors, expliquer ce gâchis de résultats discordants, d'une imprécision antiscientifique ?
C'est ici qu'intervient une double interrogation capitale jusqu'alors négligée. Celle de l'état du tissu à l'endroit du prélèvement et celle de la fiabilité de la datation radiocarbone dans le cas d'altérations subies. En effet, la chronométrie au radiocarbone n'est pas sûre. Elle repose sur des postulats incontrôlés :
– que la production de carbone 14, d'origine solaire, serait régulière ;
– que sa diffusion sur le globe et ce qu'il contient serait uniforme ;
– qu'aucune cause ne puisse faire varier les taux existants.
Car les mesures au radiocarbone ne donnent pas des dates, mais des taux. Or, on sait maintenant que les taux relatifs de carbone 13 et de carbone 14 dans une quelconque cible organique peuvent être altérés. Entre autres causes, l’effet de la chaleur associée à une hydratation.
Or, précisément, vérification faite, l'échantillon du suaire a été prélevé exactement dans une zone brunie et tachée sous l'action simultanée de la chaleur de l’argent fondu du reliquaire et de l'eau déversée contre le feu. Testore lui-même reconnaît, en 1990, qu'il provient d'une zone plus ou moins noircie et qu'il a observé "un avancement de l'oxydation et de la dégradation des fibres".
Dans ces conditions précises, les expériences ont montré que le taux de carbone 14 peut s'élever de manière à induire un rajeunissement de datation jusqu'à plusieurs siècles.
Ces expériences ont été conduites à Moscou, de 1993 à 1996 sous la direction de Madame van Oosterwyck-Gastuche, et entérinées par l'Académie des Sciences de Moscou. Elles montrent que le chronomètre de Libby (carbone 14) n'est pas fiable, en raison de variations induites, soit par la chaleur humide, soit par des conditions écologiques, soit par des attaques microbiennes ou autres... Madame van Oosterwyck a publié en septembre 1999 Le radiocarbone face au linceul de Turin où elle déplore que ce qui a guidé la campagne de datation, ce n'est pas le radiocarbone, "qui date faux", mais des "croyances" dites scientifiques incapables de traiter objectivement les problèmes posés.
Ce qui a motivé ses travaux, c'est la multitude de datations aberrantes publiées, certaines renvoyant à la préhistoire des objets médiévaux, ou datant de 26000 ans des coquilles d'escargots de l'année, ou assignant des âges dans l'avenir. La présumée constance de la production de carbone 14 au cours du temps et de sa diffusion dans les objets terrestres n'a pas été suffisamment vérifiée.
En ce qui concerne le suaire, le physico-chimiste Heller, qui en a analysé les fibres en 1983, a constaté qu'elles étaient partiellement amorphisées à l'endroit du prélèvement et que, si le tissu n'a pas été consumé bien que la température de fusion de l'argent soit de 960°, c'est parce que la réaction s'est opérée en l'absence d'oxygène.
Madame van Oosterwyck reprend les datations du suaire en y intègrant un test laissé dans l'ombre: un fil prélevé dans un coin nommé de Raes, fut daté an 1000 à une extrémité, an 200 à l'autre. Elle dresse alors la courbe des datations en fonction de la distance de la tache due à la chaleur. Cette courbe plonge régulièrement (dans l'ordre Arizona, Zürich, Oxford, Raes 1, Raes 2) vers l'époque du Christ, au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la zone brunie du tissu.
Ainsi retrouve-t-on la date de confection du textile, et celle de la prodigieuse découverte sur le suaire, par le traitement informatique, de deux monnaies de Ponce Pilate, d'existence ignorée pendant 2000 ans (donc de tous les faussaires possibles) et dont, recherches faites, la numismatique a confirmé l’authenticité.
C'est sur de magiques échantillons à géométrie et poids variables, dont l’altération confirmée ne permet pas de tirer une datation fiable, que Timothy Juil repart à l’attaque contre le linge vénérable. Quant à la publicité antiscientifique et à visage haineux donnée à des datations irrecevables elle aura obtenu, par une réaction logique, une recrudescence de vénération du Saint Suaire. 
Pour ce qui est de l’Eglise, elle ne peut qu'être neutre en archéologie. Ce n'est pas son domaine.
Ce qu’elle revendique hautement, en revanche, c'est la liberté d'adorer le Sauveur en son image. Or nul ne peut contester que le suaire est le miroir de sa Passion, de sa Mort et de sa Résurrection.
L'un des chercheurs qui se sont penchés sur ses énigmes scientifiques, John Jackson, s'intéressait aux contrastes de l'image. Le docteur Bill, du laboratoire stratégique d'Albuquerque, lui propose alors de l'analyser au V.P.8, conçu pour la conversion en 3 dimensions des images de satellites. Soudain leur apparaît la figure hallucinante d'un homme flagellé et crucifié. Insoutenable !… "Bill ! Te rends-tu compte? Nous sommes les premiers à voir le Christ dans son tombeau !"
Avant eux, c'est cette image déchirante et sacrée qu'ont eue jour et nuit sous leurs yeux les pauvres Clarisses de Chambéry chargées de réparer les atteintes du feu. La page émouvante où elles rendent compte de leur ouvrage est de celles d'où jaillit la lumière divine.
« Durant ce travail, tous nos entretiens étaient avec Dieu ; nous repassions la vue sur toutes les plaies sanglantes de son corps sacré dont les vestiges paraissaient sur ce Saint Suaire ; il nous semblait que l'ouverture du sacré côté, comme la plus éloquente du cœur, nous disait incessamment ces paroles : 0 vos qui transitis per viam attendite et videte si est dolor similis sicut dolor meus.
« En effet, nous voyions des souffrances qui ne se sauraient jamais imaginer ; nous y vîmes encore les traces d'une face toute plombée et toute meurtrie de coups, sa tête divine percée de grosses épines d'où sortaient des ruisseaux de sang qui coulaient sur son front et se divisaient en divers rameaux le revêtant de la plus précieuse pourpre du monde.
« Puis nous vîmes une longue trace, qui descendait sur le col, ce qui nous fit croire qu'il fut lié, d'une chaîne de fer en la prise au Jardin des Oliviers : car il se voit enflé en divers endroits comme ayant été tiré et secoué ; les plombées et coups de fouets sont si fréquents qu'à peine y peut-on trouver une place de la grosseur d'une pointe d'épingle exempte de coups ; elles se croisaient toutes et s'étendaient tout le long du corps, jusqu'à la plante des pieds; le gros amas de sang marque les ouvertures des pieds.
« Du côté de la main gauche laquelle est très bien marquée et croisée sur la droite dont elle couvre la blessure, les ouvertures des clous sont au milieu des mains, longues et belles, d'où serpente un ruisseau de sang depuis les côtes jusqu'aux épaules; les bras sont assez longs et beaux, ils sont en telle disposition qu'ils laissent la vue entière du corps, cruellement déchiré de coups de fouets; la plaie du divin côté paraît d'une largeur suffisante à recevoir trois doigts, entourée d'une trace de sang large de quatre doigts, s’étrécissant d'en bas et longue d'environ un demi-pied.
En plusieurs endroits, il y a de grosses cassures à cause des coups qu'on lui donna ; sur le milieu du corps, on remarque les vestiges de la chaîne de fer qui le liait si étroitement à la colonne qu'il paraît tout en sang ; la diversité des coups fait voir qu'ils se servirent de diverses sortes de fouets, comme de verges nouées d'épines, de cordes de fer qui le déchiraient cruellement.
Lorsque la restauration fut achevée, « Messeigneurs les Évêques couvrirent le Saint Suaire avec un drap d'or et l'emportèrent. Nous, nous commençâmes à chanter l'hymne : Jesus nostra Redemptio et nous demeurâmes pauvres orphelines de Celui qui nous avait si bénignement visitées par sa sainte image. »
Nombreuses sont les demeures au Royaume du Père... (Jean, 14,2).
R. AYMARD
(1) L'expression « avant le présent » (en anglais, Before Present : BP) est utilisée en archéologie pour désigner les âges exprimés en nombre d'années comptées vers le passé à partir de l'année 1950 du calendrier grégorien. Cette date a été fixée arbitrairement comme année de référence et correspond aux premiers essais de datation au carbone 14.


La datation de 1988 - 1-Thibault Heimburger



CARBONE 14 (1) : LA DATATION DE 1988

Effectuée en 1988, elle fut publiée dans la très sérieuse revue scientifique « NATURE » le 16 février 1989, et fit l’effet d’une bombe et relayée immédiatement sur tous les médias du monde : le Suaire était un faux moyenâgeux, sans discussion possible.
Cependant quelques scientifiques, persuadés de l’authenticité du Suaire ne s’avouèrent pas vaincus et continuèrent les recherches d’une part sur la validité des résultats du C14 et d’autre part sur le suaire lui-même en approfondissant les résultats des études précédentes et en faisant de nouvelles découvertes.

LA METHODE GENERALE DE DATATION AU CARBONE 14 ET L’ARRIERE PLAN DU DEBAT :

Je n’expliquerai pas ici en quoi consiste cette méthode et je vous renvoie vers un excellent site parfaitement clair.
De façon générale cette méthode est unanimement considérée comme très utile à la datation de tout objet à laquelle elle est applicable. De nombreux obstacles ont du être surmontés au cours de l’histoire de cette technique ayant permis à celle-ci d’arriver à maturité. Cependant la question de la contamination du matériel à dater par du matériel plus récent, faussant donc le résultat, reste, de l’avis même des spécialistes, la question cruciale.

Avant d’étudier la fameuse datation et la controverse, je voudrai attirer votre attention sur l’article de Meacham paru avant cette datation, en 1986, car il me semble prémonitoire de ce qui allait arriver.

Voici, en quelques mots, les éléments essentiels de cet article :

-« La mesure radiocarbone du suaire est un problème complexe et la contribution d’experts de disciplines variées est très importante.
- Pour la plupart des échantillons datés par le C14, l’histoire est bien connue ou reconstituée et les substances ayant pu affecter le contenu en carbone peuvent habituellement être identifiées. Pour le Suaire, il existe une histoire de 600 ans dans un grand nombre d’environnements différents et une possible histoire de 1300 ans pendant lesquels l’objet a pu être en contact avec virtuellement n’importe quelle substance naturelle ou artificielle.
 - (...) le choix du site du prélèvement sur la relique doit être gouvernée par la question de possibles contaminations et la nécessité de mesurer des échantillons typiques et atypiques. (...)un programme détaillé de prétraitement et d’analyse doit être conduit avant la mesure des échantillons. Enfin, le résultat doit être annoncé au grand public en présentant les possibilités de contamination et les autres incertitudes inhérentes à la méthode de datation par le radiocarbone. »

Nous verrons que la non application de ces conditions est une des causes principales de la polémique autour de la datation au C14.


LA DATATION DE 1988 :

Nous présentons ci-dessous un résumé de la traduction des principaux passages de l’article paru dans la revue « Nature » le 16 février 1989 et que vous trouverez dans son intégralité en anglais ( voir SOURCES ).


Voici l’introduction : « De très petits échantillons du Suaire de Turin ont été datés par spectrométrie de masse après accélération dans des laboratoires d’Arizona, Oxford et Zurich. Comme contrôle 3 échantillons dont les âges avaient été déterminés indépendamment ont aussi été datés. Les résultats apportent la preuve que le lin du Suaire de Turin est médiéval ».


Après quelques considérations sur l’histoire connue du Suaire, les tests préalables de faisabilité et l’élaboration des procédures, les auteurs écrivent :

concernant le prélèvement des échantillons :

« Le Suaire fut séparé du tissu de soutien ( la toile de Hollande, NdT ) dans son coin supérieur gauche et une bande (d’environ 10 mm sur 70 mm) fut coupée juste au dessus de l’endroit où un échantillon avait été précédemment prélevé en 1973 pour examen. La bande provenait d’un site unique du corps principal du Suaire, loin de tout rajout (patch) ou partie brûlée. Trois échantillons d’environ 50 mg furent préparés à partir de cette bande. »

Le document explique ensuite comment chaque représentant des 3 laboratoires a reçu, dans des containers scellés un des 3 échantillons du Suaire ainsi que des échantillons de contrôle.
Ces 3 échantillons de contrôle, étaient : 1) un tissu de lin provenant de Nubie et daté par des méthodes historiques du 11ème-12ème siècle après J.C ; 2) un tissu de lin associé à une momie égyptienne daté par radiocarbone de 110 avant JC à 75 après JC ; 3) des fils provenant de la cape de St Louis d’Anjou datés historiquement de 1290-1310 après JC.

Contrairement au protocole initial la procédure de double aveugle n’a pas été appliquée et les raisons invoquées par les auteurs sont les suivantes : il était facile pour les laboratoires de distinguer l’échantillon du Suaire des autres, et si les échantillons avaient été auparavant mis en lambeaux pour éviter cette reconnaissance les procédures de prétraitement auraient été beaucoup plus difficiles.

- concernant les procédures de prétraitement :

« Puisque le degré de contamination par des souillures, de la fumée et d’autres contaminants des échantillons de lin était inconnu, les trois laboratoires subdivisèrent les échantillons et les soumirent à plusieurs procédures différentes de nettoyage mécanique et chimique.
Tous les laboratoires ont examiné les échantillons de textile au microscope pour identifier et enlever tout matériel étranger. Le groupe d’Oxford nettoya les échantillons à l’aide d’une pipette à vide puis dans un éther de pétrole pour enlever les graisses et la cire de bougie par exemple. Zurich utilisa un bain d’ultrasons pour ce prétraitement. Après ces procédures initiales de nettoyage chaque laboratoire coupa les échantillons pour traitement ultérieur. »

Suit ensuite la procédure détaillée de traitement de « décontamination » utilisée par chaque laboratoire pour chacun des sous-échantillons. Sans entrer dans le détail ces méthodes utilisent essentiellement et successivement des solutions acides et alcalines.

concernant les méthodes de mesure :

Après la décontamination, chaque sous-échantillon est converti en graphite à partir duquel les mesures sont effectuées. Chaque laboratoire a mis en œuvre de 3 à 5 mesures indépendantes pour chaque sous-échantillon sur une période d’environ 1 mois. Les résultats furent adressés au British Museum pour analyse statistique.

Résultats :

Les résultats sont synthétisés dans le tableau ci-dessous.

Notez que les dates ne représentent pas l’âge calendaire habituel mais des dates « Before Present », c'est-à-dire des valeurs en années calibrées soustraites de 1950 (le « Present » par convention) : on ne peut pas en déduire directement l'âge réel mais il faut pour cela utiliser une courbe de l'évolution au cours du temps historique de la teneur en C14 dans l'atmosphère.

Chaque date représente une combinaison unique des différentes mesures appliquées à chaque sous-échantillon.


RESUME DES MOYENNES DES DATES RADIOCARBONE (AGE B.P.) ET ESTIMATION DE L’ECART ENTRE LABORATOIRES


ECHANTILLONS
1
2
3
4

SUAIRE
CONTRÔLES
Arizona
646±31
927±32
1 995±46
722±43

Oxford
750±30
940±30
1 980±35
755±30

Zurich
676±24
941±23
1 940±30
685±34


Moyenne non pondérée
691±31
936±5
1 972±16
721±20
Moyenne pondérée
689±16
937±16
1964±20
724±20
Valeur du Khi2
(2 degrés de liberté)
6.4
0.1
1.3
2.4
Niveau de significativité
5%
90%
50%
30%


Le niveau de significativité est la probabilité que la différence des dates moyennes entre les laboratoires soit due au seules marges d'erreurs statistiques des mesures de chaque laboratoire.

« A première vue il apparaît que l’accord entre les 3 laboratoires pour les échantillons 2, 3 et 4 ( les échantillons de contrôle, NdT ), est exceptionnellement bon. La dispersion des mesures de l’échantillon 1 (le Suaire, NdT ) est quelque peu supérieure à ce que l’on pouvait attendre à partir des incertitudes rapportées. Pour établir si la différence entre les moyennes des 3 laboratoires pouvait être en rapport avec les marges d’erreur rapportées (c'est-à-dire l’incertitude statistique autour des moyennes de chaque laboratoire, NdT ), un test du Khi2 fut appliqué à chaque échantillon suivant la procédure recommandée par Ward et Wilson. Le résultat de ce test (soit 6.4 = 5 %, NdT ), donné dans la table, montre qu’il est peu probable, pour l’échantillon 1, que les marges d’erreur rapportées expliquent totalement la dispersion globale.»

En d'autres termes, il n'y a que 5% de chances pour que les différences entre laboratoires s'expliquent uniquement par les fluctuations statistiques.

Conclusion :

Les auteurs font ensuite les calculs qui permettent d’arriver à la conclusion que « le lin du Suaire peut être daté entre 1260 et 1390 (arrondi à ± 10 ans) avec un intervalle de confiance de 95%. Ces résultats apportent la preuve définitive que le lin du Suaire de Turin est médiéval.
Les résultats des mesures par le radiocarbone des 3 laboratoires sur 4 échantillons, un total de 12 séries de données, montre qu’aucune des mesures ne diffère de la moyenne appropriée de plus de 2 déviations standard. Les résultats des 3 échantillons contrôle sont en accord avec les précédentes mesures par le radiocarbone et/ou les données historiques. »


LA METHODE UTILISEE EST FIABLE :

L’article de Jacques Evin, spécialiste reconnu du radiocarbone, montre que les résultats peuvent être considérés comme fiables :

1) La mesure a été soigneusement préparée : 

 - On a attendu que la méthode par spectrométrie de masse de mesure du radiocarbone soit très sûre avant de l’utiliser sur le Suaire
 - On a préféré donner des échantillons entiers aux laboratoires de mesure plutôt que des fibres pour permettre une purification plus efficace
 - On a mesuré dans les mêmes conditions 3 échantillons de contrôle, ce qui est un « luxe » de précaution inhabituel.

2) La mesure de la teneur en radiocarbone a été très soigneusement effectuée.

3) La teneur en Radiocarbone est significative d’un âge c'est-à-dire qu’elle remplit les 4 conditions permettant la transformation des mesures brutes en âge calendaire, à savoir :

- Une formation normale de la matière carbonée : le rapport des isotopes du carbone C13/C14, dans le cas du linceul est parfaitement conforme à ce qui a toujours été mesuré : « on est donc certain que la formation de ces quatre tissus n’a eu aucune anomalie et que leur teneur originelle en C14 est directement en rapport à celle de l’atmosphère de l’époque de formation. »

 - Une teneur originelle en C14 connue : ces teneurs sont parfaitement connues pour le XIIIème-XIVème siècle, comme pour le premier siècle.

 - Une variation du C14 uniquement par la radioactivité.

 - Une élimination totale des pollutions carbonées :
« Enfin, et c’est le point le plus important à souligner car c’est la source possible de beaucoup d’erreurs en datation, il faut que le carbone dont on a mesuré la teneur en C14 résiduelle soit uniquement du carbone présent à l’origine dans le matériel daté. Tout carbone arrivé ultérieurement, c'est-à-dire un carbone dit « de pollution » doit avoir été éliminé avant la mesure ».
Pour l’auteur toutes les procédures d’élimination des pollutions carbonées adaptées au nettoyage des tissus ont été employées.
J.Evin ajoute même que :
« Par surcroît de précaution ils ont même effectué plusieurs mesures de teneur en radiocarbone avant, pendant et après ces opérations de purification afin de détecter la présence d'une pollution (...) les dates obtenues sur toutes les fractions mesurées sont toutes identiques, ce qui n'aurait pas été le cas si on avait la présence de carbone de plusieurs origines. C'est ce type de considération qui, aux yeux des spécialistes, est l'argument le plus fort pour la fiabilité des résultats. »

La datation de 1988 - 2-Thibault Heimburger


CARBONE 14 (2) : LES ANOMALIES STATISTIQUES

Les résultats de la datation au Carbone 14, donnant une origine médiévale (1260-1390) au Suaire donnèrent lieu à une véritable tempête dans le monde de la sindonologie (étude du Suaire).
Parmi les réactions, certaines aboutirent à mettre en doute soit la méthode elle-même en général, soit, et c’est plus grave, la probité scientifiques des auteurs des mesures effectuées.
Nous ne nous attarderons pas là-dessus.
D’autres se sont attachés à remettre en question les méthodes de prélèvement, en particulier le non respect du protocole initial, l’absence de double-aveugle et d’autres problèmes méthodologiques complexes qui sont souvent réels. Ils en déduisirent, sans aller plus loin, que le résultat obtenu n’était pas recevable.
Les premières critiques réellement scientifiques portèrent sur des anomalies relevées dans le traitement statistique des données des 3 laboratoires ayant effectué les mesures radiocarbone.

LES CRITIQUES SUR LES INTERPRETATIONS DES STATISTIQUES :

Deux auteurs se sont attachés, partant du principe que les dates radiocarbone fournies dans Nature étaient exactes, à refaire les calculs statistiques.

1) Rémi Van Haelst, chimiste, reprend les données de Nature et selon ses propres calculs trouve des moyennes et des écarts-type différents de ceux donnés en Table 2 de Nature. Puis, appliquant, à partir de ses propres chiffres les tests statistiques il déduit que le degré de significativité n’est pas de 5% comme annoncé par Nature mais de 1.3%.
Si le chiffre de 5% donné par Nature est déjà considéré par beaucoup comme traduisant très probablement une différence réelle entre l'âge moyen donné par les 3 laboratoires, le chiffre de 1,3% ne laisse évidemment plus aucune place au doute.

Conclusion de l'auteur : " La probabilité d'obtenir, par le seul hasard, une dispersion des résultats ( les différences entre les moyennes des 3 laboratoires, NdT ) comme celle qui est observée est seulement de 13 pour mille. Du fait que nous supposons que les dates radiocarbone mesurées sont correctes, nous devons en conclure que chaque petit échantillon, pris à la même place, n'a pas la même radioactivité et n'est pas représentatif du Suaire. »

2) Walsh s’intéresse, lui, à une autre anomalie décelable à partir de la Table 1 de Nature, à savoir que les écarts-type des mesures de l’Arizona sont d’environ les 5/8 èmes des écarts-type des 2 autres laboratoires. Un test statistique lui permet d’en déduire que la probabilité que les échantillons proviennent de « populations différentes » est de plus de 97%.
Reprenant ensuite non pas les écart-type mais les moyennes il confirme ce que l’on pouvait déjà déduire de Nature, mais avec un autre test que le Khi2, à savoir que la probabilité que les dates moyennes des 3 laboratoires soient différentes est de 95% et que ce sont bien les résultats d’Oxford qui sont différents des 2 autres.

Sa conclusion est que : « Puisque les échantillons utilisés dont proviennent ces dates sont tirés du même échantillon parent et que les laboratoires ont pris de grandes précautions dans leur mesures, ou bien la combinaison des pré-traitements a d'une façon ou d'une autre affecté le niveau résiduel de radiocarbone - une possibilité non soutenue par une analyse statistique des différentes modalités de traitement et peu probable du fait que de tels effets ne sont pas retrouvés sur les échantillons contrôle - ou bien le radiocarbone lui-même n'est pas uniformément distribué sur l'échantillon.(...) la raison de ce fait ne pourra apparaître tant que ne sera pas examiné l'endroit du Suaire d'où a été extrait l'échantillon»


DISCUSSION :


D’après l’article de Nature lui-même, la probabilité que les différences des dates moyennes entre les 3 laboratoires soit dues au seul hasard statistique est de 5% ce qui, tout le monde le reconnaît, est extrêmement « limite » pour valider le résultat moyen global et la fourchette d’âge donnée.

Cependant, l’objectif de la datation de 88 n’était pas réellement de donner un âge mais de savoir si le linceul était médiéval ou non.
Robert E.M Hedges du laboratoire d’Oxford qui a participé à la datation le reconnaît (cf. Walsh) : « En prenant seulement les résultats du Suaire, il existe effectivement une différence statistiquement significative entre les résultats d’Oxford et les 2 autres laboratoires ( ceci est probablement du à une sous estimation de 5 à 10 ans de la marge d’erreur des laboratoires ) ; dans tous les cas, dans le contexte de savoir si l’erreur sur le Suaire pouvait se compter en siècles, la différence est négligeable . »

Les 2 auteurs étudiés ci-dessus, au contraire, se sont interrogés sur la signification réelle des divergences observées entre les laboratoires, en s’appuyant sur des calculs statistiques complémentaires. Leurs résultats, à partir de méthodes différentes, sont convergents pour affirmer que la différence observée ne résulte pas du hasard ou d’approximations mais bien d’une réelle inhomogénéité de l’échantillon.

Que pouvons nous en déduire logiquement, en essayant de concilier les 2 approches qui sont chacune légitimes dans leur visée propre ?

1) L’âge de l’échantillon daté par le radiocarbone est bien médiéval, aussi bien globalement que pour chacun des sous-échantillons y compris Oxford.
2) L’âge du sous-échantillon Oxford, bien que médiéval, est statistiquement différent de celui des 2 autres sous-échantillons
3) Il est très probable que cette différence statistique reflète une différence réelle.
4) Si, sur une si petite distance (quelques cms), il existe une réelle (bien que minime) différence d'âge on peut légitimement se demander ce qu'il en est du suaire en entier : le suaire n'est-il pas bien plus complexe, dans sa composition matérielle, qu'on le pensait initialement ?
5) D'où peut provenir cette différence ?
Souvenons-nous que ce qui a été mesuré est l'âge moyen de sous-échantillons formés chacun de centaines de fibres. La mesure n'a pas porté sur les fibres individuelles. Dès lors on peut envisager 2 hypothèses :
- soit on aurait fabriqué le suaire au Moyen-age puis rajouté quelques années après un complément de tissu, donc plus jeune, ce qui paraît évidemment absurde
- soit, beaucoup plus probablement, les échantillons seraient constitués d'un mélange de fibres d'âge différents ( éventuellement très différents ) : la différence observée entre les échantillons s'expliquerait alors par la différence du nombre relatif des fibres d'âge différent.


CONCLUSION :
  
L’ensemble de ces données milite fortement en faveur de l’inhomogénéité en Carbone 14 de la zone du Suaire ayant servi aux prélèvements.
 Après cette constatation nous allons nous intéresser à la representativité de la zone de prélèvement par rapport à l’ensemble du Suaire



La datation de 1988 - 3-Thibault Heimburger



CARBONE 14 (3) : ANOMALIES PHYSICO-CHIMIQUES DE L'ECHANTILLON

Comme nous venons de le voir, il existe de fortes présomptions d’inhomogénéité de l’échantillon daté en 1988 par le radiocarbone et donc des doutes sur sa représentativité.

Autrement dit, l’échantillon de 1988 est-il vraiment, totalement ou en partie, le lin original du Suaire ?

Pour bien comprendre la suite il est nécessaire d'avoir en tête le schéma de la zone où ont été effectués les prélèvements :


DONNEES :


1) LES PHOTOGRAPHIES  DE LA ZONE DE PRELEVEMENTS :

Lors du grand projet de recherche du STURP de 1978, des centaines de photographies de toute la surface du linceul ont été prises dans tout le spectre de rayonnement.

En reprenant, après 1988, les photographies de 1978 centrées sur la zone où sera découpé en 1988 l'échantillon daté au radiocarbone, de surprenantes constatations ont été faites :

DONNEES :


1) LES PHOTOGRAPHIES  DE LA ZONE DE PRELEVEMENTS :

Lors du grand projet de recherche du STURP de 1978, des centaines de photographies de toute la surface du linceul ont été prises dans tout le spectre de rayonnement.

En reprenant, après 1988, les photographies de 1978 centrées sur la zone où sera découpé en 1988 l'échantillon daté au radiocarbone, de surprenantes constatations ont été faites :


a) FLUORESCENCE UV (Voir Photo ci-dessus) : la zone des futurs échantillons est plus sombre que celle du suaire "normal" : elle n’est pas fluorescente alors que le fond du suaire l’est légèrement. Ceci traduit non pas la couleur de l'image elle-même, ni une brûlure, mais une réelle différence de composition chimique.


b) LA PHOTOGRAPHIE SOUS LUMIERE TRANSMISE A  3200°K (Voir Photo ci-dessus) montre une différence dans l'agencement des bandes claires et sombres ainsi que des arrêts ou des modifications d'intensité de certaines bandes verticales au dessus et au dessous de la bande sombre horizontale qui rejoint le pli courbe. Globalement l’aspect de la « texture » dans la zone supérieure claire est différent de celui de la zone inférieure sombre.
Cette observation est en faveur de l’hypothèse que du matériel étranger a été rajouté ou mêlé aux fils originaux du suaire.


c) LA RADIOGRAPHIE X  montre que certaines bandes ne s'étendent pas de la partie principale jusqu'à la zone des échantillons C14. De même la structure en bande du tissu normal ne se retrouve pas, d’après l’auteur, identique dans la zone des futurs prélèvements.


2) LE COTON :

En 1973, le Professeur Raes fut autorisé à prélever un échantillon du suaire (« échantillon Raes » dans la suite du texte).
Comme nous l'avons vu (page Lin et Tissu), cet échantillon était constitué de 2 parties adjacentes, de part et d'autre de la couture qui s'étend le long d'un des grands côtés du suaire. 
Il remarqua la présence de nombreuses fibres de coton, facilement reconnaissables et identifia l'espèce Gossypium herbaceum, originaire du Moyen-Orient, mais uniquement dans son échantillon appartenent au corps principal et pas dans la bande latérale.

Dans les années 80, Rogers étudia des fils de cet échantillon en sa possession, ainsi que ceux recueillis en 1978 sur de nombreux endroits différents du suaire. On avait alors utilisé des bandes adhésives spéciales, non contaminantes, permettant de recueillir des fibres et du matériel de surface.

Rogers confirma d'abord la découverte de Raes (sans pouvoir affirmer l'espèce du coton) : de nombreuses fibres de coton, facilement reconnaissables, sont intimement entremêlées aux fibres de lin (ce n’est pas une contamination de surface) mais la nouveauté était que ce coton ne se retrouvait quasiment que sur l’échantillon Raes et nulle part ailleurs sur le suaire, sauf à l'état de traces en surface (pouvant provenir des gants de coton utilisés pour les manipulations du suaire en 1978).

Cette découverte de Rogers a été confirmée (dans un courriel d'août 2005) par Paul Maloney qui eut aussi l'occasion d'étudier au microscope les échantillons de surface prélevés en 1973 par Max Frei pour ses études des pollens.
II est intéressant de noter que le coton ne fut introduit en Europe que dans les années 1350.

3) LA LIGNINE :

Il s'agit d'un composant naturel de toutes les plantes, retrouvé dans le lin sous forme de points foncés aux noeuds de croissance des fibres


Le blanchiment des fibres au cours des premières phases de la fabrication du tissu (voir : Le lin et le tissu) aboutit à enlever une partie de la lignine et d’autres impuretés.

Une évaluation semi-quantitative a été faite sur la quantité de lignine présente sur l’échantillon Raes, sur la toile de Hollande médiévale soutenant le suaire sur toute sa surface, sur les fibres de surface prélevées en 1978 en différents endroits du suaire, enfin sur des tissus de lin modernes.

Rogers a pu constater que:
- sur la toile de Hollande, l’échantillon Raes et les tissus modernes la quantité de lignine est faible et relativement homogène.
- inversement la quantité de lignine est plus importante sur le suaire et sa distribution ne se fait pas au hasard.

Le suaire est en effet constitué de bandes dont la couleur varie légèrement : plus ou moins claires ou sombres.Ceci est vrai pour les fils de chaîne comme pour les fils de trame.


L’hypothèse la plus probable pour expliquer cet aspect est liée au mode de fabrication du tissu, si on admet un âge ancien pour le suaire.
En effet, depuis l’antiquité et jusqu’à la fin du 13ème siècle, les écheveaux de lin étaient blanchis séparément et avant de tisser l'ensemble. Suivant la force du blanchiment il restait plus ou mois de lignine et le vêtement final avait cet aspect « en bandes ».
Depuis le 14ème siècle, sauf exception, c'est le vêtement entier qui est blanchi une fois tissé, d'où un taux de lignine plus faible et une couleur beaucoup plus homogènes.
C'est exactement la différence que l'on retrouve entre le suaire d'une part (aspect en bande, taux de lignine variable en fonction de sa localisation dans un prélèvement sur une bande claire ou foncée) et l’échantillon Raes, la toile de Hollande et les tissus modernes d'autre part (pas d’aspect en bande, homogénéité des taux de lignine).

Une fois encore, l’échantillon Raes, qui jouxte la zone de prélèvement C14 apparaît différent du reste du suaire.
On notera en passant que l'explication des bandes visibles sur le suaire pas le procédé antique de fabrication est, en soi, un argument pour un âge ancien du suaire.

4) LA VANILLINE :

La vanilline (4-hydroxy-2-méthoxybenzaldéhyde) est un produit de dégradation naturel de la lignine.
Les facteurs affectant le taux résiduel de vanilline sont nombreux, dont l'âge, la chaleur, l'humidité etc.
Plus le tissu est ancien, plus le taux baisse, toute chose égale par ailleurs.

Des tests microchimiques très sensibles ont montré la présence de taux détectables de vanilline dans l’échantillon Raes (comme c’est souvent le cas pour des tissus médiévaux), mais son absence partout ailleurs sur le Suaire(comme pour les échantillons antiques).
Ceci est un argument pour un âge ancien du suaire, beaucoup plus ancien que le Raes.


5) LES FIBRES DE L’ECHANTILLON RAES SONT RECOUVERTES D'UNE SUBSTANCE UNIQUE :

Rogers a récemment découvert que les fibres de l’échantillon Raes contenaient des « incrustations » qui ne se retrouvaient nulle part ailleurs sur le suaire.

Ces incrustations jaune-brun ressemblent à un matériel gélatineux et se retrouvent davantage sur les fibres de coton.

Ce matériel se comporte comme un gel avec effet de capillarité et coloration de l’intérieur de la fibre (medulla).
Il est soluble dans l’eau mais pas dans les solvants non polaires.
Seules les fibres superficielles sont colorées alors que les fibres plus en profondeur dans le fil le sont beaucoup moins.

Ces observations laissent penser que la substance a été appliquée en surface pour homogénéiser les couleurs et ainsi rendre invisible du matériel rajouté.
Les fibres de coton, beaucoup plus chargées en colorant que les fibres de lin, ont probablement été rajoutées pour une plus grande efficacité de la coloration.Ces procédés était courant au Moyen-Age.

Les analyses chimiques ont montré que l'essentiel de la couleur provenait d'un pigment (alizarine-purpurine), extrait de racines de garance, qui n'apparut en France qu’au 16ème siècle.
Le mordant (composé métallique permettant un meilleur accrochage du pigment au support) serait composé d'oxyde d'aluminium hydraté, dont Adler avait, indépendamment, trouvé un niveau élevé dans la zone des échantillons C14 par analyse aux rayons X.
Quant au liant ce serait une gomme végétale, probablement la gomme arabique.
Toutes ces données sont issues de tests chimiques fiables, multiples et convergents.

Rogers a aussi trouvé dans le Raes un fil résultant de l'épissure bout à bout de fibres manifestement d'origines différentes.

Finalement Rogers conclut : « J’ai découvert que l’échantillon radiocarbone était recouvert par une gomme végétale (probablement la gomme arabique), un liant d’oxyde d’aluminium hydraté (l’aluminium trouvé par Adler), et de la teinture extraite de racines de garance (alizarine et purpurine). Rien d’identique ne se retrouve en quelque autre endroit du suaire ».

Notons tout de suite qu'un tel colorant,  présent dans les échantillons C14, serait totalement détruit par les procédures de nettoyage et purification des échantillons avant datation au C14 ; il ne peut donc en aucun cas intervenir pour modifier l'âge donné par le C14.
En revanche sa présence, uniquement dans cette zone et nulle part ailleurs sur le linceul, montre encore une fois la particularité du Raes adjacent au prélèvement pour le radiocarbone.
  
Récemment, dans un article de 2004, Rogers  a confirmé cette découverte grâce à l’utilisation d’une technique physique particulièrement sensible ( la spectrométrie de masse par pyrolyse ) sur 6 échantillons obtenus de différents endroits sur le suaire dont un échantillon extrait de l’échantillon Raes.
Cette technique consiste à chauffer progressivement les échantillons de façon contrôlée et à recueillir les produits de cette pyrolyse à chaque niveau de température. L’analyse par spectrométrie de masse permet de connaître, pour une température donnée, les molécules produites à cette température, leur quantité et leur évolution en fonction de la température.
La découverte de l’auteur est que l’échantillon Raes est unique car il est le seul à montrer les caractéristiques de la présence de pentose, sucre composant majeur des gommes végétales.

Rogers conclut : « les données de la spectrométrie de masse par pyrolyse confirment l’identification d’une couche de gomme végétale sur les fils de l’échantillon Raes ».

DISCUSSION :


Nous nous trouvons donc devant un faisceau convergent de données scientifiques dues à Rogers (qui est une des rares personnes en possession d’échantillons) et jusqu’ici apparemment non contestables ou contestées.

Les méthodes scientifiques utilisées sont très différentes mais aboutissent toutes à la même conclusion : la zone d’où ont été extraits les échantillons datés au carbone 14 et/ou l'échantillon Raes adjacent sont différents du reste du suaire.



TABLEAU RESUMANT LES ARGUMENTS EN FAVEUR DU CARACTERE NON REPRESENTATIF ET « ANORMAL » DE LA ZONE DATEE PAR LE C14 EN 1988
ZONE ETUDIEE
METHODES
RESULTATS
COMMENTAIRES ET CONCLUSIONS


Zone des prélèvements pour la datation au Carbone 14

Méthodes Physiques :

Photos de la zone
(UV, lumière transmise 3200°K, rayons X)

- absence de fluorescence UV contrairement au fond du suaire
- anomalies dans le « tramage »
Les méthodes
physiques concluent
à une différence de composition chimique entre la zone C14 et
le reste du suaire
et probablement à
des ajouts ou
réparations dans la
zone.



  
Echantillon
Raes

Toile de
Hollande

Lins modernes

Echantillons
de surface
du suaire


Microscopie et Méthodes chimiques :

coton : recherches minutieuses sur des dizaines d'échantillons (microscope)
lignine : comparaisons semi-quantitatives
vanilline : test de détection chimique très sensible
- le coton n'existe que dans le Raes
- la quantité de lignine est homogène dans le Raes(comme dans la Toile de Hollande du 16ème siècle et les tissus modernes), inhomogène sur le suaire, dépendant de la localisation du prélèvement
- la vanilline est détectable sur le Raes, indétectable
ailleurs sur le suaire
- le coton, utilisé en Europe à partir du
Moyen Age a pu
être utilisé pour des réparations.

-les variations d’homogénéité
de la lignine sur le
suaire peut s’expliquer par une méthode de fabrication ancienne
du suaire.

- la vanilline non
détectée sur le suaire pourrait indiquer un
âge beaucoup plus ancien que le Raes.





Echantillon Raes

Echantillons
de surface
du suaire



- Microchimie

- Spectrométrie de masse par pyrolyse
Détection d’une couche superficielle de colorant faite de :
- gomme végétale
- pigments probablement extraits de racine de garance
- liant d’aluminium.
Elle n’existe que sur l’échantillon Raes (+ou - C14) et nulle part ailleurs sur le suaire
-Argument majeur de
la spécificité de la zone datée par le C14

- Argument très en
faveur de l’existence d’une « réparation »

- Cette réparation, vu
le pigment utilisé
pourrait être postérieure au 15èmesiècle.



CONCLUSION :

- L’échantillon Raës, prélevé en 1973, présente des propriétés uniques (présence de coton, couche superficielle de teinture, homogénéité et faible quantité de lignine, détection de vanilline) qui s’opposent point par point à celles du reste du suaire (quasi-absence de coton, pas de peinture ou colorant comme nous le verrons plus tard, inhomogénéité de la lignine, absence de vanilline détectable).

- De plus ces données indiquent pour le Raes un âge plus récent que le reste du linceul et montrent des indices de réparations postérieures au 15ème siècle.
A l’inverse la présence d’un aspect en bandes du reste du suaire est en faveur d’une méthode de fabrication ancienne, habituellement antérieure au 14ème siècle.

- Concernant la zone où a été découpé l’échantillon servant à la datation par radiocarbone en 1988, adjacente à l’échantillon Raes, elle présente des particularités physico-chimiques qui la différencient aussi du reste du suaire (fluorescence UV etc.).

Il est donc possible, voire probable, que les 2 zones (échantillon Raes et échantillons radiocarbone), proches de quelques cms, partagent les mêmes propriétés et nous pouvons conclure :

1) l’échantillon utilisé pour la datation au carbone 14 est non représentatif de l’ensemble du suaire (quasi-certitude)

2) il aurait fait l’objet de réparations (ou « patches ») à une date tardive (forte probabilité).

En toute logique nous allons maintenant nous intéresser à la théorie de la réparation ou du « patch » selon 3 axes : cette théorie permet-elle d’expliquer les données accumulées jusqu’à présent, pourrait-elle expliquer l’âge radiocarbone (Moyen-Age), est-elle techniquement concevable au Moyen-Age ?


La datation de 1988 - 4-Thibault Heimburger


CARBONE 14 (4) : L'HYPOTHESE DU PATCH MEDIEVAL

Nous venons de montrer que la zone datée en 1988 par le radiocarbone n’était probablement pas représentative du reste du suaire et qu’il existait une possibilité qu’elle ait subi des réparations importantes, probablement au Moyen-Age.
Deux auteurs, Joseph G. Marino et M. Sue Benford se sont attachés à en faire la démonstration dans 3 publications.
Leur théorie se résume ainsi : « (…), le suaire a été littéralement « patché » avec du matériel médiéval du 16ème siècle, dans l’échantillon C14 lui-même, expliquant ainsi les résultats médiévaux de la datation au C14. » (Pour mémoire : années 1260-1390)

DONNEES ET HYPOTHESE :



1) Hypothèse :

Un patch du 16ème siècle aurait été adroitement tissé en continuité avec le tissu original du 1er siècle à des fins de réparation d'une zone endommagée et la datation au carbone 14 aurait mesuré le mélange des 2 : le patch et le tissu original.

2) Données à l’appui de cette hypothèse :

Il existerait une relation étroite entre la localisation des échantillons et l’âge radiocarbone :

reprenant un article de Walsh, ils notent que celui-ci avait trouvé une relation linéaire entre la distance, par rapport au coin du tissu, de chacun des échantillons des 3 laboratoires et leurs résultats respectifs.

anomalies sur les microphotographies :

Les auteurs signalent ensuite quelques anomalies dans la zone des prélèvements C14 illustrées par des photos. La plus notable de ces anomalies est l’existence d’une discrète couture adjacente à la zone supposée être le patch du 16èmesiècle.

anomalies trouvées par des experts en textiles :

Les auteurs ont fait procéder à 3 examens « en aveugle » à 3 experts différents :

- Sur une photographie de l’échantillon Zurich, l’expert observe : « nous pouvons voir clairement le modèle de sergé des 2 côtés, mais il y a quelque chose de différent à gauche par rapport à la droite ».
- Sur 2 photographies de l’échantillon Zurich et de l’échantillon C14 non coupé, l’expert « reconnu immédiatement une disparité dans le modèle de tissage et des différences dans la taille des fils ». Selon l’expert : « il est évident qu’il y a du matériel différent de chaque côté. C’est définitivement un patch ».
- Enfin, sur une analyse de l’échantillon Zurich, le 3ème expert remarqua que « sur la partie droite le modèle était du type épais/fin, fin/épais, tandis que la partie gauche était beaucoup plus homogène ».

Les travaux de Rogers (Voir chapitre précédent) qui démontrent le caractère atypique de l’échantillon adjacent étudié par Raës en 1973 et les anomalies spectroscopiques sur les photographies prises en 1978 de la zone qui sera retirée pour la datation de 1988 au radiocarbone. Selon les auteurs le patch du 16ème siècle inclurait aussi l’échantillon Raës.

Les calculs de la quantité nécessaire de patch :

Sur la base des estimations visuelles des experts en textile (à partir des modifications dans la trame et la taille des fils), les auteurs font l'hypothèse que l'échantillon C14 était formé d'environ 60 % de fibres du 16 ème siècle (le "patch") et 40% de fibres supposées du 1er siècle.

Ils demandent alors à un expert de Beta-Analytic (la société produisant le plus grand nombre de dates radiocarbone au monde) de calculer les quantités respectives (en masse) de radiocarbone du 1er siècle et du 16ème siècle pour parvenir à une date moyenne de 1210 (moyenne d’Oxford).

Les résultats obtenus sont de : environ 67% de radiocarbone daté 1500 et 33% de radiocarbone daté de 75 après J.C, pour obtenir un âge moyen de 1210 après J.C.
Ceci est proche des 60/40 prévus d’après les estimations visuelles des experts cités plus haut.

Possibilité d’un patch « invisible » au 16 ème siècle :

Enfin et surtout, les auteurs ont pu démontrer la faisabilité de la mise en place d’un « patch » au sein d’un autre tissu de façon telle que cette réparation soit quasi-invisible. De l’avis de plusieurs experts en histoire de la tapisserie, ces techniques, utilisées encore de nos jours, étaient connues et utilisées au 16ème siècle pour réparer des tapisseries de grande valeur. Les cours royales avaient des maîtres-tapissiers chargés de cette tâche. Les deux techniques utilisées étaient le « French Weave » et l’ « Inweaving ».

Dans le French Weave, utilisé pour des réparations de petite taille, des fils individuels étaient extraits de partie cachée du tissu, le motif du tissu à réparer était reproduit tout en refermant le trou.
L’Inweaving, utilisé pour des réparations de plus grande taille consistait à prendre un « patch » d’une partie invisible, à le placer sur la partie à réparer, et à mêler étroitement les fibres frangées du pourtour du patch aux fibres du tissu originel.

Dans les 2 cas les réparations, lorsqu’elles sont de qualité, sont invisibles.
Les auteurs citent de nombreux experts qui confirment l’utilisation au XVI ème siècle de ces techniques.
Conclusion des auteurs: « Une théorie acceptable expliquant la datation 1260-1390 doit expliquer la différence précise, angulaire, statistiquement déterminée des dates des 3 laboratoires en fonction de la localisation des échantillons. Les théories traditionnelles de radiation ionisante générale, d'effets thermiques ou de couche de matériel biologique sont incapables d'expliquer ces pré requis, puisqu'ils supposent que le suaire est tout entier médiéval. Notre théorie, qu'une portion significative de l'échantillon C14 est constituée d'un patch du 16ème siècle répond à ces pré requis pour expliquer les résultats obtenus par les laboratoires. »


DISCUSSION :




Des critiques ont été émises envers cette théorie mais il n’a pas été possible de remonter directement à leur source.


Cependant Benson et Marino reprennent eux-mêmes une partie de ces critiques dans leur 2ème article.




Les principales critiques sont :




- l’hypothèse présentée est essentiellement « subjective », non mesurable et indémontrable.


- l’hypothèse présentée suppose que les échantillons ont été combinés, homogénéisés pour les mesures radiocarbone alors qu’au contraire ils ont été découpés en sous-échantillon, chacun daté indépendamment.

- le prélèvement de 1988 a été fait sous contrôle d’experts en textile qui ont enlevé les parties douteuses et affirment que l’échantillon daté avait les mêmes caractéristiques que le reste du linceul.

De fait la théorie du patch, telle qu’elle est présentée par les auteurs n’emporte pas totalement la conviction :

 1) la courbe présentée par Walsh montrant une relation entre la datation radiocarbone et la localisation de l’échantillon de chaque laboratoire est, de l’avis-même de Walsh, seulement indicative mais pas formelle : il aurait fallu beaucoup plus de données pour qu’elle soit une preuve irréfutable.

2)  L’hypothèse présentée d'une relation entre la localisation d'un échantillon et son âge radiocarbone ne se comprendrait que s’il y avait eu homogénéisation des sous-échantillons de chaque échantillon des laboratoires, or ceci est faux : chaque laboratoire a reçu un échantillon qu’il a découpé en 3 ou 4 sous-échantillons, chacun daté séparément à plusieurs reprises.
 En l’absence d’information sur la façon dont ont été découpés les sous-échantillons et leur localisation il est effectivement impossible d’en tirer une quelconque conclusion.
A cette critique les auteurs répondent que les techniques de réparation « invisible » utilisées impliquent un mélange des fibres du tissu originel supposé du 1er siècle et du patch supposé du 16ème siècle : le radiocarbone aurait alors mesuré ce mélange. 

En voulant à tout prix voir une corrélation étroite entre l'angle de la courbe de Walsh et l'angle formé par la limite entre le tissu originel et ce qu'ils pensent être le patch du 15ème siècle, Benford et Marino fragilisent leur point de vue.
Si patch il y a, il semble beaucoup plus logique de considérer qu'il s'agit plutôt de réparations voire d'un re-tissage (reweaving) par insertion, fil à fil, de fils du 16ème siècle au sein des fils du tissu originel du linceul, supposé du 1er siècle dans cette hypothèse.


Maria Grazia Siliato, dans son livre cité dans les sources, explique : « Outre les réparations, de larges zones furent renforcées ou même reconstruites à l'aide d'une technique exigeant de la patience et une grande délicatesse, celle du " raccommodage à perte, invisible ", qui consiste en des fils que l'on insère entre ceux de la trame et de la chaîne, coupés à chaque extrémité, sans noeud, et qui se " perdent " dans le tissu existant. »

Si la proportion de chaque type de fil dans chaque échantillon est en gros la même, le résultat est homogène et correspond à la date donnée par le radiocarbone, quelle que soit la façon dont ont été découpés les sous-échantillons par les laboratoires.
Ceci n'interdit pas une légère différence statistiquement significative entre les laboratoires comme on l'a vu dans le chapitre 2, traduisant une légère différence entre les proportions des fils des deux origines.

3) En revanche il apparaît indéniable, au vu des affirmations présentées par les experts interrogés par les auteurs que des techniques de réparation « invisible » étaient connues et utilisées au 16ème siècle et qu’elles sont réellement invisibles, parfois même pour les experts en question. De telles réparations auraient-elles pu passer inaperçu des experts ayant supervisé le prélèvement de 1988 ?  Cela n’est pas impossible. 


CONCLUSION :

La théorie du patch médiéval, telle qu'elle est présentée et argumentée par Benford et Marino se heurte à des difficultés.
Ceci ne remet pas du tout en cause la possibilité d’une réparation dans la zone C14, compte tenu des nombreux autres arguments développés dans le chapitre précédent et qui la rendent très probable.
Dans ce cas, la réparation aurait plus probablement pris la forme d’un ajout invisible de fils du
16 ème siècle au sein du tissu originel abîmé, aboutissant à un vrai mélange plutôt qu’un patch médiéval au sens de Benford et Marino.

Plus intéressantes et convaincantes sont les données techniques et historiques montrant la faisabilité de réparations « invisibles » au 16ème siècle, qui auraient alors pu échapper aux experts présents lors des prélèvements pour la datation radiocarbone de 1988.
En effet, selon les auteurs,  Jacques Evin, expert en radiocarbone ayant participé au prélèvement en 88 reconnaissait en 1989 : « je reconnais que les laboratoires n’ont pas pris en compte les techniques de tissage … ».




La datation de 1988 - 5-Thibault Heimburger



CONCLUSION DU CHAPITRE CARBONE 14 :

La datation par le carbone 14 attribuant en 1988 un âge médiéval au suaire de Turin (1260-1390) apparaît de plus en plus comme sujette à caution, non pas dans sa technique ou sa validité, mais simplement parce que l’échantillon daté n’est pas représentatif de l’ensemble du suaire.
Ceci ressort très clairement des données de Rogers (voir chapitre précédent).
De plus ces mêmes données apportent des indices convergents en faveur de l'existence de réparations tardives dans cette même zone.

Si des études préalables (spectrométriques, chimiques, textiles etc.) avaient été effectuées avant de décider quel partie du suaire serait prélevée, nul doute que l’on n’aurait pas choisi ce site, connu pour avoir été manipulé au cours des siècles.


MISE A JOUR AU 26/01/2005 :

La preuve définitive de la validité de la conclusion ci-dessus vient d'être apportée par Rogers sur des fibres provenant du centre-même de l'échantillon radiocarbone : sa publication (voir : Dernières Nouvelles) confirme que la zone carbone 14 ne fait pas partie du suaire originel et est beaucoup plus récente.

A partir des données suivantes maintenant irréfutables :

- L'échantillon Raes et l'échantillon découpé pour la radiodatation de 1988 ont les mêmes propriétés et la même provenance (nous l'appellerons la zone radiocarbone par commodité).
- L'âge moyen de cette zone est celui de la datation radiocarbone : 1260-1390.
- Elle contient (et elle seule sur le suaire) du coton introduit en Europe en 1350 environ.
- Elle est recouverte (et elle seule sur le suaire) d'une couche de teinture utilisée en Europe après 1290 seulement.

Deux hypothèses simples sont compatibles avec ces faits :

- soit il s'agit d'un patch c'est à dire une pièce de tissu unique adroitement cousue au linceul, fabriquée entre 1350 et 1390 environ (présence de coton), puis recouverte de teinture pour homogénéiser sa couleur avec celle du suaire.

- soit il s'agit d'une zone du suaire très abimée dans laquelle on a introduit au 16ème siècle (époque où les techniques de réparation invisible étaient parfaitement maîtrisées) des fils de lin et de coton, probablement par la technique du raccommodage à perte ou invisible, pour aboutir à un mélange à peu près homogène, avant de recouvrir la zone de la teinture.
Dans cette hypothèse, si le suaire date du 1er siècle, alors une proportion de 2/3 de fils du 16 ème siècle et 1/3 de fils du suaire donnerait effectivement la date radiocarbone.

A ce jour, nous ne pouvons trancher mais la 2 ème hypothèse semble la plus probable.
Bien entendu, d'autres scénarios plus complexes (plusieurs réparations etc.) ne sont pas exclus.

Quoi qu'il en soit le carbone 14 de 1988 a daté un échantillon qui est étranger au suaire originel et n'a donc définitivement aucune valeur pour dater le suaire.



hibou ecrit Cette petite Emma est autiste mais a une voix merveilleuse


La datation de 1988 - L'Affaire du C14

http://www.vexilla-regis.com/textevr/Saint-Suaire.htm

Saint-Suaire
L'AFFAIRE DU CARBONE 14

L'affaire des essais de datation du linceul par le carbone 14 ou C 14 effectués en 1988 a eu un tel retentissement que nous ne pouvons nous dispenser de donner en introduction à ce chapitre quelques explications sur la méthode utilisée.
On a pu, pour établir la chronologie préhistorique et protohistorique, mettre au point des méthodes de datation fondées sur le rythme de dégradation des éléments radioactifs.  Ainsi dispose-t-on, entre autres, de la datation au plutonium-argon pour les périodes de plus d'un million d'années d'ancienneté, et de la méthode au radiocarbone (C 14) pour les objets de composition organique âgés de moins de 50 000 ans.  Tous ces procédés reposent sur le fait que chaque élément radioactif se dégrade à un rythme constant qui lui est particulier.
Pour employer un langage imagé, nous dirons que les éléments radioactifs possèdent dans leurs atomes des particules surnuméraires et que ces particules ,mal accrochées » s'enfuient en créant le rayonnement qui justifie le mot « radioactif ». Les éléments radioactifs tendent ainsi à perdre leur radioactivité pour devenir des éléments stables.
Le carbone comporte deux formes stables, le C 12 et le C 13, et une forme radioactive, le C 14.  Le carbone 14 se forme dans les régions hautes de l'atmosphère qui sont bombardées par des neutrons provenant des fameux rayons cosmiques.  L'air que nous respirons et qui constitue l'atmosphère est composé de 4/5 d'azote et 1/5 d'oxygène.  Les neutrons venus de l'espace frappent ci et là des atomes d'azote et les transforment en atomes de C 14.
Ce C 14, concurremment aux carbones stables, forme comme eux avec l'oxygène du gaz carbonique ou dioxyde de carbone, C02.  Les plantes absorbent ce C02 et, par photosynthèse, en rejettent l'oxygène, ce qui nous permet de respirer, et utilisent le carbone pour construire leur molécules.  Le carbone sert, si l'on peut dire, d'ossature à toutes les molécules organiques, aussi bien chez l'homme et les animaux que chez les végétaux.  L'homme et les animaux prennent leur carbone dans un alimentation qui vient toujours, directement ou non, des végétaux qui, seuls, sont capables d'assimiler des éléments minéraux.
Tout ce processus d'échanges a pour conséquence que tous les êtres vivants, animaux et végétaux, ont dans leurs molécules la même proportion de C 14 par rapport au carbone total que celle de l'atmosphère.  Et ceci de manière à peu près constante au cours des siècles.  Un certain nombre de facteurs interviennent bien sur la formation et donc la proportion de C 14, mais les variations qui en découlent sont faibles.  On a pu le vérifier en étudiant les coupes d'arbres très âgés.  On sait que la croissance en épaisseur des troncs varie selon les saisons et se traduit chaque année par la production de cercles concentriques : la dendrochronologie consiste à dater ces cercles en les comptant.  On peut analyser les cercles datés pour connaître la teneur en C 14 de l'atmosphère d'époques anciennes.
Chez l'être vivant, la teneur en C 14 reste constante puisque le carbone est sans cesse renouvelé.  Mais lorsque le tissu organique est mort, son carbone stable demeure tandis que le C 14 continue à se dégrader par rayonnement sans être remplacé.  Plus la mort du tissu remonte loin, plus la proportion de C 14 subsistant est faible.
La dégradation du C 14 s'opère selon un rythme constant -. on estime qu'il faut environ 5 730 ans pour que le taux de C 14 diminue de moitié, 50 %. On peut donc calculer de manière approximative l'ancienneté de la mort d'un tissu en connaissant le taux résiduel de C 14.  C'est ainsi qu'entre un lin récolté au début de l'ère chrétienne et un lin récolté au XIVième siècle, il y a une différence de 17 % de teneur en C 14.
On comprendra que la mesure de la teneur en C 14 est particulièrement délicate quand on saura qu'il n'y a dans l'atmosphère, et donc dans les tissus vivants, qu'un seul atome de C 14 pour mille milliards d'atomes de C 12 et 13 ! La mesure s'opère au moyen de deux procédés fondés l'un sur des compteurs d'électrons, l'autre sur la spectrographie de masse.  Nous n'en dirons pas plus.

Les erreurs ne sont pas rares.  On a daté un cor viking du ... XXIième siècle et, lors des essais préliminaires à la datation du suaire, le laboratoire de Zurich s'est trompé de mille ans dans l'âge d'un linge égyptien.  Des erreurs viennent de ce que certaines matières, comme la corne, sont d'étude délicate ; d'autres peuvent être imputées à une purification insuffisante des échantillons.

Mais ces erreurs ne doivent pas occulter le sérieux et la fiabilité de la méthode de datation au carbone 14.

Les préliminaires de l'essai


À peine la méthode de datation par le carbone 14 fut-elle inventée par l'Américain W. Libby que, dès 1955, on proposa de l'appliquer au linceul de Turin.  L'idée paraissait d'autant plus séduisante que, d'une part, la relique se prêtait au mieux à la nouvelle méthode par sa substance et par son ancienneté et que, d'autre part, elle n'avait fait encore l'objet d'aucune investigation matérielle.  Il est bien évident que, depuis les travaux de 1973 et 1978, la datation du linceul par le radiocarbone n'offre plus qu'un intérêt secondaire.

On ne put donner suite au projet en 1955 car la méthode, encore relativement rudimentaire, exigeait la destruction d'un morceau du précieux tissu de 870 CM2, l'équivalent d'un mouchoir de poche.  On reprit le projet en 1975, mais il fallait encore détruire 500 CM2 du linge.  Puis l'adoption de nouvelles techniques permit de réduire la destruction à 10 CM2 vers 1977, à 4 en 1984 et à 1 ou 2 en 1988 ; des chiffres à multiplier, bien entendu, par le nombre de laboratoires participant à l'essai.
0.Petrosillo et E.Marinelli ont établi la chronologie des discussions et manoeuvres parfois surprenantes qui se multiplièrent à mesure que l'essai paraissait de plus en plus réalisable.  Il n'est pas nécessaire de reprendre ici le détail de cette affaire où interviennent le fameux Sox, qui devait soutenir, on l'a vu, les fantaisies de Mc Crone, le STURP, le British Museum, l'Académie pontificale des sciences, bien d'autres dont six laboratoires qui se livrèrent en 1983 à des essais préliminaires.  Le STUR-P établit en 1984 un programme très complet de recherches où la radiodatation occupe sa place.  Mais les spécialistes du C14 s'efforcent d'écarter le STURP du projet.
Finalement on aboutit à un accord et un protocole d'essai est adopté en 1986 à Turin.  Il est prévu qu'une spécialiste des tissus anciens prélèvera sur le linceul sept échantillons de 40 milligrammes qui, accompagnés de faux échantillons, seront remis à sept laboratoires.  La remise des échantillons sera faite de sorte que les laboratoires ne puissent identifier les vrais, sous le contrôle de l'Académie pontificale des sciences, du British Museum et de l'archevêché de Turin.
Les laboratoires travailleront simultanément mais à l'insu les uns des autres.  Leurs résultats conservés sous pli cacheté seront ouverts et analysés par les trois organismes contrôleurs, l'archevêché étant représenté par l'institut Colonnetti.  Entre le prélèvement et le test au C 14, des institutions comme le STURP pourront étudier les échantillons.
En 1987, le protocole d'expérimentation se trouve profondément modifié par le cardinal Casaroli.  Quatre laboratoires sont exclus : il ne reste que ceux d'Oxford, de Tucson en Arizona et de Zurich.  La spécialiste en tissus anciens qui devait faire le prélèvement est éliminée.  Les différents organismes de contrôle sont écartés à l'exception du British Museum qui devient le seul garant de toute l'opération.  Ni le STURP ni personne d'autre ne pourra examiner les échantillons prélevés. Autrement dit, toutes les garanties de sérieux sont supprimées.


Le prélèvement des échantillons à tester


Le 21 avril 1988, le prélèvement des échantillons fut opéré par G. Riggi assisté du professeur Testore qui pesait au fur et à mesure les morceaux de tissu sur une balance ultra-précise.  Les échantillons étaient enfermés dans des tubes métalliques numérotés pour pouvoir être identifiés à la fin de l'essai.  Un tube métallique devait être remis à chaque laboratoire avec deux autres tubes semblables renfermant des échantillons provenant d'autres tissus anciens.  Tout était donc organisé pour que l'essai se fasse « à l'aveugle » sans possibilité de tricherie ni influence de subjectivité.

En réalité, quand on y regarde de plus près, on relève des faits bien étranges.  D'abord, si l'on braqua volontiers l'oeil (sélectif !) des caméras, on ne fit pas de procès-verbal.  Ensuite, les représentants des laboratoires étaient présents, ce qui rendait aléatoire le secret de l'essai à l'aveugle.  Il fut d'ailleurs dit que l'apparence d'essai à l'aveugle n'était conservée qu'à l'usage de l'opinion publique.  Et pour être sûr que les laboratoires ne commettraient pas d'erreur, on leur communiqua, contre tous les usages, les âges des échantillons de contrôle.
À propos de ces échantillons, il se produisit d'ailleurs une affaire bizarre.  Le docteur Tite, directeur du British Museum, l'homme-clef de l'essai à toutes les étapes, avait demandé à J. Evin de lui procurer des fragments d'un tissu qui ressemblât précisément à celui du linceul mais datant du XIIIième siècle ou, mieux, du XVième.  Cette date était précisément celle qu'attendaient Sox, Mc Crone et d'autres.  Que voulait faire Tite ? Evin trouva le sosie textile demandé dans une chape provençale des années 1296-1297.  Mais il l'apporta trop tard et on dut se contenter d'ajouter aux trois tubes de chaque laboratoire une petite enveloppe contenant un fragment de ce tissu.
De curieuses anomalies devaient se révéler plus tard, à l'occasion du Symposium de Paris en 1989.  Riggi di Numana y expliqua qu'il avait prélevé un morceau de tissu qui, après ébarbage, pesait 300 mg, soit 40 mg au cm², alors que le poids du linceul n'est que 23 mg au cm² ! D'après lui, ce morceau fut coupé en deux parties d’environ 150 mg.  On morcela ensuite l'une de ces moitiés en trois fragments pratiquement égaux destinés aux trois laboratoires.  Riggi déclara : «Le hasard veut que chacune de ces trois parties soit identique aux autres parce que le poids des trois fragments pesés sur une balance électronique variait d'un millième de gramme environ pour chaque pièce et fut équivalent à presque 0,053 g en moyenne pour chaque échantillon. »
Testore se montra plus précis.  Selon lui, le prélèvement ébarbé de 300 mg fut coupé en deux morceaux, le premier de 154,9 mg, et le second de 144,8 mg «avec une perte d'environ 0,3 mg » due à la coupe.  Il précisa : « Le premier échantillon fut partagé en trois parties, qui furent presque toutes identiques : l'une pesait 52,0 mg, la seconde 52,8 et la troisième 53,7. » Or, un peu plus tard, le frère Bonnet-Eymard remarqua que l'addition de ces trois poids donnait 158,5 mg et excédait de 3,6 mg le poids du morceau dont ils étaient tirés !
On s'en étonna.  Conscients qu'il leur était difficile d'invoquer une erreur de pesée, les deux hommes revinrent sur leurs déclarations.  Riggi dit que le troisième fragment ne pesant en réalité que 50,1 mg on avait dû le compléter par un quatrième de 3,6 mg (moins de 10 MM2) prélevé sur le morceau de 144,8 mg. Contrairement à ce qu'il avait dit, les trois fragments étaient donc quatre et ils n'étaient pas identiques.  De plus son explication parut absurde puisque
le morceau de 50,1 mg excédait le poids requis (40 mg portés par précaution à 50) et n'avait pas besoin d'être complété. Aussi le professeur Testore crut-il devoir opérer une conversion totale, tout en conservant la thèse du quatrième fragment.  Il remplaça le texte que nous donnions plus haut (le partage du premier morceau) par celui-ci -. « Le deuxième morceau, le plus petit, fut partagé en trois parties, l'une pesant 52,0 mg, la seconde 52,8 et la troisième 39,6.  Pour atteindre le poids minimum requis aussi pour le troisième échantillon, il fut découpé du premier morceau une mince bande qui pesait 14,1 mg ».
Nous voici donc en face de trois versions officielles et contradictoires au sujet du simple découpage des échantillons !
Pour couronner le tout, la partie du prélèvement (la grande ou la petite ?) qui ne fut pas répartie entre les laboratoires disparut dans une poche et nul ne la revit...
Ajoutons que dans ce bref exposé nous n'avons pas fait état d'autres anomalies et contradictions que Petrosillo et Marinelli ont relevées à propos des mesures, des poids et des procédures...

Le déroulement de l'essai


On voit donc que le sérieux de la datation se trouvait dès le départ irrémédiablement compromis par ces diverses irrégularités et ces étranges contradictions-. L'essai à l'aveugle ne serait pas à l'aveugle et il porterait sur des échantillons d'identité suspectes.

Munis de ces échantillons, les laboratoires se mirent au travail.  On en avait réduit le nombre à trois pour diminuer la surface de tissu détruite, mais on avait prélevé de quoi alimenter six et même sept laboratoires et laissé inutilisé la moitié du prélèvement.
Nous renvoyons au livre de Petrosillo et Marinelli pour y apprendre ce qu'il a été possible de savoir des étapes des travaux à l'intérieur des trois laboratoires.  Mais nous pouvons dire que de l'aveu du maitre d'oeuvre, le docteur Tite les trois laboratoires, loin de respecter le secret qui leur était imposé, communiquaient entre eux.
Ils refusèrent toute collaboration et tout contrôle des scientifiques d'autres disciplines, mais le laboratoire de Tucson s'ouvrit à Gove, un partisan de la thèse du faux médiéval.  Le laboratoire de Zurich, lui, accueillit un autre adversaire de l'authenticité, ce Sox que nous avons déjà rencontré.  Il accepta même les caméras de la BBC.  Quant à Oxford, dirigé par le professeur Hall sous l'oeil du docteur Tite, nous verrons son rôle dans l'affaire.
La simultanéité ne fut pas plus respectée que le secret.  Tucson fit son essai en mai 1988, Zurich en juin, et Oxford en août à un moment où l'on annonçait déjà que la date médiévale était acquise.
On pourrait ajouter bien d'autres détails étranges.  Donnons-en un seul : l'échantillon analysé par Tucson pesait 52,36 mg, ce qui ne correspond exactement au poids d'aucun des fragments pesés par Testore.

La publication des résultats


En dépit du secret officiellement imposé aux participants de l'essai de datation, la conclusion globale de ce test était connue depuis plusieurs mois lorsque le cardinal Ballestrero, archevêque de Turin, réunit une conférence de presse le 13 octobre 1988.  Le cardinal, avec une sérénité souriante, expliqua aux journalistes que la foi devait accepter les verdicts de la science et annonça qu'en conséquence on ne pouvait voir dans le saint suaire rien de plus qu'une « vénérable icône » confectionnée au XIVième siècle.  Il reviendra plus tard, nous le verrons, sur la confiance qu'il avait ainsi trop facilement accordée aux résultats du test.
Le lendemain, 14 octobre, le docteur Tite, directeur du British Museum et coordonnateur du test, assisté du professeur Hall, responsable du laboratoire d'Oxford, tint une autre conférence de presse où il confirma l'information donnée la veille par le cardinal.  Un tableau noir, dressé derrière Tite, portait la fourchette des dates fournies par le test : 1260-1390, suivies d'un point d'exclamation qui traduisait l'évidente jubilation du conférencier.
Ce fut le signal d'une étonnante campagne de presse.  Nous y reviendrons.  Le 15 février 1989, le professeur Hall donna au British Museum une causerie où il se plut à ridiculiser le linceul.
Les résultats du test n'avaient été publiés que la veille, 14 février, dans un article de la revue britannique Nature.  Cet article, unique acte officiel clôturant l'essai, S'il avait recueilli plus de vingt signatures, ne comportait que quatre modestes pages.  Il ne donnait succinctement que les résultats finals.
Cet article, unique répétons-le, manquait à toutes les règles de l'expertise scientifique.  On aurait dû pouvoir y lire les rapports des trois laboratoires avec le détail des méthodes et du matériel utilisés, des circonstances des essais, des résultats bruts obtenus à chaque étape, bref avec tout ce qui aurait permis de contrôler le sérieux des travaux exécutés.  Rien de cela n'y figurait.  Faute d'obéir aux lois du genre et à défaut de publication complémentaire, cet article n'a aucune autorité scientifique et donc les résultats dont il fait état, quels qu'ils soient, ne peuvent être retenus.
Si succinct qu'il fût, cet article révélait cependant involontairement une grave anomalie.  On y voyait en effet que la fameuse fourchette de dates, 1260-1390, venait de l'amalgame arbitraire de deux fourchettes différentes.
Les deux premiers résultats' obtenus en mai etjuin 1988 par les laboratoires de Tucson et de Zurich, donnaient des dates s'échelonnant entre 1353 et 1384, avec une moyenne se situant aux environs de 1370.  Or le saint suaire ne peut être postérieur à 1353, date de son apparition à Lirey.  Les dates données par les premiers essais étaient donc globalement trop récentes.
Lorsque ces résultats furent connus à Londres, le laboratoire d'Oxford se mit à son tour au travail, en août, et fort opportunément, trouva des dates nettement plus anciennes réparties de 1262 à 1312.

C'est en amalgamant ces dates avec celles données par les deux autres laboratoires qu'on obtint le fameux éventail 1260-1390, avec une moyenne tombant avec bonheur vers 1325.  Personne ne se préoccupa de ce qu'entre les fourchettes de 1262 à 1312 et de 1353 à 1384, il y avait un « trou »  de plus de quarante ans que l'on intégrait bravement aux dates démontrées.
Les mathématiciens possèdent un test, le test de Pearson fondé sur une variable Khi 2, qui leur permet de vérifier l'homogénéité des échantillons par rapport à la variable étudiée.  Ils appliquèrent ce test à l'écart des dates annoncées et conclurent qu'il y avait plus de 957 chances sur mille que les échantillons confiés aux trois laboratoires fussent hétérogènes.  En clair : ou bien Oxford avait reçu un échantillon pris sur un autre tissu, les échantillons des autres laboratoires ne venant d'ailleurs probablement pas du linceul, vu leur âge.  Ou bien Oxford s'était trompé au cours de ses essais.  Ou bien Oxford avait menti...


  S.de B. ajouta : je ne puis que vous recommander le livre ABSOLUMENT DEFINITIF d'Arnaud Aaron-Upinsky : "la science à l'épreuve du linceul".
Il y est démontré par les seuls moyens de la logique et de l'intelligence que le Saint suaire ne peut être que le linceul qui enveloppa le corps de Noter Seigneur.
Je vous supplie de lire ce livre qui est réellement un document prodigieux avant de vous lancer dans des "disputations" sur le carbone 14 et autres "accidents" (au sens théologique du mot)
Bonne lecture
  Frank Gérardin précisa : L'argument de fond d'Upinsky est remarquable de simplicité & d'intelligence contre tous les sceptiques : comment veut-on qu'un faussaire, si génial & retors qu'il fût, eût pris au XIIe ou au XIIIe siècle, des moyens chimiques ou biologiques propres à contrer sur leur terrain des grilles d'analyses établies par des scientifiques postérieurs de plusieurs siècles ?
  Un petit complément bibliographique de Paul Turbier :
       Outre  Le suaire de Turin de Ian Wilson déjà cité (chez Albin Michel) qui est interressant pour entrer dans le sujet, je vous propose :
        Enquête sur le St-Suaire par John H. Heller édité en france par Club France Loisir (éh oui!) , edition américaine chez Houghton Muffin à Boston. Ce livre très utile fait l'historique et la synthèse des travaux d'une équipe de scientifiques américains (Sturp) qui ont travaillé bénévolement à l'étude plurisisciplinaire du Suaire. A lire par des technico-chimico-physicos. L'auteur, non catholique, y fait état d'une série de coincidence qui sent l'intervention providentielle.
        Le Suaire par Orazio Petrosillo et Emanuella Marinelli chez Fayard.  L'imbroglio du C14. En toute logique, les promoteurs du test auraient pu citer les auteurs en justice.
  Je ne crois pas avoir lu le bouquin de mr Upinsky. Comme toujours dans ce genre de polémique (celle de l'authenticité ou non) les partisans campent sur leurs positions... Mais un signe est révélateur: le camp qui rassemble les  plus hargneux haineux, les cracheurs d'injures et d'obcènités, les vomisseurs de fiel et de pus est celui des négateurs .Je n'y suis pour rien, c'est ainsi.
  Dans les situations de ce genre, j'ai un comportement instinctif : je vais là où sont les poëtes. Quand les insulteurs vont à l'est, je file à l'ouest. Cherchez à Claudel sur votre fouineur favori et vous trouverez une page que vous garderez sans doute.
  Ceci dit , le Saint-Suaire est un sujet d'étude pluridisciplinaire et le carbone 14 n'est qu'un des éléments du dossier, élément pour lequel dans le genre amer baveur, l'anglais Tite, à fait un fameux numéro.
  Que Dieu nous garde la Sainte Image de son Fils. Paul.



La datation de 1988 - Irrégularités/Rigueur ?

http://gira.cadouarn.pagesperso-orange.fr/france/annexes/carbone_fr.htm

Le carbone 14


L’annonce, par le professeur Tite, en octobre 1988, que le Suaire de Turin était un faux daté entre 1260 et 1390 a semé un grand émoi chez les tenants pour l’authenticité du Suaire. Essayons, sans passion ni a priori, de nous faire une opinion.
                    Cette annonce ne s’embarrassait pas de détails et ne cherchait nullement à savoir si elle était en contradiction totale avec tous les autres résultats scientifiques démontrés alors. Certains ont crié au scandale en mettant en cause l’honnêteté et/ou la compétence des savants ayant procédé à cette datation ; d’autres ont essayé de trouver par quel biais la datation au carbone 14 pourrait donner de faux résultats. Peut-être y a-t-il du vrai dans chacune de ces affirmations, mais, comme nous l’avons fait depuis le début, essayons de nous en tenir aux faits, uniquement aux faits.
                    Nous avons vu et amplement démontré que le Suaire ne pouvait pas être l’œuvre d’un faussaire médiéval. C’est complètement impossible et ce n’est pas parce que la datation au carbone 14 voudrait conclure à un objet fabriqué entre 1260 et 1390 que cela devient possible. Il serait fastidieux de reprendre tous les arguments énumérés au cours de cette étude, mais l’hypothèse qu’il puisse s’agir d’un faux, fabriqué de main d'homme, est absolument et définitivement écartée. Il ne suffit donc pas de dire qu’il s’agit d’un faux, encore faut-il démonter un à un les arguments apportés en faveur de l’authenticité ; or cela n’a pas été fait – et pour cause - . Si un résultat d’expérience est en contradiction avec tous les autres résultats connus et rigoureusement démontrés, c’est ce résultat-là qui est faux et non tous les autres. Il semble d’ailleurs que ce soit dans cette direction que l’on s’oriente car on discute déjà des modalités d’une nouvelle datation au carbone 14, mais cette fois dans des conditions telles que les résultats ne seraient pas sujets à discussion.

               Sur le postulat, émis par W F LIBBY autour des années 1950, disant que tout organisme vivant assimile le carbone contenu dans l'atmosphère (le carbone 12 "normal" comme le carbone 14 radioactif car instable, produit par le bombardement de la haute atmosphère par le rayonnement solaire) et que le taux de carbone 14 diminue ensuite progressivement selon la loi de demi-vie de cet isotope (une réduction de 50 % tous les 5700 ans environ). LIBBY partait du principe que le taux de C14 était constant dans l'atmosphère depuis 50 000 ans environ ; il suffit donc, connaissant la teneur en Carbone d'un organisme, de compter le nombre d'atomes radioactifs se désintégrant dans un temps donné pour en déduire le pourcentage de C14 présent et donc le temps depuis lequel cet organisme a cessé de vivre. A priori, c'est simple et cela donne l'impression d'une loi physique solide.
               Elle a assurément donné des résultats certains, mais elle a connu aussi des échecs cuisants citons simplement deux cas célèbres rapportés par A.A. UPINSKI dans son livre "L'énigme du linceul" : des escargots vivants datés de 24 000 ans avant Jésus-Christ (un record de longévité !) et un cor viking, fabriqué en 500 environ, daté par le carbone 14 de 2006 après Jésus-Christ (on y est presque !). En dehors de ces deux cas caricaturaux, il existe bien d'autres exemples de résultats étranges de cette méthode de datation. Il y a donc une faille quelque part dans la chaîne de datation (postulat sur la constance du taux de C14 ? méthode de mesure ? enrichissement ou appauvrissement en radio-isotope ?) et on ne peut affirmer péremptoirement que cette méthode est infaillible, surtout si ses conclusions contredisent d'autres expériences scientifiques.
               Il semblerait que sur ce point les irrégularités aient été nombreuses.
                              En ce qui concerne les échantillons :
  • Le poids total des échantillons étudiés par les laboratoires ne correspond pas au poids du tissu prélevé sur le Suaire et la densité elle même des échantillons serait 2 fois plus élevée que celle du Suaire.
  • L'ajout "discret" d'un échantillon supplémentaire - non prévu ! - prélevé sur la chape de Saint Louis d'Anjou (1274-1297).
  • Le non respect de la procédure du double-aveugle (la personne qui distribue les échantillons ET celle qui les analyse ne savent pas de quel échantillon il s'agit).
                              En ce qui concerne les résultats :
  • Le refus de publier les résultats bruts des mesures (en dépit des réclamations insistantes des scientifiques).
  • Des erreurs de méthodologie statistique ayant conduit à appliquer des lois statistiques en dehors de leur champ d'application normal.
  • Voici pour quelques irrégularités facilement accessibles à tout le monde. Dans les Actes du Symposium Scientifique International de Rome de 1993, Philippe Bourcier de Carbon, président du CIELT et statisticien, relève dix anomalies supplémentaires.
               Il est donc possible d'affirmer que la datation au Carbone 14 ne s'est pas effectuée dans les conditions scientifiques habituelles et souhaitables. Par ailleurs, cette datation donnait des résultats absolument contraires à tous les autres résultats obtenus par des dizaines de scientifiques de renommée internationale dans des domaines complètement différents.
               Le Symposium Scientifique International de Paris de septembre 1989 concluait que le Linceul de Turin était un authentique linceul et non un objet produit par un faussaire. Une semaine plus tard, le Professeur Tite, coordinateur de la datation au carbone 14, envoyait une lettre au Professeur Gonnella lui indiquant qu'il n'avait jamais considéré que la datation au C14 montrait que le Suaire de Turin était une contrefaçon. Cette nouvelle approche du Suaire était confirmée le 23 août 1990 par une lettre du British Museum ; celui-ci avait procédé à une exposition laissant supposer que le Suaire de Turin était un faux et avait été contraint de rectifier le catalogue de l'exposition en supprimant toute allusion à une falsification.
               L'authenticité du Linceul de Turin en tant que linceul était donc admise par la totalité du monde scientifique depuis 1990. Le Linceul de Turin était donc un vrai linceul, mais quel cadavre avait-il donc contenu ?
               C'est à cette question qu'a répondu le Symposium Scientifique International de Rome en 1993. Sa conclusion, obtenue à l'unanimité des membres du CIELT, organisateur du Symposium, est claire : "l'homme du linceul est bien Jésus de Nazareth".
               Donc, depuis juin 1993, le monde scientifique est absolument certain que le Suaire de Turin est bien le linceul de Jésus de Nazareth. La datation erronée par le C14 est donc enterrée : les résultats publiés étaient pour une raison ou une autre entachés d'erreur.
               Il est extrêmement dommageable pour tout le monde que la passion ait pris le pas sur la raison et que des scientifiques de renom aient – par imprudence ? par parti pris ? par goût du sensationnel ? - ignoré la plus simple des démarches scientifiques : comparer ses résultats avec ceux déjà validés.



La datation de 1988 - Contaminations


Mesure radiocarbone et l'âge du Suaire de Turin:
possibilités et incertitudes

par
William Meacham - Archéologue
partir des Actes du Colloque "Saint Suaire de Turin - Image du Christ"
Hong Kong Mars 1986
Copyright 1986 Tous droits réservés
Reproduit avec la permission.

Couverture des Actes du Symposium
Lors de récentes discussions sur l'authenticité possible du Suaire de Turin (Sox 1981: Meacham 1983: Jumper et al 1984), la question de la valeur de C-14 datant persistance récurrente. Pratiquement tous les chercheurs s'entendent pour dire que le test doit être effectué; échantillons suffisamment petits peuvent maintenant être mesurée de telle sorte que l'apparition de la relique n'est pas modifiée. Plusieurs C-14 propositions de rencontres sont actuellement à l'étude par l'archevêque de Turin.
Contrairement à ces développements positifs, cependant, il semble y avoir un consensus malsain proche du niveau du dogme parmi les commentateurs à la fois scientifiques et laïcs, que C-14 rencontres seront «régler la question une fois pour toutes." Cette attitude contredit fortement l' perspective générale d'archéologues et les géologues de terrain, qui considèrent une éventuelle contamination est un problème très grave dans l'interprétation des résultats de mesure du radiocarbone. Dans cet article, je vais examiner la question de la fiabilité des tests C-14 afin de produire une «date absolue" sur le drap de lin connu comme le Saint-Suaire de Turin et considéré par certains comme le gravecloth du Christ.
J'ai déjà (Meacham 1983) traite de la question de l'authenticité du Saint Suaire à la longueur et la limiterai mes observations ici pour l'applicabilité et la fiabilité ultime de radiocarbone comme un "test d'authenticité" de la relique. Examen de la littérature récente Suaire de tous bords, je trouve peu conscience des limites de la méthode C-14, une envie de «dater d'abord et poser des questions plus tard", et un mépris général pour la collaboration étroite entre le terrain et le personnel de laboratoire qui est le idéal dans les projets archéométriques. En ce qui concerne le Saint-Suaire, des consultations devraient avoir lieu entre archéologues, des historiens, des conservateurs, des chimistes de cellulose et de scientifiques au radiocarbone des cours afin de formuler une spécifique C-14 procédure d'échantillonnage et de rencontres. Comme je m'efforcerai de démontrer ci-dessous, la mesure du radiocarbone du Linceul est une question complexe, et l'inclusion de toutes les compétences utiles est très important.
En mai 1985, j'ai soumis cette proposition au cardinal Ballestrero, archevêque de Turin et gardien officiel de la relique, dans l'espoir que les autorités ecclésiastiques seraient envisager de nommer un groupe d'experts scientifiques pour planifier et mettre en œuvre un programme d'essais C14.
La première proposition à ce jour, le Saint-Suaire a été présenté en 1979 par Gove et Harbottle (publié en Sox 1981:161-167). Il a été, à mon avis, sérieusement viciée par l'absence de consultation avec les archéologues et experts d'autres domaines. Bien que la proposition STURP plus récente n'a pas encore été publiée, il ya lieu (voir ci-dessous) à soupçonner qu'il n'a pas non plus été étudié dans la mesure justifiée par le but d'être daté, et qu'un apport important d'un groupe de chercheurs fait défaut . Parce que la prochaine série de tests scientifiques sur le Saint Suaire pourrait bien être la dernière de ce siècle, il est impératif que des détails tels que la quantité et le nombre d'échantillons et en particulier les sites d'échantillonnage soient soigneusement pris en considération.Possibilités de contamination devrait être une enquête exhaustive, et le prétraitement doit être conçu en conséquence.
En 1979, la tant vantée "Gove / Harbottle Proposition de datation au carbone du Saint Suaire" (Sox 1981:161:167) a souligné que le prétraitement standard des échantillons de carbonates et les acides humiques. Il n'a pas proposé de numérisation de dépistage microscope électronique ou d'autres types d'examen direct de vérifier l'état des échantillons avant le test - une omission qui aurait pu être corrigée si les vicissitudes de la toile au cours des siècles a été soulignée, comme le ferait un archéologue ont fait. Bien pire, la proposition de 1979 impliquait un petit échantillon de tissu retirée du Suaire en 1973 pour étude par le professeur Raes de la Belgique. McCrone et Sox avait inspecté l'échantillon (apparemment décousu par Raes en deux morceaux) lors d'une visite avec Raes en 1976, et a constaté que «les échantillons ont été conservés dans ce qui ressemblait à un album vieux timbres-poste» (Sox: 1978:48) . Certes, la plupart des archéologues auraient rejeté l'utilisation des échantillons soumis à une longue séparation de l'objet à être daté et conservé dans des conditions inconnues de stockage et de manutention.
En outre, McCrone (1978:440) a apporté sa contribution en proposant de s'appuyer sur "la personne authentification des échantillons Suaire que les mêmes étudiés par Raes." (L'échantillon originale est apparemment pas encore pris dans le carénage, en présence d'Raes.)
Un historien de l'art n'aurait certainement pas été convaincu qu'une telle procédure pourrait établir de façon concluante que les pièces étaient en effet à partir de cet échantillon retiré du Suaire en 1973, et qu'il n'avait pas été modifié au cours des années écoulées.Enfin, l'échantillon initial a été prise à la jonction de la bande latérale (considéré par certains spécialistes comme une addition postérieure) et la frontière (lisière?) (Éventuellement traitées pour prévenir leur effilage, et certainement plus sujettes à la contamination que le corps principal du le tissu). Il ne pouvait pas être considéré comme un échantillon typique ou représentatif de la relique. En somme, la proposition d'utiliser la pièce Raes de datations C14 n'était pas une proposition académiquement solide; elle était fondée sur l'opportunisme (comme les morceaux avaient déjà été retirés de la relique et étaient «disponibles»).
Il ya un consensus aujourd'hui que, si le test avait été admise, il aurait été à l'origine d'une grande controverse quels que soient les résultats. Pourtant Gove, en demandant la libération des échantillons Raes, a écrit que «à la longue, le Saint Suaire de Turin âge réel sera établi dans un avenir proche."
Avant d'examiner les récentes propositions pour la datation du tissu, il est utile de passer en revue les principaux problèmes couramment rencontrés dans le domaine de la datation au carbone 14.


Considérations générales sur la C-14 Méthode

Même parmi les sciences sociales et physiques, il existe de nombreuses idées fausses au sujet de la méthode de datation au radiocarbone, parmi les journalistes et le grand public il ya bien sûr beaucoup d'autres. Mais parmi les spécialistes qui font souvent usage de l'essai, il n'est pas considéré comme une méthode qui produit une «date absolue" pour chaque échantillon qui peut être mesuré. Quand j'ai écrit dans Current Anthropology (1983:289) que C-14 datant on ne pouvait attendre de régler la question de l'âge du Suaire et l'authenticité en raison des possibilités de contamination, il y avait une tempête de critiques - la quasi-totalité de celui-ci motivés par des considérations d'échantillonnage idéales et évidemment pas tempéré par l'expérience dans l'utilisation de la méthode.Stuckenrath (1966:277) certainement eu droit il ya 20 ans dans sa remarque. Que «datation au carbone 14 est, après tout, que d'un autre outil pour l'archéologue, mais il nous appartient, avant de tenter de l'utiliser, de savoir quelle extrémité a été aiguisée."
Dans les deux Current Anthropology commentaire Suaire et en écriture en général, il est montré un manque de prise de conscience des pièges et des incertitudes inhérentes à la méthode C-14. Pour citer les propos, M. Alcock a déclaré qu'il était "pure fantaisie" de soulever la question de la contamination; McCrone a affirmé que "les impuretés peuvent être facilement enlevés avant datation, par conséquent, cet argument n'a aucune valeur''; Maloney pense que" les marges de d'erreur fourni avec chaque jour (donner) une mesure de précision "dans l'élimination des contaminants; Schafersman a affirmé que l'idée de la contamination était« absurde »Dans la littérature Suaire, la même croyance absolue dans la méthode se retrouve chez la plupart des auteurs Wilson.. Par exemple, les États (1978:264) précise qu'un rendez-vous jusqu'au plus-moins de 100 ans est possible ainsi «permettre la décantation, une fois pour toutes, de la question de savoir si ou non le Saint-Suaire est un faux 14ème siècle. "Sox (1981:132) suit Wilson à penser que C-14 datant du Saint Suaire pourrait" retirer une fois pour toutes du Moyen Age, ou de le placer carrément là pour tous les temps. "Certains scientifiques STURP malheureusement afficher les mêmes croyances. Jumper et al (1983:176) affirme que le test "si" négatif ", c'est à dire non siècle d'abord, peut se révéler un manque d'authenticité» (soulignement ajouté). Dinegar, qui dirige le STURP C-14 groupe qui a prétendu avoir fait une analyse détaillée étude de l'application de C-14 pour le Saint Suaire, a déclaré que "les procédures de préparation des échantillons peut garantir l'absence d'erreur dans la date due à une contamination étrangère s'accroît au fil des siècles" (1982:6, italiques ajoutés).
Tous les énoncés ci-dessus cités de la littérature révèle une confiance injustifiée dans la mesure radiocarbone pour produire une date du calendrier exact de tout bon échantillon soumis. Cependant, je doute que quiconque ayant une expérience significative dans la datation des échantillons fouilles d'avis de rejeter un seul instant le danger potentiel de contamination et d'autres sources d'erreur. Aucun archéologue de terrain responsable ferait confiance à une date unique, ou une série de dates sur un seul élément, pour régler un problème historique majeur, créer un site ou chronologie culturelle, etc Aucun scientifique radiocarbone responsable ne prétendent qu'il a été prouvé que tous les contaminants ont été retirés et que la gamme datant produit pour un échantillon était sans doute son âge chronologique réel. Le public et les nombreux non-spécialistes universitaires ne semblent pas partager l'idée fausse que C-14 dates sont absolues.
Même les manuels les plus élémentaires de l'archéologie et la géologie donnent une image très différente. "La contamination des échantillons peut entraîner des erreurs dans la détermination des dates fiables" (Heizer et Graham 1967: 165), «la contamination de l'échantillon peut avoir lieu ... et élimination du contaminant dans les espaces des pores et fissures est quasi impossible» (Goude 1977:10). «Le carbone provenant d'autres sources peuvent facilement être piégé dans les matériaux poreux ... L'archéologue est la seule personne qui est en mesure de connaître de ces contaminants potentiels'' (Stuckenrath 1965:279). Échantillons excavés sont« susceptibles d'absorber la matière humique des solutions qui les traversent (traduit par) la contamination par des composés de carbone d'un âge plus jeune que son propre ... il ya aussi la possibilité d'échange des isotopes du carbone dans de telles conditions ... Qu'il existe d'autres risques de contamination et d'autres pièges impliqués dans cette méthode est assez évident "(Zeuner 1970:341-6). Stuckenrath remarquer que la contamination ne pouvaient pas toujours être détectés ou éliminés, même avec des prétraitements spécialisés. Il a cité les écarts dans les" dates "des poteaux de maison en bois en Alaska à 1800-1600 Colombie-Britannique et du charbon de bois à partir de foyers dans les maisons de 1000-800 avant JC résumant les tentatives à ce jour les premiers hommes en Amérique du Nord, Wormington (1983:191) a déclaré ce qui doit être une vue quasi universelle parmi les archéologues: «Au fil des ans, nous avons appris que la datation au radiocarbone n'est pas tout à fait la pierre d'alchimiste nous avons une fois espéré qu'il pourrait être ... "
La possibilité de contamination n'est pas sûr de quelque manière que reflétées dans la marge d'erreur donnée à chaque résultat. Et chaque laboratoire de radiocarbone insiste sur la manipulation correcte des échantillons creusés pour éviter toute contamination supplémentaire à ce qui peut déjà avoir été déposé. L'échantillon doit être séché immédiatement après l'excavation pour éviter la formation de moisissure, il ne devrait pas être traitée dans un nuage de fumée de cigarette ou repris du terrain dans une boîte à lunch, il ne devrait pas être mis en contact avec une étiquette en papier, etc
Ces considérations de manutention ne sont pas simplement pour des raisons de propreté en blouse blanche - la contamination est un réel danger pour toute C-14 matérielle.
Les contaminants dans les échantillons archéologiques habituelles sont lignines de radicelles et d'acide humique du sol. Les particules de carbone morts peuvent être déposés. Carbonates inorganiques, même dans de petites quantités peuvent aussi avoir un effet de dilution sévère sur l'activité spécifique du C-14, et peut être occlus dans l'échantillon d'une certaine manière par laquelle ils ne sont pas complètement éliminés par le prétraitement acide. Hydrocarbures peuvent être déposés dans un échantillon. Avec une attention particulière concerne l'élimination des contaminants (si elle est connue ou soupçonnée), la possibilité d'une date «inexactes peuvent être minimisés, mais il reste une incertitude inévitable et impossible à quantifier. Même lorsque le contaminant est connu, identifié et traité pour, sa suppression totale ne peut pas toujours être assurée. Dans les échantillons de coraux de la Grande Barrière de corail, par exemple, Polach et a1 (1981:2,13) ​​a noté que "l'examen de lames minces de ces échantillons, il est vraisemblable que toute la contamination a été enlevé" et a conclu que le «degré observé de contamination sur la validité des âges C-14 ne peut être quantifié. " Bronze Age nattes de paille d'une collection de musée à Hong Kong a été rejetée par les scientifiques au radiocarbone, en raison de son traitement plus tôt dans une solution à 3% de conservateur en nylon soluble. L'extraction par solvant n'aurait pas été en mesure de s'assurer que tous les résidus ont été éliminés. Comme Burleigh (1974:82) fait remarquer: «L'archéologie peut être mieux servis par pas de date dans de telles circonstances que par l'embarras plus tard des dates par la suite démontré, ou pire présumé, ne sont pas fiables."
Pour la plupart des échantillons C-14, l'historique de l'enfouissement est connu ou peut être reconstruit, et des substances pouvant affecter la teneur en carbone peuvent généralement être identifiés. Pour le Saint-Suaire, il ya une histoire de 600 ans dans un certain nombre d'environnements différents et des situations de manipulation inconnus, et une éventuelle nouvelle 1300-années d'existence au cours de laquelle l'objet pourrait avoir été en contact avec pratiquement n'importe quelle substance naturelle ou d'origine humaine dans l' domaines, il a eu lieu. Pour mesurer des échantillons Suaire, il faut donc considérer tous les types possibles de contamination et de tenter d'identifier et contrer tous, avant que la mesure est faite et un «âge radiocarbone" assigné. De toute évidence, ce résultat ne peut être considéré comme une possibilité, au mieux, une bonne probabilité, mais couvert par de nombreuses incertitudes. Ce ne serait pas une date du calendrier absolue, et il ne serait pas «prouver» le Saint-Suaire soit authentique ou un faux. Au contraire, ce serait un autre élément de preuve à évaluer à la lumière de l'ensemble complexe de données sur le Saint-Suaire. Comme Barnard (1980:34) observe: «Aucun historien serait, par exemple, indiquent une date radiocarbone (ou même toute une série de dates C-14) et d'affirmer que ce type de données ... apporte la preuve ultime de la fiabilité d'un certain point de discorde. "
Une telle utilisation restreinte de C-14 les résultats sont monnaie courante dans l'archéologie et la géologie; beaucoup de «dates» sont rejetées comme anormale et en conflit soit avec d'autres C-14 dates ou des données plus fiables. Ces limitations communes dans l'utilisation des C-14 les résultats sont apparemment pas connu ou apprécié par presque tous les commentateurs Suaire de quelque prédisposition et de la formation académique. Étonnamment, seulement le jésuite historien sauvage (1984:38), dans un article hérissé d'erreurs et non-sequitur, fait une sommation assez précise: ".. - les résultats des tests montrant une date tardive serait attribuée à une contamination, un pas déraisonnable suggestion à la lumière de tout ce que le Saint-Suaire a été à travers. " Codegone, le physicien de Turin dont l'avis a été demandé par le cardinal en 1973 et qui a fait l'objet de beaucoup de critiques pour son manque de familiarité avec la technologie petit échantillon viennent au premier plan à l'époque, était tout à fait raison au sujet des problèmes: ". .. le linge sacré a subi les vicissitudes qui aurait modifié sa composition [et qui] donnent lieu à de graves incertitudes »(1976:37; mine de traduction). D'un autre côté, Foley (1982:26) a soulevé des questions au sujet des activités de fausses taches solaires, C-14, taux de décomposition et la précision de comptage. Mais je n'ai pas encore découvert dans la littérature de l'allégation "de certaines personnes'' rapporté par McCrone (1983:298) que« la résurrection donc modifié le linge que toute date de carbone est lié à vide de sens. "Il est, cependant, une possibilité que l'activité volcanique dans la région où le linceul a été produite, ou même les tests bombe atomique des 40 dernières années, a peut-être fait.


Contamination, Âge fictifs et résultats anormaux

Les progrès de la recherche et de la technologie au radiocarbone ont apporté le raffinement croissant des moyens de mesure et en particulier de l'étalonnage des résultats. La demi-vie du C-14 a été corrigé de 5570 à 5730 ans, les fluctuations atmosphériques C-14 a conduit à des étalonnages basés sur des mesures d'anneaux de pins à cônes épineux, la recherche dans le fractionnement isotopique a donné un facteur de correction mineure. Dans le même temps, de nouveaux problèmes liés à chaque type de matériau C-14 ont été découverts: fractions de carbonate d'os et de coquillages produisent régulièrement des âges fictifs de plusieurs milliers d'années, le collagène osseux a été erratique de la fiabilité, des échantillons de charbon de bois et le bois sont particulièrement sujettes de transmettre la contamination, de la poterie presque toujours produit les dates trop vieux, les sols et les argiles presque toujours trop jeune. Avant d'envisager son application à Saint-Suaire, je vais passer brièvement en revue la capacité des tests C-14 afin de produire dates fiables pour d'autres matériaux, de la pire des types d'échantillons idéales.
Os et les dates de carbonate de coque ont une fiabilité de zéro à bonne, selon les variations de la nappe phréatique, les carbonates de recristallisation de la structure de la coque et d'autres facteurs. Dates de carbonate osseuses sont très suspectes et de nombreux laboratoires refusent désormais ce type d'échantillon. Shell s'en tire un peu mieux, mais coquillages anciens peuvent être contaminés avant et shells modernes peuvent avoir des âges fictifs jusqu'à plusieurs milliers d'années (Keith Anderson et 1963).D'autre part, les datations de coquilles de nombreuses suis d'accord avec ceux d'autres matériaux associés. Il est généralement convenu que l'examen de la structure de la coque pour la recristallisation et la comparaison des ratios d'isotopes stables entre l'échantillon et de coquillages vivants dans la région doit être fait avant une date coque peut être donné aucune crédibilité.
Dates de collagène osseux sont tenus en haute estime un peu plus élevé, mais demeurent controversés. Les résultats peuvent être imprévisibles pour des raisons encore mal comprises. (Munnich 1957; Tamers et Pearson, 1965). Dates de 17.150 BP et 23.000 BP pour les premiers restes humains en Amérique du Nord sont généralement donnés peu de crédit (Standford 1982:205; Wormington 1983:191). Incontestables du Néolithique (au moins 3000 ans BP) des échantillons d'os de poisson en provenance de Hong Kong a donné les âges de moins de 280 ans par la fraction de collagène et 2110 BP par fraction carbonatée, alors néolithique restes humains provenant du même site donné moins de 165 ans par BP carbonate et 800 par le collagène (Meacham 1978:114-115).Le collagène des os de poissons marins ont C-13/C-12 ratios qui sont tombées dans le domaine de la C3 usine chaîne alimentaire terrestre.
Les sols, les tourbes et argiles ont été trouvés à donner âges trop récentes. Gilet-Blein et a1 (1980), qu '«un processus continu du chiffre d'affaires organique se produit dans les sols ... carbone récente est continuellement incorporées dans la matière organique ... le prétraitement classique avec une base diluée n'est pas suffisante pour éliminer une telle contamination du sol Ainsi, la plupart des spécimens ... âges du C-14 datant de la matière organique des sols doit être trop récent. "
La contamination est souvent proposée pour tenir compte des dates anormales sur des échantillons géologiques. Chao et Coleman (1981) rapportent, dans une liste de plus de 100 dates obtenues, les instances suivantes de contamination suspectée: «échantillon [1440 BP] peut avoir été contaminé par des radicelles des plantes Date de plus de 4300 BP a été prévu en fonction des dates proches de. fonctionnalités associées.
"Les deux dates ne approximative l'âge réel ... Dates résulte probablement de la prédominance écrasante de« mort »de carbone organique ... du substratum rocheux. "plus jeune que la date prévue. État lessivés de loess sus-jacente suggère que l'échantillon a été contaminé par des acides humiques transférés à partir du sol moderne. "plus jeune que l'âge devrait peut-être en raison de la contamination post-enterrement. "deux dates semblent être trop vieux et contiennent probablement détritique matière organique dérivée du substratum rocheux paléozoïque . «date est trop jeune pour la position stratigraphique. «disparité grave entre ces dates suggère échantillon a été contaminé par des jeunes de carbone. "datations au radiocarbone provenant de cette zone sont problématiques [même strate a donné les dates de 31.100 BP, BP 20500 et 4090 BP].


Tous les échantillons ont été bien sûr soumise à un prétraitement de laboratoire standard.
C-14 datant de la poterie détenu à l'origine de grandes promesses pour l'archéologue (Taylor et Berger, 1965), mais des travaux récents ont montré qu'il était très peu fiable, en partie à cause de la combustion insuffisante dans le four de cuisson de non-culturelle de la matière organique présente dans l'original argile, et en partie de l'après-enterrement contamination. De Atley (1980:988) a conclu que «Carbon à partir de sources non culturels peuvent effectivement ... diluer l'âge ou encore contaminer l'échantillon culturelle." Comme exemple de ce dernier, particules de CaO dans l'argile peuvent se recombiner avec le dioxyde de carbone de l'environnement, introduisant ainsi de carbone d'origine inconnue et de l'âge. Poterie des Philippines et de Hong Kong ont donné des dates trop vieux 1000-2000 ans, alors que les dates sur la céramique du sud-ouest des États-Unis allaient de plus que prévu aux plus jeunes, même dans le futur (par exemple en indiquant incorporation du carbone bombe atomique).
Les matières végétales (bois, charbon de bois, les textiles, les céréales, etc) sont généralement considérés comme les meilleurs types d'échantillons pour C-14. En dehors de la contamination, d'autres facteurs peuvent causer un âge apparent. Certaines espèces de feuillus vivre plusieurs siècles, et le C-14 résultat devrait représenter la date des anneaux présents dans l'échantillon de bois ou de charbon de bois. En outre, les dates de matières végétales cultivées dans des régions d'activité volcanique peut être plus âgés que l'âge réel en raison d'une dilution naturelle de l'atmosphère locale C-14 par les gaz volcaniques. Saup, et al (1980) ont étudié le C-14 de 5730 résultat BP sur bois à partir d'un puits de mine considéré comme romaine ou étrusque. Les plantes qui poussent dans cette région des émissions volcaniques (Monte Amiata, Toscane, Italie centrale) a donné dates fictives de 1805, 2540 et 4350 ans BP. Les écarts allant jusqu'à 20% entre C-14 et les résultats des données historiques de la mer Égée et en Egypte sont pensés pour tirer de petites variations atmosphériques (Hood, 1978).
Divergence de la C-14 ans à partir du contexte historique datable est clairement le meilleur, peut-être le seul, méthode d'évaluation des effets de la contamination. S'il est incontestable que C-14 ne donnent des résultats généralement harmonieuses avec l'âge prévu historique, les exceptions sont nombreuses, même avec du matériel optimale de l'échantillon et les conditions du site. Dans une série de sites historiques en Yougoslavie (Srdoc et al 1981), des échantillons de bois du 13ème siècle a donné les dates de 240 et 580 BP, un échantillon 14e-15e siècle a donné 940 pb, 1er-2ème siècle BC échantillons a 2170, 6030 et BP 5600, et a donné un échantillon néolithique 1940 ans BP. Le site d'Akrotiri, dans la Grèce, détruite par l'éruption du Théra ca. 1550 avant JC et scellé par une couche de cendres 3m. profondeur, a été pensé pour être «une source idéale pour les échantillons de radiocarbone." Une récente série de huit échantillons ont donné des résultats seulement quatre considérées comme fiables: les dates deux "sont exceptionnellement précoce et ne rentrent pas dans le tableau archéologique», deux autres dates »sont très en retard et ont probablement été contaminés'' (Weinstein et Michael 1978) All. . des échantillons étaient des céréales ou du charbon de bois de courte durée, et tous ont été trouvés dans des pots dans une pièce ce qui concerne les dates précoces, les auteurs ont fait remarquer:
Pourquoi sont-ils si tôt? Y at-il des facteurs particuliers ou des phénomènes entourant les échantillons Akrotiri dont les spécialistes ne sont pas conscients radiocarbone? À l'heure actuelle, les dates de la série II ya certainement peu de valeur ou pas de chronologie minoenne.
Betancourt et a1 (1978:202) ont également discuter de plusieurs dates qui sont trop tôt ou trop tard dans la chronologie prévue historique, et de conclure:
Une ou deux dates ne doit jamais être utilisé par eux-mêmes d'établir la chronologie d'un site. Ainsi, de nombreuses dates sont avérées inutiles en raison de la contamination et d'autres causes que l'on ne peut établir une chronologie radiocarbone avec un certain degré de confiance si plusieurs dates de l'automne même site dans un schéma cohérent qui est d'accord avec la séquence stratigraphique.
Agents contaminants possibles sont nombreuses et variées, comme décrit ci-dessus. Sauf si il ya des conditions spécifiques qui justifient un prétraitement spécialisé, la plupart des laboratoires traiter les échantillons avec de l'acide et les lavages alcalins. Bien que cette norme prétraitement est généralement efficace pour éliminer les contaminants modernes, il ne peut le faire pour les matériaux déposés intrusives beaucoup plus tôt. La controverse bien connue au cours de la première date (pré-10, 000 BC) de Meadowcroft abri sous roche de charnières Pennsylvanie sur une contamination présumée progressive des échantillons de charbon de bois grâce à l'injection de carbone morts sous la forme de particules de charbon ou de matières solubles organiques (Haynes 1980; Dincauze 1981), en dépit du fait que la grotte est sèche et sa première couche culturelle est bien scellé. Un des promoteurs de contamination, C. Vance Haynes, a été un pionnier des méthodes de prétraitement chimiques pour éliminer les débris végétaux à partir de C-14 échantillons. Il souligne que les échantillons datés du Meadowcroft ne sont pas de charbon de bois pur, mais "des mélanges de carbone finement divisé et de la matière carbonée avec ... un fort pourcentage de matière organique soluble" (1980:583). Humate extractions ont été datés environ 10.000 ans plus tôt que la matière résiduelle dans un échantillon. Cuisinier (1964) ont étudié des échantillons de charbon de bois apparentes à partir de sites archéologiques en utilisant des procédures chimiques semblables mais plus forts que ceux de C-14 prétraitement, et a conclu que beaucoup étaient le bois pourri avec "des quantités considérables de matières organiques produites par des micro-organismes à travers les siècles passés." D'autres ont été partiellement brûlé (caramélisé) en bois avec une infiltration considérable de matière organique.
Un autre site célèbre homme au début de l'Amérique du Nord, le site Old Crow, au Yukon du Canada, a également donné très trompeuses C-14 selon les résultats d'une étude récente menée par Nelson (1986). Des outils en os à partir du site avait donné une date de environ 27.000 ans BP Ces outils ont été faite de nervures de caribous, et Nelson a constaté que les parties externes de l'os avaient échangé de carbone de l'air et des eaux souterraines. Un échantillon prélevé dans la partie la plus interne de l'os a donné un âge de 1.350 ans. Comme dans les échantillons Meadowcraft, la datation des fractions progressistes ont révélé des divergences ne sont pas apparentes lorsque les échantillons ont été soumis à un prétraitement traditionnelle et daté.
Ma propre enquête sur un "charbon de bois" échantillon du 8500 BP à partir d'un contexte géologique à Hong Kong a conduit à des incertitudes inhérents aux dates sur des échantillons de bois provenant de certains milieux de dépôt. Le bois a été prise à partir d'une argile marine 18m. Dessous du niveau de la mer, c'était un noir de jais, comme si carbonisé. Examens de laboratoire (Grisack 1985) ont toutefois révélé que la structure de la cellulose ne présente pas les modifications morphologiques associées à la carbonisation. Étude au microscope électronique à balayage a révélé que les pores de la cellulose ont été presque complètement rempli. Le spectromètre d'analyse a montré les principales substances inorganiques sont présents en soufre et de fer, avec des quantités moindres de silicium, d'aluminium, de calcium et de sodium. Le traitement avec de l'acide chlorhydrique à 50% a été efficace dans l'élimination des matériaux inorganiques, mais au MEB les pores obstrués resté que des débris comme avant.L'échantillon a également montré très peu de biréfringence sous lumière polarisée, tandis que les fibres de bois doivent être de couleurs vives biréfringent. "L'explication que se propose est que certains matériaux de type organique est lentement, sur une longue période de temps, été filtrage dans les lumières du bois et, éventuellement, les parois des cellules ainsi, le déplacement de la cellulose ou du carbone" (Grisack 1985:3) . De l'avis de FH Kendall, directeur de l': Unité de radio-isotopes à l'Université de Hong Kong, la norme C-14 prétraitement des échantillons de charbon de bois et ne parviendrait pas à enlever de la matière organique transporté dans les lumières et les parois cellulaires de la cellulose (communication personnelle 1985).
Il est clair que "davantage de recherches sur les technologies de datation doit être effectuée de sorte que la fiabilité des dates peuvent être évalués» (Stanford 1982:205). MacDonald (1983:100, 108) estime que l'absorption des humates de l'eau souterraine peut avoir gravement contaminé de nombreuses dates à partir du nord-est américain avec ses sols particulièrement acides:
"La question cruciale qui exige une attention immédiate est celui de la contamination de l'acide humique C-14 dates, car il n'y a plus de preuves que les prétraitements de laboratoire actuelles sont insuffisantes et que nous sommes confondus par dates qui peuvent dans certains cas être trop vieux et dans d'autres cas trop jeune ... "
En somme, il devrait être évident pour les non-spécialistes, car il est de la plupart des archéologues et des scientifiques au radiocarbone, que la contamination possible représente toujours un élément d'incertitude auquel aucune somme d'un prétraitement de laboratoire ou de mesure peut totalement effacer. Grappes de dattes congruentes sur différents matériaux, répliquées sur différents sites, éventuellement permettre un système fiable de radio-carbone chronologie être établi, mais il est, tout simplement, pas de possibilité d'une date absolue d'un seul échantillon ou d'un artefact.


La datation au carbone du Saint Suaire: général

Le fait que des écarts significatifs ne résultent souvent de la contamination dans les échantillons de matériaux meilleures conditions optimales archéologiques a des implications majeures pour les C-14 de mesure du Suaire. Tout d'abord, c'est l'abandon de toute idée selon laquelle un âge radiocarbone de quelque ampleur réglera une fois pour toutes la question de l'authenticité. Deuxièmement, le choix des sites d'échantillonnage sur la relique doit être régie par des considérations de contamination possible et souhaitable de mesurer les deux échantillons typiques et atypiques. Troisièmement, un prétraitement complexe et programme de dépistage doit être effectué avant que les échantillons sont mesurés. Enfin, le résultat doit être interprété au grand public, à la lumière de contamination et d'autres incertitudes inhérentes à la méthode datation au radiocarbone.
Indéniablement, un "bullseye" résultat avec point milieu à 20 ou 1320 AD serait étayent fortement les partisans ou les adversaires de l'authenticité. Mais un résultat de 300 ou 700 ou 1000 AD créerait plus de controverses que c'est réglé, en particulier avec la marge d'erreur nécessaires au-T 300 ans ou plus. Comme le lin est extrêmement courte, les fluctuations mineures dans l'atmosphère C-14 niveaux peut exiger qu'une incertitude pouvant aller jusqu'à + 120 ans (Farmer et Baxter, 1972) ou ~ 150 ans (Bruns et al1980) sera ajouté aux erreurs statistiques normales (+ 80 sur un bon échantillon). Calibré et rapporté au niveau de confiance de 95%, l'âge radiocarbone du Suaire serait donc probablement s'étendre 500-600 ans. Il est bien sûr inutile de spéculer à l'avance sur l'interprétation des résultats, et je procède à un examen des types de contamination qui peuvent être présents sur le Saint Suaire, et d'autres facteurs qui peuvent influer sur le résultat C-14.
Un tel facteur est l'environnement dans lequel le lin utilisé pour fabriquer le linge a été cultivé. Si c'était un domaine tel que Monte Amiata ou Vésuve en Italie, avec régulièrement des émissions volcaniques, évidemment une mesure du radiocarbone serait vide de sens. Un autre facteur est le processus de l'eau de rouissage du lin, au cours de laquelle l'échange d'ions a lieu. Paris est traditionnellement réalisée en plaçant le lin coupé et séché dans un étang ou piscine pendant plusieurs jours, au cours de laquelle un processus de fermentation a lieu entraînant un changement de la substance intercellulaire. Pendant le rouissage, la cellulose reprend le calcium, le strontium, le fer et d'autres ions de l'eau, ces éléments sont répartis uniformément dans le linge de carénage (Heller 1983:174).Selon les substances chimiques dans l'eau ou produits au cours de rouissage, solubles organiques et carbonates peuvent avoir pénétré les pores cellulosiques. L'possible d'adsorption du charbon ans pourrait, à l'instar des effets de dilution dans l'atmosphère, se traduire par un C-14 un âge supérieur à l'âge réel. Les deux types de contamination vers l'arrière sont, cependant, peu probable, compte tenu des conditions rares dans lesquels ils se produisent.
La possibilité de contamination principale est celle du carbone à partir de matériaux organiques déposés dans la structure de cellulose poreux longtemps après que le Saint-Suaire a été fabriqué. Une source serait moisissures ou autres excroissances fongiques qui sont encouragés à linge par des environnements très humides. Hydrocarbures pourrait être déposé dans les pores et les parois cellulaires, progressivement déplacer la cellulose d'origine de la toile comme il dégradée. Avec la manipulation fréquente, étirement, pliage, etc Suaire aurait pu être plus soumis à une compression d'hydrocarbures que serait un spécimen enterré subir une dégradation naturelle. Résidus bactériens ou des insectes et des particules fines de carbonates pourrait de même être ont verrouillé dans la structure de la cellulose.
Les substances introduites par l'homme au cours peut-être 2.000 années constituent une autre catégorie de contaminants, et certaines d'entre elles ont interagi avec la cellulose. Pénétration des pores peut-être produite et soluble dans l'eau, contenant du carbone qui y sont déposées soluté. L'eau d'hydratation liée peut avoir été pénétré par sustances autres, les lipides et les protéines peuvent avoir été déposés entre les fibrilles, la fumée peut avoir laissé des dépôts de carbone libre dans les pores. Si ce catalogue des possibilités de contamination semble trop pessimiste, il faut garder à l'esprit les diverses substances enregistrées ont été en contact avec la relique depuis 1356 - les huiles, cires, des savons, des peintures, des onguents, des plaies ouvertes, la salive, la sueur et la fumée. Agents de conservation, de l'amidon et de l'image exhausteurs peut également avoir été appliquée. Plus tôt, le chiffon peut avoir été scellé dans un mur de la ville pendant plusieurs siècles avec une lampe à huile votive, et la relique peut avoir été fixé à un cadre en bois depuis des siècles supplémentaires, en absorbant les produits de désintégration de la cellulose du bois. Certaines des substances organiques peuvent pénétrer à travers le temps ont dégradé les résidus de poids faible non détectables en tant que contaminants spécifiques et protégé par le substrat de cellulose.
Il est donc tout à fait concevable que, plus récemment formées de composés organiques peuvent avoir été absorbée par le linge, et que ces résidus peuvent se présenter sous différentes étapes, relativement actifs d'altération et de dégradation. Comme le charbon, la structure ouverte de cellulose Linge de lit, surtout âgés, est très poreuse, avec de grandes surfaces, et est particulièrement absorbant des substances organiques en solution "qui peuvent ensuite être délogés avec difficulté» (Burleigh 1974:82). Fractions retirés de l'échantillon par un traitement chimique sélective doit être datée chacun. Avec de plus en plus intense des extractions, le résultat devrait être progressivement plus âgés, proche de celle du résidu final. Ce résidu représenterait la cellulose d'origine du linges'il n'y avait aucun contaminant aussi ou moins solubles que l'échantillon lui-même.
L'idée de sortir deux ou plusieurs fractions chimiques sur chaque échantillon a pas à ma connaissance été suggéré pour les échantillons Suaire, mais il serait certainement une valeur scientifique supérieure à diviser chaque échantillon à fournir du matériel pour chacun six laboratoires pour exécuter un test classique. Vérification des résultats entre deux ou trois laboratoires est une proposition raisonnable, à engager six laboratoires pour effectuer un test similaire sur chaque échantillon est inutile.
De l'autre côté de la médaille, c'est que la contamination de nombreuses substances intrusives serait retiré dans le prétraitement ordinaire, les méthodes d'analyse indique la présence ou l'absence des autres, et les procédures appliquées pour leur suppression.Mais il ne fait aucun doute que le Suaire a eu une exposition énorme pour un grand nombre de contaminants au cours de son histoire. Marano observée au MEB que les fibres Suaire avait une "sale" apparence causée par «dépôt abondant de matières polluantes étrangère intimement lié aux fibres du tissu'' (1978:202, 381; mine de traduction). Plupart sinon la totalité des les grosses particules comme le pollen et les débris d'insecte serait retiré dans le lavage à ultrasons, mais non identifiés "noeuds" sur les fibres de cellulose exigent une enquête plus approfondie. En outre, il existe de nombreux restes de fibre intrusives qui doivent être soigneusement retirés, si possible. Alors que tous les laboratoires de radiocarbone déconseillons de placer une étiquette en papier en contact avec l'échantillon pour les quelques semaines en transit à partir du champ au laboratoire, le Saint-Suaire a eu un tissu de support pendant 450 ans!


La datation au carbone du Saint Suaire: les zones carbonisées

Considérations de contamination portent également sur la question du site de prélèvement. Récentes propositions C-14 (Schwalbe et Rogers 1982: 44) ont porté sur le tissu carbonisé caché sous les patchs et donc amovible sans altérer l'apparence physique de la relique. Bien que ce matériau carbonisé doit certainement constituer l'un des échantillons, il serait plus grave des erreurs, à mon avis, de le prendre comme la seule ou la principale échantillon. La revendication commune que la plupart datation au carbone 14 est réalisée sur du charbon de bois peut être erronée, comme il est indiqué ci-dessus, et n'a pas d'intérêt particulier ici en tout cas. Le coin plié du Saint Suaire a été brûlé soudainement à une température très élevée, probablement une atmosphère réductrice, en présence de volatilisation des matières organiques peut-être 1500 années plus jeunes en âge. Il ya des possibilités de contamination nombreux dans ce cas, et peu ou pas de dates C-14 sur des échantillons comparables.
1. Transfert des produits de la pyrolyse de cellulose - L'incendie de 1532 à la Sainte Chapelle de Chambéry avait commencé à fondre le coffret d'argent dans laquelle le Saint-Suaire a été maintenu, plié, lorsque la relique a été sauvé. Argent fondu (probablement à 850-900 "C, car des alliages) avait chuté sur le chiffon, brûlant à travers un coin et la carbonisation des lignes de plis. Apparemment, le Saint-Suaire a été maintenu plié dans une poche et le cercueil lui-même avait une couverture de velours . Selon l'inventaire des trésors que renferment la Sainte Chapelle de Chambéry en 1483, "le Saint Suaire, enveloppée dans un drap de soie rouge, est conservé dans un cercueil recouvert de velours cramoisi. .. "(Furet 1960: 92 de D. Crispino, communication personnelle, 1985). Il est fort possible que les produits de la pyrolyse de ces matières organiques auraient pu être transférés, même si en quantités infimes, sur le Saint-Suaire Ce transfert aurait pu se produire. par contact direct ou suspension dans l'air de déplacement ("bavures" en technologie céramique) de sorte que l'atome de carbone colloïdal et de produits goudronneux combustion imprégner les pores de la cellulose dans l'atmosphère réductrice à l'intérieur du cercueil. Ces dépôts pyrolyse aurait résulté de l'échauffement rapide de les matières organiques à température supérieure à 700-800 "C, au cours de laquelle le carbone aurait probablement été converti en un dense, moins facilement oxydé, mais forme mobile.
En dehors des zones carbonisées, la répartition inégale des produits de pyrolyse a été suggéré (Schwalbe et Rogers 1982:20) pour tenir compte de l'aspect marbré visuelle diffuse du tissu. Il est possible qu'une partie de ces produits proviennent de matières cellulosiques autres et d'autres substances organiques de moins de la toile elle-même.
2. Carbonisation du matériau contaminant - En plus de la possible intrusion de carbone introduit par maculage et dépôts colloïdal, il peut y avoir de carbone, d'hydrocarbures imbrûlés à partir de matériaux fissurés intrusifs présents sur le Saint Suaire au moment de l'incendie. "Cracking" se produit lorsque les hydrocarbures ordre supérieur briser lors de la combustion en carbone et hydrogène. En plus de toutes les lipides, les résidus de protéines ou de glucides peut avoir survécu sur le Saint Suaire de siècles précédant, il est fait mention, dans une chronique 1503, de la relique train de bouillir dans de l'huile comme un critère d'authenticité. Les substances de ce bain d'huile aurait pu être présents en quantité sur la toile en 1532, mais aucun ne peut être détecté aujourd'hui. Carbone de ces hydrocarbures craqués peuvent avoir été incorporés dans le linge carbonisé comme la suie microscopiques particules pseudo-ou sous-microscopique carbone colloïdal parmi les mico-fibrilles.
Tir différentiel de l'échantillon calciné pourrait permettre au carbone intrusive pour être chassé dans une courte brûlure à basse température, et le carbone linge structurelle recueillies lors d'un tir plus, plus haut, c'est à dire l'inverse d'une procédure en cours d'élaboration pour recueillir le patrimoine culturel carbone de la poterie. Mais cette procédure est encore au stade expérimental, et avec de la cellulose sans doute prévenus. À l'exception des poteries fabriquées à partir d'argile riche en matière organique, il ya très peu ou pas de dates C-14 sur des échantillons qui ont été brûlés dans une atmosphère réductrice complète du carbone plus récente. Il est, par conséquent, aucun précédent et aucune technologie éprouvée pour la datation des échantillons. De toute évidence, le linge brûlé ne peut être invoqué par lui-même de fournir une date précise.
3. Échange isotopique - Raaen (1968:70) indique que des réactions d'échange comportant des atomes de carbone du groupe carboxyle (un des composés produits par des réactions d'oxydation de la cellulose et présente en quantité dans le carénage) peut se produire avec certaines substances à des températures de 300 - 400 "C, selon la réaction:
Échanges isotopiques telles que ci-dessus pourrait poser un problème majeur pour datation au carbone 14, comme clairement une introduction de carbone est impliqué qui ne peuvent être identifiés, mesurés, prétraités ou corrigées. Heureusement, ces échanges d'atomes de carbone sont rares dans la nature, et quand ils peuvent avoir eu lieu dans des échantillons présentant un intérêt archéologique de l'échange donnerait presque invariablement ont été avec des matériaux contemporains. Le Saint-Suaire constitue un cas extrêmement rare où beaucoup plus tard substances ont été en contact avec l'échantillon à des températures élevées.


Conclusions

Il doit être parfaitement clair que ni les pièces ni les parties Raes carbonisés du Suaire peut être invoquée pour le carbone à jour de la relique. Le linge brûlé a constitué depuis 1532 un système différent du reste de la toile, avec des surfaces plus grandes et plus absorbant, étant ainsi plus soumis à poster-le-feu contamination. Les zones carbonisées sont également soumis à une possible contamination par transfert direct des produits de la pyrolyse de la cellulose contemporains avec le feu 1532, par des substances carbonées présentes dans le tissu au moment de l'incendie et par l'introduction de carbone plus récente à travers l'échange isotopique lors de l'incendie.
Ces sérieuses réserves sur l'utilisation du lin brûlé comme échantillons pour principaux carbone datant du Saint Suaire serait, je crois, ont vu le jour à partir d'une large consultation avec des experts à la fois dans la théorie et la pratique du C-14. Personne n'a encore étudié la question correctement, consulté le savoir-faire nécessaire dans le domaine de la science radiocarbone (Polach 1968 communictation personnelle) ni avec des archéologues, des conservateurs de musées ou d'autres savants qui font régulièrement usage de datation au carbone 14 dans des situations sur le terrain. En conséquence, nous avons vu deux fois un plan de recherche scientifiquement défectueuse mis en avant pour la datation du suaire. La dernière proposition devra être complètement re-conçu, comme je l'ai suggéré dans un mémoire au cardinal Ballestrero en 1985.
Maloney (communication personnelle 1985) a remis en cause ma proposition d'inclure les historiens et les historiens de l'art entre les experts de planifier un programme C-14 rencontres. Il devrait être clair à partir de ce qui précède que la plupart des types de contamination dépendra des circonstances de manutention et de stockage de la relique. Il semblerait souhaitable d'obtenir le compléter une histoire contamination »'' que possible à la fois de la période enregistrée historique du Suaire depuis 1356, et de son existence antérieure possible une icône byzantine. Le savant chimiste de cellulose, archéologue et radiocarbone examinerait ensuite sites d'échantillonnage possibles, le prétraitement et le dépistage dans cette lumière. Tant historien de l'art et historien devraient être impliqués dans les discussions concernant les sites d'échantillonnage, en vue d'éviter (ou du moins être conscient de) sites sur la toile qui peuvent avoir été soumises à des la manipulation ou le traitement par le passé.
Une telle consultation serait certainement très clairement le danger d'échantillonnage d'une zone anomale pour représenter la totalité de l'objet. D'envisager une situation comparable, disons que l'ancien cercueil a été trouvé à un mètre sous la surface du sol. Lors de l'excavation complète, il a été constaté qu'un coin du cercueil a été carbonisé par un foyer intrusive d'une époque plus récente. Il serait de la folie plus grande, je crois, de s'appuyer sur la partie carbonisée du cercueil pour un C-14 date de l'enterrement. Le résultat pourrait beaucoup plus susceptibles situent quelque part entre l'âge de l'inhumation et l'âge de l'âtre, il est très peu probable qu'un archéologue envisagent l'utilisation d'un tel échantillon anormal.
Ma propre proposition provisoire pour la datation du suaire est qu'au moins cinq échantillons soient prises: 1) un seul thread à partir du milieu de la toile, entre les images dorsales et ventrales; 2) un petit morceau coupé juste à côté du bord sur le site de «pièce I; Raes 3) un morceau du tissu carbonisé; 4) une découpe de la bande latérale à côté du site de Raes '11; 5) un morceau de la toile de renfort cousu sur en 1534. Les échantillons principaux serait de 1 et 2, avec 3 éventuellement de confirmation, 4 on l'espère clarifier la question d'une bande latérale ajoutée: 5 serait un contrôle de contamination moderne. Tous les échantillons seront soumis à élaborer prétraitement, le dépistage et les tests SEM (microchimique, spectrométrie de masse, micro-Raman) pour les impuretés ou des substances perturbatrices telles que les hydrocarbures d'ordre supérieur, les carbonates inorganiques et organiques. 2-5 échantillons serait mesurée par le gaz et le comptage proportionnel accélérateur. Échantillons d'au moins un 3SQ. cm chacun serait nécessaire pour le prétraitement intensif (probablement à sacrifier une partie de l'échantillon), la mesure des fractions et des contrôles pour les micro-test. Un total de 12 cm ². ou alors de la relique elle-même serait donc nécessaire. Lisières pourraient être évités, comme dans le British Museum inter-comparaison expérience (Burleigh et al 1985:3). Compte tenu des possibilités de contamination des myriades d'au moins deux fractions de chaque échantillon doit être mesuré, par chaque méthode de comptage, si possible.
En fin de compte, avec de la chance, nous aurions au moins deux ou trois datations au radiocarbone en bon accord et peut-être, très probablement, ce qui indique l'âge réel calendaire du linceul. C'est tout ce que nous serions en droit de prétendre. Je crois que presque tous les scientifiques et les archéologues radiocarbone d'accord avec les remarques de Johnson et al. (1985:6):
L'existence d'erreurs significatives indéterminé ne peut jamais être exclu de toute détermination de l'âge. Aucune méthode n'est à l'abri de donner datations grossièrement erronés quand il ya des problèmes non apparents avec les échantillons originaires de la zone. Les résultats ont montré [dans cet article] montrent que cette situation se produit fréquemment. (Nous soulignons).
Quel que soit le résultat C-14, la preuve provenant d'autres sources subsisteraient donc bien sûr d'une importance considérable dans l'évaluation globale de l'âge et de l'origine de la relique.
Un C-14 ans plus tard le premier siècle ne serait pas de preuve scientifique consititute cours de l'inauthenticité du Saint Suaire, puisque la datation au radiocarbone est une base sur un certain nombre d'hypothèses invérifiables - le plus important dans ce contexte est que le carbone extrait l'échantillon est bien identique à l'atome de carbone absorbé à partir de l'environnement lorsque l'échantillon est vivant. Mais bien sûr, C-14 mesure ne fournissent habituellement une indication fiable de leur âge calendaire vrai. Comme un «test d'authenticité" ultime pour la relique, il est un meilleur indicateur que bouillir dans de l'huile. Probablement.


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hibou ecrit Cette petite Emma est autiste mais a une voix merveilleuse


La datation de 1988 - Le bon échantillon ?


Le carbone 14 a-t-il daté le bon échantillon ?


Le carbone 14 a-t-il daté le bon échantillon ?


Découpe de l'échantillon analysé au carbone 14
En 1988, le Vatican autorisa le prélèvement d’un échantillon du Saint Suaire en vue de sa datation au carbone 14 afin de savoir à quelle époque avait été fabriqué ce linge (plus exactement a quelle époque a poussé le lin dont il est fait). Pour des raisons obscures, le protocole initial validé par les scientifiques ne fut pas suivi. 
Cet échantillon fut divisé en trois et donné pour analyse à 3 laboratoires indépendants (au lieu de 7 prévus au départ), le Radiocarbon Accelerator Unit de l’Université d’Oxford, l’Université d’Arizona et l’Institut Fédéral de Technologie de Zurich.
Cette méthode de référence est très utilisée pour dater toute pièce archéologique issue de tissus vivants (bois, textiles, papier, etc). Elle n'est certes pas sans failles, mais elles sont plutôt rares et souvent explicables.

Alors pourquoi revenir sur la datation au carbone 14 ?
C'est qu'un problème se pose. On a vu jusqu'à présent que toutes les recherches scientifiques les plus sérieuses dans différents domaines vont toutes dans la même direction. Le linceul de Turin est un linge mortuaire ayant recouvert le corps d'un supplicié, certains arguments orientent vers l’antiquité et le Moyen-Orient et surtout l’hypothèse du faussaire du Moyen-Age est inenvisageable.
Mais les résultats de la datation au carbone 14 datent le tissu entre 1260 et 1390.
Clairement l'ensemble de ses disciplines est en totale contradiction avec les résultats du C14.

Pourquoi alors une telle différence ? Qui s'est trompé ? La science peut-elle se contredire ? L'histoire du linceul s'arrête-t-elle là ? Pourquoi continuer les recherches ? Le linceul malgré toutes les recherches antérieures serait un faux du Moyen-Âge fabriqué par un génie, d’une manière incompréhensible et non reproductible aujourd’hui encore, qui n'en a fait qu'un exemplaire et qui reste inconnu de tous...

Peut-être pas. Car ce qui apparaît aujourd’hui de plus en plus clairement est que le linceul de Turin est un objet beaucoup plus complexe qu’on ne le croyait. La science doit progresser et faire preuve d'humilité pour se remettre en cause. Et c'est ce qu’a fait Raymond Rogers en accumulant petit à petit des indices troublants aboutissant finalement à une découverte capitale.
Rogers ayant à sa disposition des fils de l'échantillon Raës, adjacent à la zone radiocarbone, décida de tester l'hypothèse d'un patch médiéval à l'endroit de la zone de prélèvement pour la dation au C14, en affirmant pouvoir démontrer sa fausseté en 5 minutes !
Plusieurs centaines ou milliers d'heures de travail plus tard, il reconnut qu'il avait tort !

Retrouvez le détail des résultats de Raymond Roger et bien plus encore dans le livre sur 
le linceul de Turin et de manière très détaillée sur le site www.suaire-science.com.




La datation de 1988 - Remise en question

http://spqr7.wordpress.com/2008/03/23/la-datation-du-linceul-de-turin-remise-en-question/

La datation du Linceul de Turin remise en question

Publié par Daisy le Dimanche, 23 mars, 2008
Saint SuairePar Wulfran Barthélemy :
Le directeur du laboratoire d’Oxford, Christopher Bronk Ramsey, a reconnu lors d’une interview à la BBC que les résultats de la datation du Linceul de Turin au carbone 14 pourraient bien être remis en cause.
Selon le journal italien “La Stampa” du 26 janvier 2008, et le valaisien “Le Nouvelliste” du 1er mars 2008, le directeur de l’institut de l’accélérateur radiocarbone d’Oxford, Christopher Bronk Ramsey, vient d’admettre que la datation effectuée en 1988, qui faisait remonter la relique au Moyen-Age, était peut-être fausse. « Nous nous sommes peut-être trompés » a-t-il déclaré au micro de la BBC.
Il soulève le fait que les prélèvements auraient été effectués sur des parties du linceul partiellement raccomodées, donc non représentatives du tissu d’origine. En outre, il est conscient que « la relique ne nous est pas parvenue dans un conteneur scellé » : de nombreuses fois manipulé au cours de son histoire, le Linceul a pu subir d’importantes pollutions en matière organique, faussant sa teneur en carbone 14.

En 1988, trois laboratoires (Oxford, Zurich et Tucson) avaient analysé des échantillons du célèbre “Saint Suaire” par la méthode du radiocarbone. Les trois concluaient que le tissu avait été tissé entre 1260 et 1390, et qu’il ne pouvait donc pas s’agir du Linceul ayant enveloppé le corps de Jésus de Nazareth après sa crucifixion.
Saint Suaire
L’annonce de ce résultat avait créé la surprise, car il était en contradiction avec toutes les autres études faites sur le même objet, et qui le donnaient alors comme authentique.
Ces travaux faisaient appel à plusieurs disciplines scientifiques, et ils se poursuivent d’ailleurs encore aujourd’hui. Voici quelques observations faites sur le tissu : image d’un corps humain nettement visible en négatif ; traces de blessures correspondant à une crucifixion ; propriétés tridimensionnelles de l’image ; absence de teinture ; pollens incrustés provenant de Jérusalem ; sang humain collé au tissu ; images de pièces de monnaie antiques sur les yeux ; traces de boue sous les pieds ; lettres inscrites autour du visage …
D’autres éléments allaient à l’encontre du résultat de la datation proprement dit. Il a d’abord été contesté parce que le protocole d’analyse préalablement défini n’aurait pas été respecté (NdlR : cf. Protocole). Ensuite, on a rappelé l’existence d’objets anciens qui “témoignent” de l’existence antérieure du Linceul. Par exemple, un manuscrit du XIIème siècle appelé le Codex de Prayreprésente correctement le Linceul, ce qui implique qu’il existait déjà au XIIème siècle. Il faut aussi signaler l’existence d’un autre tissu parfaitement identique au Linceul, fabriqué selon les experts dans le même atelier en Israël et dont l’âge antique est attesté. Enfin, une étude faite en 2005 a montré que les échantillons analysés au carbone 14 n’étaient pas d’origine, en se fondant sur l’absence d’un composé végétal, la vanilline, qui met au moins 1300 ans pour disparaître.
Saint Suaire
La récente déclaration du directeur de l’institut d’Oxford, qui avait participé au travail de datation, risque de faire rebondir le débat entre les tenants et les opposants de l’authenticité. Mais même si elle va dans le sens de l’authenticité, de nombreuses questions restent encore en suspens. Malgré toutes les investigations déjà menées, le Linceul de Turin demeure enveloppé de mystère.

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